Éditeur : Seuil - Date de parution : Avril 2014- 219 pages qui ne m'ont pas touchée...
Lise a foncé délibérément avec sa voiture dans un mur au collège où elle enseigne. Cette professeur mariée et maman d'un petit garçon est au bord du gouffre. Les élèves son mari, son enfant : est-ce la vie qu'elle voulait vraiment? Admise dans une maison de repos dans le sud de la France, elle se lie d'amitié avec Oriane une adolescente habituée des lieux. Anorexique, fille d'une famille aisée qui rejette sa souffrance d'amour parental inexistant en se privant de nourriture. A côté du centre de convalescence, Daisy l'américaine séjourne au Grand Hôtel. Son mari Maxime l'accompagne, surveille et est constamment aux petits soins avec Daisy qui depuis son accident de la route a perdu son autonomie.
Dans cet endroit où les jours s'étirent et se ressemblent, le temps est propice aux rêves et aux questions de ces trois femmes. Leurs pensées virevoltent, cherchent un point d'attache, une écoute. Le personnel admire Maxime dans son rôle de mari attentionné, Lise est considérée comme une mauvaise mère et épouse, tandis qu'Oriane l'est comme une petite fille gâtée. Toutes les trois se côtoient de loin, politesse courtoise, puis un bonjour devient une invitation à prendre le thé. Inconsciemment ou non, elles se sondent, élaborent des hypothèse et se jaugent. Cette histoire aurait pu me plaire mais j'ai ressenti dans l'écriture une distance avec ces personnages et l'auteure effleure son sujet. Dommage...
vendredi 27 juin 2014
jeudi 26 juin 2014
J.W. Ironmonger - Le génie des coïncidences
Éditeur : Stock -Traduit de l'anglais par Christine Barbaste - Date de parution : Juin 2014 - 343 pages et un arc-en-ciel d'émotions !
Le professeur Thomas Poste, trentenaire et maître de conférences à l’Université de Londres, est spécialiste du domaine des coïncidences. Pour lui, tout s'explique par des faisceaux d'évènements où seulement le hasard entre en jeu. Mais il rencontre Azalea Lewis une jeune femme qui pense que sa vie est tracée par le destin. Elle lui propose de démêler coïncidences et ce qui selon elle est inscrit.
De l'Ouganda avec ses enfants-soldats et ses mission qui s'occupe d'orphelins, de l'île de Man près de l'Ecosse où une paternité reste mystérieuse, d'un accident d'escalator à Londres, J.W. Ironmonger nous immerge dans les années 70 à nos jours.
Ce roman à tiroirs mêle suspense, rebondissements, faits sociaux et les anicroches de l'Histoire. Et on est ferré ! Ballotée entre les émotions qui vrillent le coeur et l'espoir que le destin n'existe pas, j'ai lu ce roman en apnée totale ! Et même si cette cette lecture titille et bouscule notre rationalité, elle parvient habilement à nous mettre à l'esprit la quête de nos vies. Une totale réussite!
Les gens ne voient là qu'une occupation fantaisiste. Ils adorent venir me voir pour m'exposer une coïncidence qu'ils me mettent au défi d'expliquer. Mais ce n'est pas particulièrement difficile. En général, en quelques calculs simples, leur tour est joué. Certains évènements sont improbables, bien entendu, mais cela n'en fait pas pour autant des miracles.
Le billet de Cathulu
mercredi 25 juin 2014
Graeme Simsion - Le théorème du homard
Éditeur : Nil - Traduit de l'australien par Odile Demange- Date de parution : Mars 2014 - 380 pages jubilatoires!
On peut être un brillant généticien et avoir de sérieux problèmes relationnels sans compter une rigidité d'esprit. Don Tillman est en l'exemple même. Quarantenaire, Don veut trouver l'épouse parfaite et il élabore un questionnaire. Quoi de plus logique pour trouver la perle rare qui répondra à ses nombreuses attentes ? Car sa future épouse ne doit pas ne doit pas fumer et boire, mais elle doit faire du sport, être ponctuelle ( une obsession de Don qui déteste perdre son temps) et suivre le Système de Repas Normalisé ( à chaque jour de la semaine, ses repas et donc une optimisation des courses, du rangement et de la préparation des repas). Aidé par son ami Gene, Don espère trouver l'âme soeur mais un grain de sable nommée Rosie vient mettre en péril l'opération Epouse Parfaite. Or Rosie est son opposée...
Si vous avez déjà vu la série The Big Bang Theory, Don est un clone de Sheldon mais sans être geek. J'ai ri aux éclats des situations, des quiproquos et du comportement décalé de Don et pour une fois, j'ai trouvé que l'histoire d'amour n'était pas guimauve !
Bref, une lecture idéale pour se changer les idées qui fait du bien au moral et aux zygomatiques !
Un grand merci à Cuné!
mardi 24 juin 2014
Régis Franc - Jamais les papillons ne voyagent
Éditeur : Fayard - Date de parution : Mars 2014 - 176 pages au goût délicieusement suranné...
En vingt nouvelles, Régis Franc nous décrit des tranches de vie. Principalement des personnages masculins de l'adolescence à des âges plus avancés.
Des émois amoureux aux regrets plus tardifs, des rencontres qui changent une vie, les idéaux que l'on poursuit. De la France aux voyages en Asie ou les personnages ont un regard différent qui influence leur vision du monde, il se dégage de ses nouvelles une douce mélancolie, pas celle qui colle et qui rime avec noirceur mais un parfum égrené d'un chapelet de petits bonheurs, de mésaventures. Cette nostalgie que l'on aime à se souvenir...
Certaines nouvelles m'ont plus touchée que d'autres : je les ai trouvé plus travaillées et plus abouties. Mais ce recueil me laisse une saveur surannée que j'aime ! Celle d'un voyage dans nos existences modifiées par le cours de la vie.
A vingt ans on fait comme tout le monde, convaincu de ne rien faire comme personne.
Une lecture dans le cadre de la masse critique de Babelio que je remercie ainsi que l'éditeur.
En vingt nouvelles, Régis Franc nous décrit des tranches de vie. Principalement des personnages masculins de l'adolescence à des âges plus avancés.
Des émois amoureux aux regrets plus tardifs, des rencontres qui changent une vie, les idéaux que l'on poursuit. De la France aux voyages en Asie ou les personnages ont un regard différent qui influence leur vision du monde, il se dégage de ses nouvelles une douce mélancolie, pas celle qui colle et qui rime avec noirceur mais un parfum égrené d'un chapelet de petits bonheurs, de mésaventures. Cette nostalgie que l'on aime à se souvenir...
Certaines nouvelles m'ont plus touchée que d'autres : je les ai trouvé plus travaillées et plus abouties. Mais ce recueil me laisse une saveur surannée que j'aime ! Celle d'un voyage dans nos existences modifiées par le cours de la vie.
A vingt ans on fait comme tout le monde, convaincu de ne rien faire comme personne.
Une lecture dans le cadre de la masse critique de Babelio que je remercie ainsi que l'éditeur.
samedi 21 juin 2014
Corinne Devillaire - C'est quoi ce roman ?
Éditeur : Thierry Marchaisse - Date de parution : Janvier 2014 - 219 pages dynamiques !
Avec un pareil titre, la curiosité est piquée à vif. Alors, justement, c'est quoi ce roman ? Frédéric avec femme et enfants va en vacances chez sa mère Malou . Disons que sa femme Katrin psychanalyste a préparé un plan car Frédéric et Malou ont coupé tous les ponts depuis bine longtemps. Malou mariée à Robert un chirurgien esthétique plus jeune. Egoïste, futile, elle a comme ennemi les effets du temps et le simple mot grand-mère lui donne de l'urticaire.
Des vacances qui s'annoncent au plus mal car Frédéric hait Malou mais celle-ci se prend d'affection pour son petit-fils âgé de huit ans. Tous deux nouent une vraie complicité comme avec Clarisse souriante et gaie. Clothilde l'aînée de la fratrie, jeune fille brillante et anorexique, reste toujours à l'écart.
On pourrait croire à une histoire de pardons et de réconciliations avec effusion de larmes. Et bien non. Une jeune fille tombera amoureuse d'un homme plus âgé, un fils verra sa rancoeur se transformer en folie et un chien sans le vouloir se retrouvera mêlé à toute cette histoire.
Malgré quelques petits bémols, ce premier roman a su me surprendre par son écriture vive. Et sous des aspects faussement légers, Corinne Devillaire traite de thèmes profonds. Une auteure à suivre !
Le billet de Mango
vendredi 20 juin 2014
Isabelle Marrier - Le reste de sa vie
A la naissance de sa troisième fille, Délia décide de prendre un congé parental. Souffler, se consacrer uniquement à ses enfants. Mais aujourd'hui, elle doit retourner à Xénon, l'entreprise basée à Paris où elle travaille. Son mari Jérôme lui reproche que tout désormais financièrement repose sur ses épaules. Délia souvent maladroite qui s'occupe au mieux et avec amour de ses enfants mais ce n'est jamais assez bien pour Jérôme. Comme pour tout le reste d'ailleurs. Ce matin, Délia doit déposer les deux grandes à l'école et la petite chez la nourrice pour se rendre à Xénon. Jérôme a une réunion importante à son travail. Alors déjà elle s'active, se presse, lutte pour ne pas pleurer et cherche du réconfort dans l'idée que ce soir enfin, elle s'occupera pleinement de ses enfants.
Sauf que cette journée ne va pas se dérouler comme prévu. Bien sûr, ses collègues lui ont acheté un cadeau. Elle les entend sans les écouter : les remarques sur ses vacances, sur ce temps qu'elle va passer hors de ces murs. Elle a rangé son bureau et fait ses cartons. Pendant ce temps, Jérôme ne pense qu'à sa réunion et qu'à épater la galerie de ses supérieurs et de ses collègues. Des vies tristement modernes et un couple dont les chemins se sont séparés au fil des années. Isabelle Marrier esquisse les tensions, les remords avec une écriture belle, sensible qui vrille le cœur. Et ce avec une économie des mots.
On se prend, impuissant, en plein figure la détresse de Délia Et plus on avance dans ce roman, plus on a la gorge qui se serre d'émotions face au drame inéluctable qui se prépare.
Ce livre m'a touchée-coulée…
Elle chuchote des récits, car les mots vernissent les choses en petits moments parfaits. Le bonheur naît entre ses mains, elle l'invente, le dispense, elle peut y croire.
Le billet de Cathulu
mercredi 18 juin 2014
Joël Dicker - La Vérité sur l'Affaire Harry Quebert
Printemps 2008, New-York. Marcus Goldman dont le premier roman a été un succès se retrouve confronté à la page blanche alors qu'il doit remettre dans quelques mois à son éditeur son nouveau roman. Marcus reprend contact avec son ami et professeur d'université Harry Quebert écrivain reconnu et respecté pour avoir écrit un chef d'œuvre "L'origine du mal". Harry l'invite à venir passer quelques jours à Aurora où il habite depuis que Marcus le connaît. Une petit ville tranquille du New Hampshire.
Mais une sombre histoire fait surface. Le corps de Nola Kellergan âgée de quinze ans et disparue en 1975 est retrouvé enterrée dans le jardin d'Harry. Accusé de meurtre, Marcus et l'opinion publique apprennent qu'Henry alors âge de trente-quatre ans entretenait à l'époque une relation avec elle et que son livre relate l'histoire de cet amour. Marcus veut défendre Harry qui clame son innocence, Harry son mentor qui lui a tout enseigné.
Ce livre joue sur les cordes du genre policier et du roman. Entre l'année 1975 et le présent où Marcus écrit à son tour un livre sur Harry, les entrechats de rebondissements et de découvertes m'ont ferrée ! Je ne me suis pas ennuyée une seule seconde et j'ai tourné avec frénésie les pages! Ce livre n'est pas exempt de quelques défauts : quelques longueurs, certains dialogues virant à la guimauve et surtout les extraits du livre d'Harry sont loin d'être ce que j'appelle une pépite. Mais l'ensemble fonctionne et je n'irai pas cacher mon plaisir de lecture ! Les réflexions sur l'écriture ( pourquoi écrit-on?), l'imposture, la littérature, le monde de l'édition jalonnent ce bon gros roman.
Il y a eu une levée d'indignation car ce livre a reçu le Grand Prix du roman de l'Académie française. Entre les critiques assassines ou celles dithyrambiques, faites-vous votre propre opinion !
- Et là, vous m'avez demandé pourquoi j'écrivais. Je vous ai répondu que j'écrivais parce que j'aimais ça et vous m'avez répondu...
- Oui, que vous ai-je répondu ?
- Que la vie n'avait peu de sens et qu'écrire donnait du sens à la vie.
dimanche 15 juin 2014
Amanda Coplin - L'homme du verger
Editeur : Christian Bourgois - Traduit de l'anglais ( Etats-Unis ) par Laurence Kiefé - Date Parution : Avril 2014 - 537 pages qui m'ont faites vibrer !
L'homme du verger est un premier roman comme j'aimerais en lire plus souvent ! Une écriture superbe servie par une traduction qui a su retransmettre toutes les nuances les plus subtiles, les non-dits, les regards et leur interprétation. Mais que serait un roman sans l'histoire? Et justement celle que nous raconte Amanda Coplin est belle : un mélange de poésie, de dureté, de pudeur et d'amour.
Depuis des années, Talmadge vit seul et s'occupe de son verger dans la vallée de Wenatchee. Sa mère est morte il y a bien longtemps et les blessures de la disparition de sa soeur Elsbeth ne sont pas cicatrisées. Parti de rien, petit à petit, il a agrandi son verger et entretient ses arbres fruitiers avec patience et méthodes. Une solitude où seuls Caroline Middey qui fait office de sage-femme et de guérisseuse par les plantes, Clee l'indien et les hommes qui viennent de temps en temps travailler au verger rompent par leurs venues. Mais quand deux adolescentes enceintes lui volent des fruits, Talmadge les laissent faire. Pour lui, ces deux filles ont besoin d'aide. Du moins à manger, un endroit où dormir. Della et Jane ces deux soeurs farouches vont modifier sa vie à tout jamais. Je n'en dirai pas plus.
Une vie jusqu'alors tranquille confrontée à des tourments, à la violence tapie mais également à cette volonté de protéger ceux qu'on aime ou ceux que l'on considère comme sa famille. Roman envoûtant, captivant où l'auteure sait avec brio faire parler une attitude pour explorer la nature humaine, décrire les sentiments et les pensées. La gorge souvent serrée d'émotions, j'ai vibré, j'ai relu des phrases rien que pour la beauté. Une lecture qui lentement s'insinue en nous tout comme les personnages. Que demander de plus?
Elle n'aurait jamais dit aimer, parce qu'ils ne s'exprimaient pas ainsi; ils ne prononçaient jamais les mots "amour" ou "magnifique", ou n'importe quel terme descriptif. Parfois, pour faire un commentaire sur ce ciel au crépuscule, il le qualifiait de "joli" et elle hochait la tête en guise d'approbation. Lorsqu'elle entrait dans une pièce où il se trouvait déjà, ou s'il débarquait dans une allée où elle était en train de travailler, ils ne se saluaient pas à grand renforts de mots mais chacun de contentait d'effleurer l'autre des yeux, déduisant, de son expression ou de sa posture, si celui-ci était content, déçu ou agacé, s'il était satisfait de cette présence ou du temps qu'il faisait. Ces détails concernant l'autres, chacun en avait l'intuition comme des besoins de son propre corps : sans y penser, de façon naturelle.
Cuné et Dominique m'avaient donnée envie et Arnaud, libraire, a enfoncé le clou.
jeudi 12 juin 2014
Je reviens ( bientôt) ... Si!!!!
La vie n'est pas un long fleuve tranquille et en ce moment je n'ai plus de temps pour moi, pour partager le peu de mes lectures et vous lire. Je vole du temps pour me reposer et pour tenter de maintenir un équilibre devenu instable car chahuté par de nombreux aléas.
Mais je ne vous abandonne pas et je vais revenir bientôt. Oui !!! Craquer pour un livre, ressentir l'impatience et l'envie furieuse d'avoir immédiatement là tout de suite un roman que l'on m'a conseillée , vibrer par les mots (oh, cette sensation vertigineuse), rire, être touchée-coulée, m'évader et le partager.
Vive les livres et à très vite !
Mais je ne vous abandonne pas et je vais revenir bientôt. Oui !!! Craquer pour un livre, ressentir l'impatience et l'envie furieuse d'avoir immédiatement là tout de suite un roman que l'on m'a conseillée , vibrer par les mots (oh, cette sensation vertigineuse), rire, être touchée-coulée, m'évader et le partager.
Vive les livres et à très vite !
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