vendredi 27 septembre 2019

Diana Evans - Ordinary people

Editeur : éditions Globe - Traduit de l'anglais par Karine Guerre - Date de parution : Septembre 2019 - 400 pages

Parfois, dans la vie des gens ordinaires, il y a une étape décisive, une révélation, un grand changement. Il survient sous un ciel bleu, jamais lumineux. Jamais quand tout va bien.


Londres. Après la naissance récente de son deuxième enfant, Melissa a quitté son emploi pour travailler en free-lance. Avec son compagnon Mickael, ils viennent d'aménager dans leur nouvelle maison. Tout pourrait être rose ou devrait d'être mais non. L'équilibre est devenu une illusion pour Mélissa qui jongle entre les enfants et les tâches domestiques. Chez leurs amis Damian et Stephanie, dans la campagne londonienne, Damian est englué dans son quotidien sans pouvoir l'expliquer depuis la mort de son père. Sa femme Stephanie le pousse à se ressaisir mais c'est en vain.

Les deux couples, solides en apparence, s'effritent. Les ambitions et les aspirations se voient désormais étouffées par une envie de changement et la lassitude. Seule Stephanie dont le bonheur de ses enfants passent avant tout semble maintenir son cap. Si on est plongé dans les affres et les tourments de ces deux couples ordinaires de la classe moyenne, l'auteure y ajoute subtilement une autre équation celle des origines  sans que ce se soit le socle de ce roman. Quelles sont les aspirations de ses personnages à la peau de couleur alors que  Barak Obama vient d'être élu ?  Damian, enfant, a baigné dans les discours engagés de son père tandis que  Mickael rêve d'une plus grande égalité.

Ce roman fourmille de détails sans saouler le lecteur est comporte des réflexions très intéressantes sur la crise identitaire, le couple et le  mariage.  Avec des pointes d'un humour acéré et une écriture  qui m'a littéralement aspirée par sa vivacité,  Diana Evans radiographie le couple moderne avec beaucoup de nuances et c'est très, très bien vu. 

- (...)Je ne suis pas opprimés. Mes enfants ne m'oppriment pas. Ils me libèrent. C’est l’homme qui pose problème. 
Melissa ne voyait pas les choses ainsi, mais elle aimait l'audace de Stephanie, la liberté d’esprit dont elle faisait preuve. Elle admirait sa capacité à vivre à l’écart des attentes que le monde extérieur faisait peser sur elle. Elle se fichait pas mal de l’opinion d’autrui. Elle était totalement singulière dans ses choix et ses objectifs, elle s'en tirait de la satisfaction et, par voie de conséquence, un profond sentiment de sécurité. Elle s’était construite comme une maison solide. Elle n'était pas biscornue et ne s'effondrait pas.

Le billet d'Antigone

13 commentaires:

Krol a dit…

Voilà qui me parait intéressant !

Kathel a dit…

Très tentée également, il me semble que j'avais lu ou entendu l'avis de quelqu'un qui s'y était ennuyé, mais je me fie à ton sentiment !

Alex Mot-à-Mots a dit…

Pas tentée par le sujet. Cela me fait penser que je ne sais jamais à quelle date est décerné ce prix...

keisha a dit…

Donc c'est un roman? On verra.

Aifelle a dit…

Je l'avais noté, sans doute chez Antigone, j'espère l'avoir à la bibliothèque.

Lencreuse a dit…

Ta chronique me donne très envie de la découvrir. Et voilà, un titre de plus dans ma déjç longue LAL ! ;-)

cathulu a dit…

Repéré depuis pas mal de temps mais une mauvaise critique m'avait un peu refroidie. Ton billet me rassure :)

Nicolemotspourmots a dit…

C'est assez tentant, je pense qu'il pourrait me plaire. Je vais attendre de voir s'il passe la sélection du jury de novembre de ELLE, ce serait parfait :-)

Noukette a dit…

Merci pour l'idée, tentant je l'avoue !

Antigone a dit…

C'est un très chouette roman dans lequel j'ai aimé me plonger.

Géraldine BUSSON a dit…

Je vois beaucoup ce roman sur les blogs que je fréquente et à chaque fois, l'avis est élogieux. J'espère donc trouvé ce livre à la bibliothèque

Electra a dit…

on le voit partout mais pourtant j'hésite encore ..

lewerentz a dit…

Oh ça me tente ! Je n'en avais pas du tout entendu parler.