Editeur : Editions Noir Sur Blanc - Date de parution : Janvier 2019 - 140 pages saisissantes.
Avec le titre, le ton est donné. L’alcool chez les femmes est un sujet tabou dont on parle peu et ce roman s’y attaque.La narratrice est alcoolique. Mariée, mère d’un adolescent, journaliste pour un magazine de bien-être, elle noie ses journées et/ou ses nuits dans l’alcool. Avec son mari en déplacement pour son travail et son fils au lycée, elle se trouve des excuses pour un verre puis un autre.
Elle boit en solitaire, s’enfile des bouteilles qu’elle garde soigneusement cachées. Cerveau embrumé, gestes ralentis maladroits : la confusion s’installe et embrouille sa perception des lieux et du temps. S’enfermant dans une spirale proche de la paranoïa, tout est prétexte pour elle pour boire encore plus.
On est plongé dans son escalade de mensonges, dans cette folie où elle est acerbe, dénuée d’amour. Il y a aussi les quelques moments rares où elle est lucide. Malgré les tentatives d’aide de son fils, on assiste impuissant à sa chute et le désarroi de la famille prend à la gorge.
Prenant la tournure d’un huis-clos, ce roman dresse un portrait saisissant. Denis Michelis n'avance pas de raisons du pourquoi ou du comment de l’alcoolisme chez cette femme, il s’en tient aux conséquences directes, aux dommages collatéraux et ça fait mal.
J'envisage de me mettre à genoux ou de ramper, lorsqu'on vous accuse d'avoir perdu toute dignité, vous pouvez tout vous permettre.
Au moment de servir, il me rappelle que l’eau n’a jamais tué personne. L’alcool, si.
Une lecture via NetGalley (#NetGalleyFrance).
9 commentaires:
Je suis mal remise de ma lecture de "l'écart" sur l'alcoolisme lui aussi. Je passe pour celui-ci.
Second avis enthousiaste que je lis, j'hésite, à tord, apparemment.
Un sujet difficile. Je le lirais peut-être si je croise son chemin à la médiathèque
Je serais bine comme Aifelle...Faut voir, quoi.
@ Aifelle : j'ai abandonné très vite l'Ecart ( je n'accrochais pas une fois de plus:))
@ Alex :j'ai trouvé trouvé que le le sujet était bien traité et on est remué.
@Annie-Jeanne : il vaut la peine et en plus il se lit assez vite. Mais après sa lecture on est très troublé...
Ben mes commentaires non plus ne passent plus ^_^ Je disais en gros comme Aifelel, bah c'est à voir.
keisha
J'hésite encore...
@ Keisha : mais non, je modère juste pour vous éviter les images et comme je ne ne suis pas toujours connectée, je valide quand j'ai 5 mn.
@ Cath : il te plairait !
Thank you for this specific info.I genuinely treasure your piece off work, Great post!
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