mercredi 26 juin 2019

Fiona Barton - La veuve

Éditeur : Fleuve Noir - Date de parution : 2017 - Traduit de l'anglais (Grande- Bretagne) par Séverine Quelet - 410 pages

2010. Jane est veuve désormais, son mari Glen a été tué accidentellement par un bus. Assaillie par des journalistes à son domicile, elle n’est pas bizarrement éplorée pourtant sa vie vient de basculer. Sauf que quatre ans plus tôt, son mari a été accusé d’avoir enlevé une petite fille de deux ans puis mis hors de cause.

Je recule souvent devant les polars et les thrillers mettant en scène la disparition d’enfants par crainte que ça soit tordu. Mais là, pour ma plus grande surprise, Fiona Barton ne cherche pas le sordide ou le glauque. La vie du couple nous est racontée par Jane sur plusieurs périodes à partir de leur mariage. Réservée, elle était coiffeuse et Glen travaillait dans une banque. Comme bon nombre de couples, ils avaient l’envie de fonder une famille. Les années ont défilé sans que ce désir soit réalisé. Le comportement de Glen a changé, il a perdu son travail et s’est enfermé de plus en plus en souvent devant son ordinateur.
Jane sait-elle quelque chose ? Glen était-il coupable ? Qui est vraiment Jane ? Etait-elle manipulée par son mari comme  on le pense? Le policier chargé de l’enquête et une journaliste cherchent à découvrir la vérité. Alternant les trois récits, ce thriller nous harponne habilement et il est difficile à lâcher.

De nombreuses ambiguïtés apparaissent et de nouvelles pistes se dessinent avec une tension bien présente. Fiona Barton évite toute forme de vulgarité et dépeint sans pincettes une certaine forme de journalisme sensationnel. On doute et on s’interroge sur de nombreux points jusqu'aux toutes dernières pages.
Très bien mené avec un suspense psychologique constant, je recommande ! Et en plus, il est paru depuis en poche (et hop, vous n'aurez pas d'excuse).

Le rédacteur en chef reconnaissait un bon titre quand il en écrivait un et, selon lui, un bon titre pouvait être réutilisé à l'infini. 
La question dans le titre - "Est-il l'homme le plus mauvais de Grande-Bretagne ?"- était un classique. On était couvert comme ça. On n'affirmait pas, on ne faisait que poser la question.

Une lecture repérée chez  Kathel.

6 commentaires:

kathel a dit…

Je suis contente qu'une idée piochée t'ait procuré un bon moment de lecture ! Ce roman est vraiment bien fait, sans être glauque ou racoleur.

Clara et les mots a dit…

@ Kathel : merci à toi d'en avoir parlé car j'ai été ferrée !

keisha a dit…

Ni glauque ni racoleur? C'est à noter, alors!

zazy a dit…

Pourquoi pas, ton enthousiasme est contagieux. Il me semble l'avoir déjà retenu à la bib

dasola a dit…

Bonjour Clara, je tourne autour de ce roman depuis un moment. Tu donnes envie. Merci. Bon dimanche.

Clara et les mots a dit…

@ Keisha : et oui, c'est possible la preuve!

@Zazy : yes!!

@Dasola : de rien Dasola, j'espère qu'il te plaira autant qu'à moi !