Un livre succulent sur tous les points de vue. Dès les premières pages, on est plongé dans ce Mexique d’une autre époque avec ses coutumes et ses plats. L’histoire est celle d’une jeune fille qui ne peut pas se marier. Selon la tradition familiale, Tita, la cadette, doit rester s’occuper de sa mère autoritaire, Mama Helena, pour le restant de ses jours.
Mama Helena est la représentation type que l’on peut s’imaginer de ces femmes mexicaines au tempérament de feu et qui dirigeaient tout d’une poigne de fer : ferme et famille. Hors, Tita tombe amoureuse.
Une trame de fond déjà exploitée mais la magie de la littérature latino-américaine opère avec ses descriptions oniriques, son emphase et l’on ne sait plus si on est dans la réalité ou le conte, l’imaginaire.
Bercé par les odeurs et les couleurs, on lit avec régal les recettes que Tita nous confie. Sans qu’elle le veuille, tout ce qui résulte de cet amour : la joie, la peine, l’envie charnelle va s’intégrer dans ses plats. Il en résulte un roman drôle, magique et une envie de cuisiner !
mercredi 30 septembre 2009
lundi 28 septembre 2009
Sylvain ESTIBAL "Le dernier vol de Lancaster"
Agréablement surprise ! Je m’attendais à un livre un peu ennuyeux, longuet et ce fut l’inverse.
Très vite, on est captivé par le journal de Lancaster, les informations de l’époque (1933) et la part imaginaire du roman. Même si l’on sait qu’il ne survivra pas à son dernier vol, on veut espérer et croire à un miracle. Durant huit longues journées, on souffre à côté de lui, on ressent la soif et on pressent la mort qui arrive. Le désert y est superbement décrit et ce monde de sable apparait comme un monde à part, où rien n’est identique.
Ce livre m’a laissé une impression de sérénité et de paix intérieure : on ne peut que se sentir humble devant le désert…
Très vite, on est captivé par le journal de Lancaster, les informations de l’époque (1933) et la part imaginaire du roman. Même si l’on sait qu’il ne survivra pas à son dernier vol, on veut espérer et croire à un miracle. Durant huit longues journées, on souffre à côté de lui, on ressent la soif et on pressent la mort qui arrive. Le désert y est superbement décrit et ce monde de sable apparait comme un monde à part, où rien n’est identique.
Ce livre m’a laissé une impression de sérénité et de paix intérieure : on ne peut que se sentir humble devant le désert…
vendredi 25 septembre 2009
Atiq RAHIMI "SYNGUE SABOUR" ou Pierre de patience
Un livre dont l’action se déroule dans une seule pièce comme dans un huit-clos. Une pièce dénudée qui s’accorde avec le style très épuré de l’auteur. Une écriture sans fioriture qui m’a subjuguée par sa poésie et par les sujets abordés.
On découvre une femme qui soigne son mari muré dans un silence. Ses journées, elle les passe à prier, soigner, prier encore au rythme de la respiration lancinante de cet homme Dans son rôle d’épouse, elle commence à lui parler de choses et d’autres banales. Plus les journées s’égrènent et plus, elle va lui confier tout ce qu’elle n’a jamais pu lui dire.
A l’opposé de l’image de la femme soumise, elle devient rebelle dans ses propos. Elle crie son indignation face à la condition des femmes en Afghanistan ou ailleurs. Elle interpelle Dieu et Allah sur la religion qui pousse les hommes à se combattre entre eux, à se tuer. Les interdits sont levés, elle parle de l’amour, de sexe, de son mariage forcé, de la religion et des lois dictées par les familles.
Au fil des pages, j’ai entendu et écouté ses prières, sa respiration et je me suis laissée transporter. Un livre bouleversant et envoûtant ….
On découvre une femme qui soigne son mari muré dans un silence. Ses journées, elle les passe à prier, soigner, prier encore au rythme de la respiration lancinante de cet homme Dans son rôle d’épouse, elle commence à lui parler de choses et d’autres banales. Plus les journées s’égrènent et plus, elle va lui confier tout ce qu’elle n’a jamais pu lui dire.
A l’opposé de l’image de la femme soumise, elle devient rebelle dans ses propos. Elle crie son indignation face à la condition des femmes en Afghanistan ou ailleurs. Elle interpelle Dieu et Allah sur la religion qui pousse les hommes à se combattre entre eux, à se tuer. Les interdits sont levés, elle parle de l’amour, de sexe, de son mariage forcé, de la religion et des lois dictées par les familles.
Au fil des pages, j’ai entendu et écouté ses prières, sa respiration et je me suis laissée transporter. Un livre bouleversant et envoûtant ….
mardi 15 septembre 2009
JULIA LEIGH "AILLEURS"
Un livre poignant par le style épuré, par l'histoire...
L'auteur nous immisce dans les secrets mais surtout dans les douleurs profondes de cette famille. Sans utiliser de palabre pour les descriptions ou une ribambelle surabondante de dialogues, Julia Leigh va au plus profond des afflictions.
Dès le début, on se retrouve piégé et on a plus qu'une seule envie : le terminer.Une lecture qui bouleverse et dont on ne sort pas indemne...
L'auteur nous immisce dans les secrets mais surtout dans les douleurs profondes de cette famille. Sans utiliser de palabre pour les descriptions ou une ribambelle surabondante de dialogues, Julia Leigh va au plus profond des afflictions.
Dès le début, on se retrouve piégé et on a plus qu'une seule envie : le terminer.Une lecture qui bouleverse et dont on ne sort pas indemne...
lundi 7 septembre 2009
Vincent Delecroix - La chaussure sur le toit
Enfin, un livre de "bonnes" nouvelles, je dis "bonnes "car il n’y en a pas une seule qui se révèle moins goûteuse ou surprenante.
Une fois terminé un livre de nouvelles, il m’arrive quelquefois de garder un arrière goût amer de déception : celle de n’avoir été conquise que par une ou deux, grosso modo.
N’étant pas une passionnée des chiffres, je ne m’amuse pas à calculer des ratios incompréhensibles, du genre le nombre de nouvelles qui se distinguent par rapport au prix du livre. Petite note en passant : je laisse ces calculs à certains professionnels qui savent faire pencher la balance de leur côté avec des pourcentages sortis dont on ne sait où.
Je m’éloigne, je m'égare…
Pour en revenir à notre livre, ce sont dix nouvelles qui m’ont fait vibrer ou rire.
La chaussure sur le toit empêche une petite fille de trouver le sommeil, obsède une vieille dame ou un artiste en quête d'un renouveau d'inspiration. Voilà quelques un des personnages, qui de leur fenêtre, voient, contemplent et s'interrogent sur cette chaussure.
Pourquoi et comment est-elle arrivée là, coincée dans une gouttière sur un toit parisien ?
Les réponses sont dans ces nouvelles écrites avec un style qui fait mouche. Et comme diraient les critiques littéraires « un excellent remède contre la morosité ». En plus, Vincent Delecroix y glisse quelques lignes d’autodérision … un vrai régal !
Une fois terminé un livre de nouvelles, il m’arrive quelquefois de garder un arrière goût amer de déception : celle de n’avoir été conquise que par une ou deux, grosso modo.
N’étant pas une passionnée des chiffres, je ne m’amuse pas à calculer des ratios incompréhensibles, du genre le nombre de nouvelles qui se distinguent par rapport au prix du livre. Petite note en passant : je laisse ces calculs à certains professionnels qui savent faire pencher la balance de leur côté avec des pourcentages sortis dont on ne sait où.
Je m’éloigne, je m'égare…
Pour en revenir à notre livre, ce sont dix nouvelles qui m’ont fait vibrer ou rire.
La chaussure sur le toit empêche une petite fille de trouver le sommeil, obsède une vieille dame ou un artiste en quête d'un renouveau d'inspiration. Voilà quelques un des personnages, qui de leur fenêtre, voient, contemplent et s'interrogent sur cette chaussure.
Pourquoi et comment est-elle arrivée là, coincée dans une gouttière sur un toit parisien ?
Les réponses sont dans ces nouvelles écrites avec un style qui fait mouche. Et comme diraient les critiques littéraires « un excellent remède contre la morosité ». En plus, Vincent Delecroix y glisse quelques lignes d’autodérision … un vrai régal !
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