Editeur : Anne-Marie Métailié - Date de parution : Mai 2019 - Traduit de l'espagnol (Uruguay) par Françoise Gaudry - 208 pages
Tobias est gravement hypocondriaque. Convaincu qu’il va mourir dans la journée, ce grand gaillard cinquantenaire s à l'allure de viking se précipite au cabinet de son médecin homéopathe le docteur Svarsky. Mais par le plus grand des hasards au pied de l’immeuble, il rencontre la belle-mère du médecin à la recherche de son gendre.
De cet auteur, j’avais lu et aimé Scipion mettant en scène un personnage paranoïaque et porté sur la bouteille. Un roman sur la quête de la filiation manié avec humour. Et ici, la cocasserie est bien présente dès les premières pages. Tobias qui vit toujours chez sa mère est exagérément un malade imaginaire, le docteur Svarsky dénigre l’homéopathie avec force et conviction et sa belle-mère est une fouineuse. A partir d’un imbroglio, Pablo Casuberta nous plonge dans cette unique journée où rien ne va se passer comme prévu.
Attachant, un brin naïf et romantique, Tobias est influencé par sa mère adepte du spiritisme et est à la recherche d'une figure paternelle absente. Avec des situations rocambolesques parsemées des pensées de Tobias, le ton oscille entre l'ironie et la tendresse.
J'ai souvent souri mais je suis aussi un peu ennuyée dans les trop nombreuses digressions de Tobias. Malgré les cheminements intérieurs et des réflexions intéressantes, mon intérêt s'est calqué sur la trajectoire de montagnes russes. Dommage.
Car la vérité est qu'avant de travailler comme charlatan, j'ai étudié la médecine. La vraie médecine, je veux dire, celle qu'on étudie dans les universités, puis je me suis spécialisé et j'ai fini par devenir un pneumologue acceptable. J’ai honoré la méthode scientifique, le doute et le scepticisme jusqu’à ce que la vie de luxe que j’avais bâtie autour de mon épouse exige de moi une clientèle de plus en plus nombreuse et avide de spectacle...
6 commentaires:
Et bien tant mieux, un livre de moins à noter, c'est toujours ça. Merci Clara !
J'ai souvent des déboires avec la littérature sud-américaine, que j'ai envie de découvrir, mais qui me parle rarement... je ne note donc que les livres soulevant l'enthousiasme ! ;-)
@Krol : :))
@ Kathel : les longueurs m'ont portée à contre-courant mais dans les dernières pages, ma curiosité a été à nouveau aiguisée et la fin est réussie!
J'espère que tu n'as pas eu mal au coeur sur ces montagnes russes ;-)
@ Alex :même pas !
j'avais lu Scipion du même auteur et, un peu comme toi, j'y ai trouvé beaucoup de positif (la langue, l'humour) mais aussi du négatif, passages barbants...
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