mardi 26 juin 2012

Nils Trede - Le nœud coulant


Éditeur : Impressions Nouvelles - Date de parution : Mars 2012 - 142 pages troublantes!

North est une ville dans le nord, située à un bout du monde. Personne ne va à North. Car North est coupée du reste du monde. Chez nous il n’y a que la mer, notre ville et un peu de pays alentour. Tout ce qui existe à North vient de North et jamais rien n’en sort. Si jamais une chose quitte North, elle est amenée à y retourner aussitôt. Les bateaux qui entent au port le soir sont les mêmes qui l’ont quitté le matin. Les routes de North conduisent aux quatre fermes des alentours. Là, elles se terminent brusquement et reconduisent à North. Notre nourriture est fabriquée sur place : les produits de la pêche et des produits des quatre fermes.

Voilà les premières lignes de ce roman qui instaurent d’emblée une atmosphère pesante où l’énigmatique a sa place.  A North, les  habitants vivent reclus sur eux-mêmes, coupés du reste du monde. Ce schéma se reproduit de  génération en génération comme la pêche au nœud coulant. Cette pêche annuelle et sanguinaire est une tradition à North. Un événement jamais remis en cause et qui est le point d’orgue de la vie dans cette étrange ville.  Seule Miss D. n’adhère pas à ce principe.
Par petites touches, l’auteur nous immerge dans un univers à part. North une ville coupée de tout où ses habitants ne remettent jamais rien en cause.  Ils reproduisent ce qui s'effectue depuis toujours et la  vie de North est bâtie autour de  la pêche au nœud coulant.  Dans cette ambiance très particulière, un jeune garçon le fils de Miss D. devient une innocente  victime et un jour, North est reliée au reste du monde. Si l’auteur nous confine à North, cette ville quasi  irréelle laissant planer au-dessus du lecteur une forme d’oppression, brusquement, il nous projette dans un univers bien ancré dans la réalité avec un autre texte. 

Avec une écriture elliptique non dénue de poésie, Nils Trede a réussi à me tenir en haleine et à me surprendre. Il s’agit d’un livre à part, un de ces  livres où une forme de beauté côtoie un aspect sombre. Une lecture troublante !

Les billets de ICB, Kathel et Lystig

8 commentaires:

Jérôme a dit…

Pas mon truc je crois. Le coté mystérieux et oppressant me plait moyennement.

Hélène Choco a dit…

Ce roman a l'air... "flippant". Pourtant il m'intrigue mais je crains qu'il ne soit trop dur?

Valérie a dit…

Très belle couverture!

Anne a dit…

Je n'ai pas compris grand-chose à ce livre...

Irrégulière a dit…

Rien que le résumé m'angoisse...

claudialucia a dit…

Mais elle est vraiment irréelle? L'étrange vient peut-être de l'insularité, non? Toutes les îles coupées du monde, dans des climats rudes, doivent avoir quelque chose de mystérieux. Je pense à l'île d'Aran par exemple.

Philisine Cave a dit…

Là, je ne dis pas non ! Bon courage pour les soldes : notre temps est de l'argent, ce qu'on ne donne pas cash, on le paie en attente. Bises et merci pour tes billets... d'humeur (et d'humour).

Asphodèle a dit…

J'aime les "bouts du monde" et les lectures troublantes (si c'est bien écrit), je le note ! :) Bon courage pour les soldes, j'attends que la première vague soit passée !