Éditeur : La Table Ronde - Date de parution - Traduit de l'anglais (Irlande) par Anouk Neuhoff - 388 pages
Par une belle journée d’août 1969, Georges fait une surprise à sa femme Katherine car il a pris sa journée au travail. Avec leurs quatre enfants, ils laissent derrière eux pour quelque heures Belfast et le quartier protestant dans lequel cette famille catholique réside. Alors que Katherine se baigne, elle voit un phoque. Déstabilisée, paniquée et pourtant bonne nageuse, elle manque de peu de se noyer.
George et Katherine forment un couple comme un autre pourrait-on dire. Georges, pompier volontaire de surcroit, semble un père et un mari aimant, Katherine est une mère au foyer dévouée avec quatre enfants en bas âge. L’incident clos, la vie aurait pu reprendre son cours comme avant. Mais la peur ressentie par Katherine a déverrouillé la porte de souvenirs enfouis.
1949, Katherine fait partie d’une troupe de théâtre amateur. Après sa journée de travail, la jeune femme déjà fiancée à Georges aime se plonger dans son rôle de Carmen. Et c’est au théâtre ou plutôt dans les coulisses qu’elle rencontre Tom . Entre eux deux, l’étincelle est immédiate. Ce qui aurait pu être une histoire banale d’amour contrariée par le destin ou par les événements prend une autre dimension.
L'auteur entretient des intrigues sur les deux périodes et les personnages se dévoilent sous un autre jour. Avec les éléments du passé qui apparaissent peu à peu, la vie du couple si soudé en apparence aux premiers abords laisse entrevoir bien des failles. Les choix de vie avec les remords ou les regrets engendrés sont mis en avant et Michèle Forbes a su installer un climat où les suspicions sont contrebalancées par des épisodes plus légers et plus gais.
Mais voilà, au vu de la quatrième de couverture, je m’attendais à ce que le contexte et les conséquences de la division entre catholiques et protestants aient une place plus importante (en lisant Belfast, 1969 et tensions dans les rues, je m’étais déjà plus ou moins imaginé le roman que j'aurais souhaité avoir entre les mains. Et oui...)
Malgré des qualités (l’intensité qui monte en crescendo et un vrai sens de l’orchestration des personnages), l'écriture trop lyrique à mon goût, quelques petites longueurs m'ont tenue à distance. Dommage que les personnages se révèlent tardivement.
Un avis en demi teinte pour conclure.
Il sait faire jaillir le merveilleux de l'ordinaire, songea-t-elle. Voilà son talent. Le cadeau qu'il me fait.
Ce roman ayant été lu et vu sur beaucoup de blogs, je ne mets aucun lien (par paresse).
7 commentaires:
Ah? Il me semble ne pas l'avoir vu?
Il me semble que son deuxième roman a été plus apprécié des lecteurs.
je n'ai pas accroché non plus mais avec le temps je deviens peut être trop difficile à contenter
Un avis en demi-teinte .. je ne note rien, ouf ;-)
Pour une fois que ton billet n'est pas tentateur....
Ah, moi j'avais adoré, bien plus que son deuxième roman ! Le fait que l'intrigue prenne plus de place que le contexte m'avait ravie ;-)
@ Keisha : ah bon ? sur Babelio il est bien présent.
@ Kathel : les personnages sont comment dire un peu fades et ils ne prennent que du relief trop tard pour moi
@Dominique : ce qui est logique oui normal, j'ai envie de dire.
@ Aifelle @Alex : c'est jour de fête :)
@ Christelle : pour un coup de cour, il aurait fallu beaucoup plus pour moi : une histoire mieux construite et des personnage plus explorés.
Enregistrer un commentaire