Éditeur : Actes Sud - Date de parution : Mars 2019 - Traduit de l'anglais (Australie) par Isabelle Maillet - 537 pages
A cinquante-neuf ans, Marie King mère de trois grand enfants et depuis peu divorcée, s’est toujours occupée de sa maison et surtout de son magnifique jardin située sans un quartier bobo et très prisé de Sydney. Mais les temps sont durs et Marie qui a toujours vécu sans regarder à la dépense n’a plus les moyens d'avoir le même train de vie, elle va devoir de vendre son bien. Le jour de son anniversaire, un peu éméchée, elle décide de s’offrir un cadeau atypique : un tatouage.
Passe encore un tatouage mais ce n'est que le premier d'une série pour Marie. Sauf que dans son entourage, ces tatouages sont catalyseurs de beaucoup de réactions comme l’incompréhension, la stupeur et l’incrédulité. Mais pourquoi diable, enchaîne-t’elle les séances au salon de tatouage alors que sa maison est mise en vente? Ses enfants et ses amis la regardent d’un oeil perplexe et en cherchent la cause avec plus ou moins de maladresse. Mais Marie est décidée à prendre sa vie en mains, à s’assumer comme elle l’entend quitte à faire grincer des dents.
Avec en toile de fond une radiographie de l’Australie sans concession, les conventions sociales, la complexité des relations familiales, l’appropriation du corps, la vieillesse et la maladie sont autant de thèmes abordés et creusés. A travers les enfants de Marie, pivot central de ce roman, et de son entourage, ce sont des personnalités aux préoccupations différentes qui sont creusées. Tous au long de ce roman, tous vont changer. Et chacun sera touché, titillé car ces personnages renferment une part plus ou moins importante de nous. Fiona Mcgregor livre un beau portait de femme, une femme attachante avec ses faiblesses et sa lucidité.
J’ai vibré, j'ai souri et j'ai été émue avec ce roman pertinent sur toute la ligne parsemé d'humour vitriolé et aux dialogues savoureux. Et sans que je m'y attende, dans ses toutes dernières pages ce roman a réussi à me bouleverser au point d'engendrer des poissons d'eau.
Un régal et un livre dévoré ! Petit bonus, en tant que lectrice tatouée ( oui, ciel!), j’ai trouvé très juste les descriptions du pourquoi du tatouage, de l’envie et du regard des autres.
- J'ai remis de l'ordre entrepris un grand nettoyage...
- Ah oui? Formidable , dit Susan. C'est très bouddhiste de faire le vide.
Les billets de Cinéphile et de Cuné
15 commentaires:
Toi tatouée ?? mais où va-t'on ma pov'dame .. ;-) Je note, il a tout pour me plaire ce roman.
(ciel, oui!)
Bon, rien que la couverture donne envie...
@ Aifelle : et pas un mais deux ! Et comme Marie, j'ai eu des enfants, une vie et ensuite mes tatouages (que j'adore !)
@ Keisha : j'ai un côté rebelle et anti-conformiste:)
Lectrice tatouée aussi :-)
Ce livre pourrait me plaire ;-)
Mais tu as repris le chemin des blogs ???!!!
A priori pas tentée, par le roman s'entend... quoique mes projets actuels ne comprennent pas le tatouage non plus. (j'aime bien chez les autres !) Pour le roman, c'est surtout le nombre de pages qui m'arrête momentanément.
@ Fanny : ahah , au est au moins 2 alors :)
@ Valérie : bonjour Valérie, oui depuis novembre 2018 comme quoi tout peut arriver. Bises
@ Kathel : et aucune longueur franchement, je me suis régalée!
Je ne connaissais pas du tout mais pourquoi pas! Ta chronique donne envie de le découvrir!
J'aime ce que tu en dis tout comme la couverture de ce livre, alors, pourquoi pas ! Dommage que je ne le trouve pas sur e site de la bib
Toi aussi, tu es une lectrice tatouée ? Moi, deux fois, à 20 ans d'écart.
@Mes échappées livresques : un gros roman dans lequel on ne s’ennuie pas et sans longueur.C’est réfléchi, il y a une multitude de petites choses concernant nos comportements.Et l’auteure pointe nos défauts et nous amène à réfléchir. Que du très bon
@ Zazy: chouette! Moi aussi j’aimerai avoir certains romans à ma bibliothèque et je les note en demande d’achat ( et certains sont achetés )
@Alex: dans mes bras:)!!!!
Quelle jolie couverture ! Tu me donnes envie ... de le lire ET d'oser me faire tatouer cette petite violette qui me fait tant envie (mais non ! je suis une chochotte)
Tout me parle dans ce que tu évoques dans ton billet, jusqu'aux et surtout les tatouages, puisque tatouée moi aussi... Et le tatouage est addictif !
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