Editeur : Rivages - Date de parution : Mars 2019 - Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Catherine Chichereau - 615 pages
A l'origine de cette saga qui débute en 1920, le couple de fermiers Langton de l'Iowa a une descendance que l'on a pu découvrir dans les deux tomes précédents. La roue généalogique se poursuit et ici un peu plus de trente années (de 1987 à 2019) sont déclinées.
Tandis que la plupart des membres de la famille ont préféré d'autres domaines d'activité, ceux qui ont repris le flambeau de l'exploitation appliquent des principes de rentabilité au détriment de l'environnement. Des facteurs sociaux, politiques ou économiques interfèrent ou influencent les destins. Des choix sont opérés, certains sont assumés, d'autres sont regrettés. Et comme dans toutes les familles, les relations entre les membres ne sont pas un long fleuve tranquille surtout quand l'appât du gain et du pouvoir nourrit les ambitions personnelles.
En se calquant sur des grands événements, l'auteure s'intéresse aux histoires personnelles. Sans jamais être indigeste ou verser dans la caricature, ce roman dense mais fluide est fouillé avec des pointes d'humour et d'ironie. Et tout au long de ces pages, on ressent l'empathie de l'auteure et une impression d'authenticité très forte.
Jane Smiley a su mêler l'intime, le quotidien et les préoccupations de ses personnages qui nous ressemblent ou qui nous semblent familiers pour les ancrer dans l'histoire américaine. C'est terriblement réussi et si par moments certains aspects politiques ont été un brin trop détaillés pour moi, ce point n'enlève rien au talent de conteuse de Jane Smiley.
Je n'ai pas boudé mon plaisir avec des émotions bien présentes et un intérêt qui n'a pas faibli. Un plaisir de lecture !
Pour celles et ceux qui ont peur de se perdre, on ne panique pas car ce dernier tome est agrémenté d'un arbre généalogique complet.
Il comprenait à présent que qu'un des problème venait des "illions" - lorsqu'on commençait à compter en "illions", l'esprit avait du mal à se retrouver. Quand cet article dans le Post était-il paru - Riley avait dû le stocker dans son cerveau - , expliquant que la guerre en Irak avait coûté trois billions? C'était l'exemple parfait du problème des "illions", Richie s'était concentré sur les trois, oubliant les billions. Trois, ce n'était pas grand-chose. Ils auraient dû écrire : 3 000 000 000 00. Là, il aurait pris les choses au sérieux.
Sur le blog : Nos premiers jours. Pas de chronique pour Nos révolutions que j'avais dévoré durant ma pause blogesque.
Le billet de Keisha qui l'a lu en VO ( chapeau bas )
7 commentaires:
En VO c'était très abordable tu sais.
Je constate que maintenant tout est paru, les hésitants peuvent s'y lancer!
@ Keisha : je veux bien te croire car c'est très fluide dans l'écriture mais pour moi la VO reste un obstacle auquel je n'ai pas envie de me frotter:). Je pense comme toi : maintenant que cette formidable trilogie est disponible intégralement , les réticents vont pouvoir la lire !
J'attends la sortie en poche de "Nos révolutions". J'avais bien aimé "Nos premiers jours".
Je n'ai lu que le premier. Ce n'est pas trop compliqué de s'y retrouver dans les personnages après un an ou deux ? (oui, je sais, l'arbre généalogique, mais faut-il s'y référer beaucoup ?)
@Mimi21 : bonnes lectures!
@Kathel : L’arbre m’a été utile au début pour me remémorer les personnages mais comme on les avait tous ou presque découvert dans le tome 2, ce n’est pas compliqué de se repérer. En plus, il y a un court résumé du tome précédent pour bien tout se remettre en mémoire.
Une saga qui pourrait me plaire. Merci pour le conseil.
J'ai le premier sur ma PAL, je vais pouvoir commencer maintenant que tout est paru (la fille qui ne veut pas être frustrée entre deux tomes ..)
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