mercredi 16 janvier 2019
Bernhard Schlink - Olga
Editeur : Gallimard - Traduite de l'allemand par Traduit par Bernard Lortholary - Date de parution : Janvier 2019 - 272 subtiles et élégantes
Après le décès de ses parents, Olga doit quitter la Sibérie pour suivre sa grand-mère paternelle, une femme dure et au cœur sec, en Poméranie. Elle se lie d’amitié Herbert et Viktoria, les enfants d’un riche industriel. Elle et Herbert tombent amoureux mais sa condition très modeste est un frein pour la famille d’Herbert.
Nous sommes au début du XXème siècle. Olga est déterminée à devenir institutrice et elle le devient en surmontant bien des difficultés. Assoiffé d'immensité, Herbert s'engage dans l'armée pour combattre en Afrique. Il en reviendra toujours assoiffé de conquêtes. Puis ce sera l'Argentine et une expédition à destination de l'Arctique qui doit être la première à franchir le Passage Nord-Est. Pendant ce temps, Olga trompe l'attente et la solitude en s'occupant en plus de son travail du jeune Eik l'enfant de voisins. Mais les mois se transforment en années, et elle n'a toujours aucune nouvelle d'Herbert. L’Histoire se déroule avec la Première Guerre mondiale puis la Seconde et Olga connaît à nouveau la douleur. Après avoir perdu Herbert obnubilé par ses rêves, elle voit Eik ébloui par la propagande nazie s’engager au service des SS. Devenue sourde et âgée, Olga travaille comme simple couturière dans une famille.
Je n’en dirai pas plus sur l’histoire sauf que la dernière partie est riche en surprises et en émotions. A travers la vie d’Olga, Bernard Schlink retrace l'histoire de l'Allemagne sur plus d'un siècle avec ses rêves de grandeur, ses fantasmes de domination et de puissance. Un beau portrait d’une femme forte et intelligente bousculée par l’Histoire et par les fantasmes de grandeur des hommes. C'est subtil et élégant !
Si calmement qu'elle revînt sur les périodes où elle avait été séparée de Herbert, l'attirance qu'avait éprouvée celui-ci pour des lointains immenses n'avait pas cesser de lui inspirer du dépit.Tant que Herber avait été jeune, elle avait trouvé cette attirance attendrissante, plus tard elle l'avait trouvée absurde. "Le désert - dans le désert de sable il voulait forer des puits et construire des usines, et dans le désert de glace explorer le Passage et conquérir le pôle, mais tout cela était beaucoup trop grand, et d'ailleurs ce n'étaient que des discours. Dans le désert il ne voulait rien faire, il voulait s'y perdre. Il voulait se perdre dans l'immensité. Mais l'immensité n'est rien. Il voulait se perdre dans le néant."
16 commentaires:
Oui, Le liseur (je déteste les bandeaux) Bon, pourquoi pas, je m'étais promise de revenir à l'auteur
keisha
je l'ai lu sans déplaisir mais sans passion non plus, j'ai aimé l'histoire et le personnage mais l'écriture manque un peu de chaire et d'émotion à mon goût
Le liseur avait été tellement magnifique. Je note, forcément.
je crois que je n'ai jamais lu cet auteur, même pas ce fameux Liseur!
Je l'avais noté celui ci dans les parutions de rentrée, contente de lire un avis, positif en plus ( alors que j'entre dans une période littérature allemande :))
Je n'ai pas relu l'auteur depuis "le liseur". Celui-ci est tentant.
Tu en rajoutes une couche ! J'ai déjà lu des critiques positives, j'ai bien l'intention de le lire... un jour.
La couverture ne donne vraiment pas envie ! Heureusement qu'il y a ton article.
@ Keisha @ Aifelle @Krol : je n'ai pas lu Le liseur ( je me sens seule:))
@ Dominique : ce n'est pas un coup de cœur mais j'ai beaucoup apprécié l'écriture (et comme je sortais d'une lecture à l'écriture passe partout, ça a dû jouer), les réflexions sur les pistes philosophiques . J'ai trouvé la troisième partie riche en émotions . Mais je comprends tes bémols.
@ Violette : on est deux à n'avoir pas lu Le Liseur!!
@ Alex : en espérant que tu ne sois pas déçue bises !
@Maryline : bonne future lecture !
@Saxaoul : oui elle est affreusement moche...
Chouette, j'avais repéré ce roman et je suis contente de lire ton avis. J'ai lu aussi Le liseur ;-) mais j'ai préféré Le week-end ou les nouvelles Mensonges d'été...
Subtil et élégant, j'aime quand ces deux adjectifs qualifient un roman.
Comme beaucoup, j'ai lu le liseur... et repéré celui-ci. On verra s'il trouve son chemin jusqu'à moi en se faufilant dans les embouteillages :-)
@ Kathel : une découverte de cet auteur pour moi ( mieux vaut tard que jamais et dire que Le liseur est dans ma PAL depuis des années...honte à moi).
@ Jérôme : élégance de l'écriture et subtilité car oui il n'apporte pas tout , tout cuit sur un plateau au lecteur.
@ Nicole : je sais que chez toi ça bouchonne dur :)!
J'aime beaucoup l'auteur... alors tu t'imagines qu'il est noté. Je suis super intriguée en plus.
J'avais apprécié sans plus (trop froid et clinique) Le liseur. Peut-être celui-ci?
J'avais tellement aimé Le liseur... Je lirai certainement celui-ci un jour ou l'autre.
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