Editeur : L'Olivier - Date de parution : Août 2019 - 245 pages
A la prison de Montréal où il purge une peine de deux ans, Paul Hansen partage sa cellule avec Horton un biker de Hells Angel incarcéré pour meurtre. Qu’est ce qui a conduit Paul en prison ? Évidemment, cette question nous titille et Jean-Paul Dubois ne nous livrera la réponse qu’à la toute fin.
Fils unique d’un pasteur suédois et d’une passionnée de cinéma engagé près de Toulouse, Paul a vu, impuissant, se déliter lentement le couple formé ses parents. A sa majorité, il rejoint son père au Québec et trouve un emploi de factotum dans une résidence cossue où il a officié durant vingt-six années rendant service aux locataires et en leur prêtant également une oreille attentive. Avec Winona Mapachee, une Indienne algonquine pilote d'un Beaver monomoteur et Nouk un chien qu’ils avaient recueilli, le bonheur parfait était au rendez-vous.
Avec cette tendresse et cette pudeur qui le caractérisent, Jean-Paul Dubois nous parle de vies simples en apparence tiraillées par les doutes, bousculées à tout jamais par par la soif d’argent des autres, mais aussi de foi et de liberté, d’amour, de solidarité et de belles amitiés belles qui réchauffent le cœur. Et jusqu’à la dernière ligne, une belle nostalgie qui pince le cœur m’a enveloppée.
Ses personnages attachants et truculents par leurs côtés décalés (Horton qui sous ses airs peu commodes cache des peurs infantiles) ou simplement parce qu’ils sont criants de vérité m'ont plus que touchée.
Dans ce roman, vous l'aurez compris, l'humain est au centre.
Jean-Paul Dubois rejoint mon club d’auteurs chouchous. Parce que j’aime son écriture élégante, son humour absurde et souvent ironique, sa sensibilité et sa fausse nonchalance (avec des descriptions précises qui ne saoulent jamais le lecteur).
La détention allonge les jours, distend les nuits, étire les heures, donne au temps un consistance pâteuse, vaguement écoeurante . Chacun éprouve le sentiment de se mouvoir dans une boue épaisse où il faut s'extraire à chaque pas, bataillant pied à pied pour ne pas s'enliser dans le dégoût de soi-même. La prison nous ensevelit vivants.
La foi, c'est fragile, ça repose sur trois fois rien comme un tour de magie.
Et qu'est-ce qu'il faut pour être un bon prestidigitateur ? Un lapin et un chapeau.
Les billets de Caroline et de Jérôme.
De cet auteur et sur le blog : La succession.
16 commentaires:
Un auteur que je n'ai jamais lu ; je pense que je vais finir par m'y mettre :-)
Prendre un roman de Jean-Paul Dubois, c'est toujours être assuré de passer un moment agréable. Et celui-ci, j'ai particulièrement envie de le lire.
J'avais adoré Une vie française mais curieusement n'ai rien lu d'autre de JP Dubois depuis... Et celui-ci m'attire beaucoup !
@ Aifelle :durant ma longue pause de blog, j'avais lu tous ses romans et je devenue FAN!
@Krol : bien plus qu'un moment agréable, il est superbe!
@Lencreuse : j'aime son regard sur les vies, son humanité sans être fleur bleue , son humour et son écriture est délicieuse...
Plusieurs chroniques, dont la tienne, font que je vais retenir ce livre
Jamais lu. Mais on a des billets enthousiastes
Un auteur qu'il faut que je découvre.
Un auteur que j'aime souvent lire mais dont je crains le "ronronnement"...
J'ai adoré mais tu le sais. De lui j'avais LU la succession, qui m'avait plu mais rien a voir avec celui ci. Merci piut le lien !
@ Zazy : il le mérite ( je suis fans).
@ Alex : oui, vraiment !
@ Cath : après il a son style et on le retrouve dans ce roman.
@ Caroline : on forme un fan-club:)?
Ce titre de la rentrée me fait envie !
Il est noté !
Oh très envie de lire celui-ci aussi !!! J'aime beaucoup J-P Dubois ! Et le titre est magnifique...
jamais lu cet auteur! cela pourrait être l'occasion !
Comme les années passent vite. je réalise que cela fait bientôt 10 ans que je n'ai rien lu de Dubois, et je n'ai même jamais lu ses titres les plus réputés... Une de mes amies a acheté ce roman et se propose de me le prêter lors de notre prochaine revoyure... Donc je devrais pouvoir le découvrir ! Il me tarde car tous les avis qui l'évoquent sont élogieux !
J'adore ce roman de J-P Dubois. Je note cependant une erreur sur les auteurs de l'hymne national "Ô Canada" Ce sont Calixa Lavallée (musique) et Adolphe-Basile Routhier (paroles)
qui en sont les auteurs-compositeurs -et non Théodore Robitaille et Guillaume Ouellet comme le mentionne J-P Dubois en page 142 de son roman
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