Editeur : Alto - Date de parution : Septembre 2017 - 128 pages et une belle découverte.
Marie et Simon ont quitté la ville pour aller s’installer dans un petit village. Un endroit qui se vide de ses habitants depuis que l’usine a fermé et qu’une antenne a été installée.
Dès les premières lignes, une impression de fausse gaieté est donnée. Marie et Simon ne sont pas heureux, ils tentent de faire comme si ce nouveau départ était une bonne chose pour eux et pour leur couple. Si les habitants les observent avec curiosité, une famille parfaite en apparence cherche à sympathiser avec eux. Et puis au détour d’une page ce qui qui lézarde le couple éclate. Une détonation puissante et sourde qui laisse le lecteur chaos : Marie et Simon ont perdu un enfant.
Ce court roman sur le deuil écrit sans pathos a l’effet d’un uppercut. On est suspendu, balloté entre douleur de ce couple qui essaie coûte que coûte de garder la tête hors de l’eau et l’ambiance opaque, poisseuse qui règne dans ce village.
Un livre lu en apnée totale grâce à l'écriture directe empreinte de sensibilité et de pudeur.
Les petits villages, nous l'apprenons vite, sont plus étouffants que la ville. Nous venions ici chercher la paix, celle que nous croyions mériter, celle des grands espaces et de l'herbe haute et du silence et de l'absence des gens. Nous nous sommes sauvés de la foule pour enterrer nos petites peines et cultiver nos grands espoirs dans la tranquillité rurale, mais nous avions oublié que c'est dans le désert que les bombes font le plus de bruit.
Un auteur québécois découvert chez Karine:)
7 commentaires:
Je l'avais remarqué chez Karine, mais je n'ai pas très envie de lire sur ce thème là en ce moment.
Un sujet tentant. Pourquoi pas.
Je suis ravie que ça t'ait plu. Il m'a aussi beaucoup touchée!
@ Aifelle : un auteur à suivre assurément pour son écriture !
@ Alex : oui, une belle découverte.
@ Karine : merci à toi d'avoir parlé de ce titre!
La vie dans un petit village peut être étouffante lorsque l'on est nouvel arrivant et que l'on a un grand malheur à cacher. Pas un livrepour moi dans l'instant présent
Pourquoi pas mais pas dans l'immédiat.
@ Zazy : oh que oui ! L'anonymat n'existe pas dans les petits villages.
@ Cath : ok ma Cath.
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