dimanche 10 avril 2016

Péter Gárdos - La fièvre de l'aube

Éditeur : Robert Laffont - Traduit du hongrois par Jean-Luc Moreau - Date de parution : Avril 2016 - 270 pages à découvrir. 

Miklós Gárdos un Hongrois de vingt-cinq est un survivant des camps d’extermination nazis. A la fin de la guerre, il est soigné en Suède car il est gravement atteint de tuberculose. Condamnés par les médecins à ne vivre que six mois, le jeune homme veut se marier. Il décide d’écrire à toutes les femmes Hongroises rescapées des camps et soignées dans la même région que lui. Sur plus d’une centaine de lettres expédiées, il aura quelques retours dont celui de Lili Reich âgée de 18 ans et hospitalisée pour un problème au rein.

A partir de septembre 1945, ils vont s’écrire. Lili est sans nouvelles de sa famille et Miklós lui promet de tout faire pour l’aider à la retrouver. Sans l’avoir vue, Miklós tombe très rapidement amoureux de cette jeune fille et veut la rencontrer. Son médecin s’y oppose formellement et il va devoir trouver des subterfuges pour arriver à ses fins. Les amies de Lili la mettent en garde car elle ne le connaît pas. Mais elle tombe sous le charme de Miklós qui remue ciel et terre pour elle.

On pourrait croire à une histoire montée de toutes pièces mais il n’en est rien. Péter Gárdos nous raconte l’histoire surprenante de ses parents. Ce livre parle d’un amour que l’on pense inimaginable car Miklós et Lili devront surmonter bien des épreuves. L’auteur évoque l’horreur des camps de concentration mais sans jamais s’appesantir dessus.

« Pendant cinquante ans temps j'ai ignoré d'existence de cette correspondance. En 1998, après la mort de mon père, ma mère, comme incidemment, me remit de grosses liasses de lettres, entouré d'un ruban de soie ». Ce roman en partie épistolaire est bien entendu touchant mais j’ai des petits bémols. Une écriture plus travaillée aurait permis d’éviter une forme de monotonie dans ce récit. De plus, j’aurais aimé que l’auteur nous décrive le retour de ses parents en Hongrie. Mais ce livre ne verse pas dans le sentimentalisme à outrance, il y a beaucoup de pudeur  et c'est sa force.

9 commentaires:

Aifelle a dit…

Malgré tes réserves, je le note, j'aime ces histoires de personnes ordinaires qui surmontent des difficultés en apparence insurmontables.

Clara et les mots a dit…

@ Aifelle: il est à découvrir , oui !

Moka a dit…

Comme Aifelle, tes réserves ne me rebutent pas du tout. (Et au passage, quelle couverture !)

Clara et les mots a dit…

@ Moka : ce sont de petits bémols liés mes ressentis durant ma lecture.

keisha a dit…

Je découvre grâce à toi! Pourquoi pas, si je le croise. Mais rien d'urgent.

Edyta a dit…

Elle a l'air pas mal cette histoire.

Dominique a dit…

j'ai lu une ou deux critiques presse qui étaient plutôt positives, je note ton bémol mais comme Aifelle je suis intéressée par le sujet

Camilla a dit…

Une lecture qui doit être touchante... Je note le titre !

Clara et les mots a dit…

@ Keisha @ Edyta @ Dominique @ Camilla : très touchant, et je le redis : il est à découvrir.