vendredi 8 novembre 2019

Olivier Adam - Une partie de badminton

Éditeur : Flammarion - Date de parution : Août 2019 - 400 pages

Olivier Adam faisait partie des auteurs dont je lisais systématiquement (ou presque) ses romans. "Lisais" à l’imparfait car oui il y a eu un désamour ou plutôt une overdose de ses thèmes de prédilection. Les lisières ayant été de trop, je le boudais. Une partie de badminton m’a intriguée par son titre et sans lire la quatrième de couverture, je me suis lancée (je vis dangereusement) à le lire.

Alors me direz-vous ? Si Olivier Adam ne s’est toujours pas converti au roman léger et bien il fait preuve d’une jolie auto-dérision avec son personnage de Paul Lerner. Cet écrivain revenu en Bretagne près de Saint-Malo a connu le succès et à quarante-cinq ans, il croyait que ses livres allaient lui assurer un bel avenir. Lui qui avait embarqué sa femme et ses deux enfants en Bretagne a eu envie de retourner vivre à Paris. Sauf que l’argent s’est tari comme la vente de ses livres : adieu la vie parisienne et re-bonjour les terres bretonnes. Parce qu’il faut faire faire bouillir la marmite, il travaille comme journaliste local, sa femme souvent absente jongle entre ses cours de prof et un centre d’accueil aux migrants. Leur fille Manon adolescente regrette amèrement Paris et l’exprime à sa façon tandis que son frère âgé de dix ans s’est très bien adapté. Pour Paul, sa vie d’écrivain est du passé et il se questionne. A-t-il fait les bons choix pour lui et pour sa famille ?

Il y a du piquant, des réflexions joliment menées et  d'autres beaucoup moins. Et selon moi,  la fin tombe dans des clichés rocambolesques. Mais j’ai aimé ce Paul Lerner avec ses interrogations sur sa vie, sur son rôle de père et celui d’époux mais aussi avec toutes ses ambiguïtés.  Dans ce portrait d'un homme et de notre société, l'auteur m'a surprise par l'humour dont il fait preuve. Malgré des défauts, ce roman m'a presque réconciliée avec Olivier Adam.

S'était ensuivie une plongée rapide dans le seaux saumâtres de la dépression.C'était la combientième au fait ? La cinquième? dépression n°5. By Lerner. Paris.

Cuné  est plus enthousiaste.
Lu de cet auteur : A l'abri de rien - Des vents contraires - FalaisesLe coeur régulier - Les lisières

11 commentaires:

zazy a dit…

J'ai cessé de le lire, trop nombriliste, trop défaitiste.

keisha a dit…

Jamais lu (je crains le plombant) mais là ça pourrait le faire?

Alex Mot-à-Mots a dit…

Presque réconcilié, mais pas tout à fait ?

Clara et les mots a dit…

@Zazy : il écrit quand même un peu trop souvent sur les mêmes thèmes de fond

@Keisha : pour toi? non :)

@Alex : ben non car un il y a secret de famille avec un test ADN qui m'est resté à travers la gorge .

Fanny a dit…

Comme toi, j'ai eu ma dose de ses thèmes trop déprimants et comme toi je me suis arrêtée à son roman "Les lisières" (pas terminé d'ailleurs)
Donc, je ne pensais pas lire celui-ci mais là, tu me fais hésiter du coup!

MClaire a dit…

On m'avait tellement parlé de ce livre. Que je l'ai lu et bof.. Dirais je ?je peux juste dire que je l'aurai lu...

Saxaoul a dit…

Je n'en fais pas une priorité mais si je croise la route de ce roman en bibliothèque je le lirai peut-être.

Gambadou a dit…

Je suis comme toi, je me suis lassée, surtout du côté noir négatif ... mais pourquoi pas ?

Autist Reading a dit…

Les relations lecteur (trice)/auteur(trice), finalement, c'est comme les vieux couples. Si jamais la routine s'installe et qu'il n'y a plus matière à s'étonner, ça finit par casser.
En ce qui me concerne, un je-ne-sais-quoi m'a toujours tenu éloigné de cet auteur. Mais j'ai connu "l'usure" avec d'autres auteurs.

Violette Doucettement a dit…

je pense aussi le lire parce que j'adore l'auteur mais les avis mitigés, très nombreux, me refroidissent…

Géraldine a dit…

Pour ma part, je reste en désamour (pour les mêmes raisons que le tien) avec cet auteur. Même si tu dis qu'il y a ici humour et auto dérision, en lisant la 4ème de couv, j'ai l'impression de relire ses anciens romans.