Éditeur : Métailié - Traduit de l'espagnol (Cuba) par Elena Zayas - Date de parution : Mai 2016 - 235 pages et un avis en demi-teinte.
Ces treize nouvelles ne se passent pas toutes à Cuba. Les héros sont parfois exilés car le plus souvent les décisions politiques les ont contraints à partir (comme la guerre en Angola et l’obligation d’y participer) mais ils ont leur pays dans la peau. Quelquefois, une épouse attend le retour de son mari qui lui a trouvé d’autres bras. Rentrer ou rester ?
Des amours souvent impossibles comme dans la superbe nouvelle Neuf nuits avec Violeta del Rio où le boléro est décrit de façon merveilleusement sensuel.
Les regrets et les souvenirs hantent les personnages sur fond de rhum et de musique mais aussi de pauvreté. Des rencontres ou des choix à opérer, ou juste décrire un moment précis en invitant le passé comme quand une vielle dame à un atelier d’écriture fait ressurgir par l’écriture sa fille décédée et que dire de Rafaela, la joueuse désabusée de piano dans un restaurant.
Tous les personnages sont terriblement humains et l’ambiance de Cuba se distille à travers ces nouvelles : la chaleur et la moiteur, la volupté ou plus, la mélancolie ou la nostalgie. L’écriture de Leonardo Padura varie, épouse chaque récit en se faisant poétique ou plus crue.
Mais malgré toutes ces qualités, j’ai trouvé l’ensemble assez inégal.
Au vu de tous les avis élogieux, j'en attendais peut-être plus.
- Tu sais...c'est une guerre. Mais le pire ce sont les souvenirs. Les gens passent leur vie à se rappeler Cuba et à faire des projets pour le jour où ils rentreront.
Les billets de Jérôme, Jostein, Miscellanées.
Lu de cet auteur : Hérétiques
12 commentaires:
Un auteur que je n'ai pas encore abordé. Je commencerai plutôt par un roman.
@ Aifelle : je suis à contre-courant...
J'ai pourtant bien envie de le lire...
@ Delphine Olympe : j'ai trouvé que certainzs nouvelles se ressemblaient trop ou alors qu'elles n'avaient pas beaucoup d'intérêt.
C'est vrai que certaines nouvelles sont moins réussies que d'autres, mais l'ensemble m'a beaucoup plu ! Les personnages féminins y sont particulièrement intéressants.
C'est souvent difficile pour un recueil de nouvelles de plaire autant avec chaque texte. Je pense le lire si l'occasion se présente...
Je suis justement en train de le lire!
@ Virginie : je suis d'accord avec toit pour les personnages féminins mais je regrette que de plus en plus, les recueils de nouvelle soient souvent inégaux sur l'ensemble.
@ Kathel : peut-être mais au vi des vais, je m'attendais à un recueil très bon toute la ligne.
@ Eva : bonne lecture !
Padura, c'est bien, mais bon, parfois, c'est un peu en-dessous. Personnellement, j'ai adoré L'homme qui aimait les chiens, et Les brumes du passé, mais j'ai moins goûté à Hérétiques, long notamment une partie -la deuxième- que j'ai passé quasi totalement
je n'ai toujours pas lu cet auteur... et tu ne m'en donnes pas vraiment envie avec ce livre :) !
J'ai au ce même sentiment de légère déception avec un roman de chez Sonatine adoré par les blogueuses. C'est toujours plus difficile d'adorer en passant après les autres avis.
J'aurais été attirée par la couverture et le thème, sans doute, mais ce n'est pas toujours facile d'adhérer entièrement à un recueil de nouvelles... il y a parfois trop de disparités.
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