Editeur : Buchet-Chastel - Date de parution : Avril 2019 - Traduit de l'anglais (Singapour) par Mathilde Bach - 310 pages
2003, Singapour . A seize ans, Szu mal dans sa peu et complexée vit avec sa mère Amisa ancienne star éphémère de films d'horreur et sa tante. Même si elle voue une admiration envers sa mère, cette dernière se confine dans ses souvenirs. Solitaire, Szu se lie d'une amitié très forte et possessive avec Circé.
Voilà un roman choral très dépaysant par le contexte qui nous immerge à Singapour. Il alterne la voix des trois personnages à des époques différentes : le parcours d'Amisa et sa jeunesse, l'année charnière de 2003 racontée par Szu et une projection en 2020 où l'auteure donne la parole à Circé. Devenues adultes, les deux amies n'ont plus de contact depuis bien longtemps mais elle vont être amenées à se revoir.
L'auteure explore avec réalisme et sans aucune mièvrerie les schémas familiaux défaillants, la maternité, le rejet et la construction identitaire. Avec ces trois personnages féminins bousculés par la vie, ce sont autant de détails et de sensations relatés avec subtilité qui mettent en lumière la fragilité des personnages, leur complexité et les points de bascule.
Alors oui ce roman est loin d'être douillet mais les touches de légèreté et d'humour apportées par le prisme de l'adolescence sont souvent drôles ou percutantes. Si ce roman est très intéressant par sa finesse et par l'exploration des relations, la construction un peu inégale et déroutante à mes yeux (pourquoi diable avoir choisi 2020? ) m'a empêchée d'être au diapason sur toute la longueur.
Une lecture dépaysante dont l'écriture accroche et se remarque (à noter l'excellente traduction).
Ce sont toujours les voix qui s'effacent en premier. Juste avant lex expressions. Les tournures de phrases. Ce qui était de l'humour, ce qui était de la sagesse ? On ne choisit pas ce qu'on retient et ce qu'on oublie. Avec le temps, des contre-vérités idiotes finissent même par passer pour certaines et signifiantes.
Les billets plus enthousiastes de Cath, Cuné
9 commentaires:
Je n'ai jamais lu de roman de Singapour... Ca serait l'occasion de découvrir cette littérature.
Tout comme Krol, ce serait une première aussi pour moi!
@ Krol : et bien moi non plus avant cette lecture et c'est un premier roman à découvrir .
Si je le vois... (de toute façon, la couverture est inratable)
Oui, il y a des baisses de régime. Mais j'attends le suivant !
Comme Keisha, si je le vois .. Sans originalité, je n'ai rien lu encore sur Singapour.
ça ne doit pas être toujours facile de suivre ce roman chorale sur plusieurs époques. Je comprends qui tu es été déroutée
Une littérature que l'on connaît peu.
Une littérature, comme les autres commentaire que je ne connais pas. A voir
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