Éditeur : Le Tripode - Date de parution : Avril 2019 - 174 pages
J'avoue, je suis faible. Très faible. Prenez la couverture, ajoutez les avis de Cath et de Cuné (qui vient de fêter 13 ans de blog, champagne pour elle !) et il ne m'en a pas fallu plus pour que j'ai eu une envie irrépressible de lire ce roman. Voilà, faible un jour, faible toujours.
Baptiste lui s'enfonce. A quarante ans, largué par sa copine, son troisième roman est un cuisant échec. Les ventes qu'il scrute sur Amazon ne décollent pas. La moral au fond des chaussettes, il traîne sa peine dans son appartement. Jusqu'au jour où sa voisine Madame Halberstadt lui demande de garder son chien juste pour quelques jours. Sans trop avoir le choix, il accepte et se voit confier Croquette, un carlin très bien portant. Et comme tous les chiens, il faut le nourrir et le promener.
Croquette s'adapte très bien de la nouvelle situation et la malchance semble enfin quitter Baptiste. Enfin, son roman se vend, son ex-copine se dispute avec son nouvel amoureux. Baptiste respire, reprend confiance en lui et s'autorise à espérer. Hasard, coïncidence? Franchement, un chien ça vous change la vie sauf que Baptiste doit le rendre à sa propriétaire.
Stéphane Carlier mène tambour battant ce roman aigre-doux. C'est frais, pétillant mais aussi mordant. Tant Les gens sont les gens m'avait laissée dubitative tant j'ai souri et ri avec cette lecture. Non seulement l'ensemble des personnages est bien croqué mais en plus Les chaussures italiennes d'Henning Mankell apparaît dans la liste des belles choses rédigée par Baptiste (on ne peut vraiment pas nier qu'il a bon goût).
Une petite friandise nullement réservée à celles et ceux qui ont un compagnon canin, qu'on se le dise.
Elle m’a fait comprendre que j’avais de la chance et a continué :
- Les règles ont complètement changé. Aujourd’hui, une nana qui ne sait pas qui est Colette, qui est Gide, qui est Gnest, peut écrire un livre dans sa cuisine, le publier sur Internet et en vendre 100 000. Avant, on respectait la grande intelligence. Même ceux qui ne lisaient pas Hugo ou Balzac les admiraient. Aujourd’hui, on ne se donne même plus cette peine. On a pas d’autres aspiration que de prendre des selfies en faisant des duck faces et on le revendique. L’époque valide l'ignorance, légitime la stupidité. Le monde n’a jamais autant ressemblé un tableau de Jérôme Bosch.
16 commentaires:
Ha ben tiens je pourrais revenir vers l'auteur, alors!
@ Keisha : souvenirs, souvenirs, nous avions eu la même déception pour Les gens sont les gens donc cette fois, Keisha tu peux foncer ( crois-moi sur parole).
J'y penserai si je le vois à la bibli :-)
Je ne connais pas l'auteur mais je suis persuadée que ce genre de roman fait du bien de temps en temps.
@ Aifelle @ Saxaoul : et en plus, ce n'est pas mièvre.
Je n'avais pas aimé Les chaussures italiennes (oups)... Je le lis quand même celui-ci ?
Il fait partie de ma liste à acheter en priorité
J'ai oublié : il est normal que ce livre soit mordant avec un tel chien !!
Il ne pouvait que te plaire ! :)
@ Zarline: ah que ça me fait plaisir de te lire ! Ecoute, il est question de Richard Russo aussi dans ce roman :).Bises
@ Zazy : ahah, tu as l'oeil, tu as remarqué mon ( petit) filet d'humour :)!
@ Cath : la question ne se posait même pas.
Pourquoi pas ? Mais pas en priorité...
oh, ça fait plusieurs fois que je le vois, je sens que je vais être faible moi aussi !
@Krol @Gambadou : il faut se laisser tenter:)
moi aussi j'aurais craqué sur la couverture, j'adore ces chiens! Quel argument ^^ Je note bien sûr.
Bonjour Clara, rien que la couverture, cela donne envie de lire et il est conseillé par quelques libraires. Bonne journée.
Ca marche peut-être aussi pour ceux qui ont des compagnons félins ? En tout cas, je note !
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