A Springvale, petite ville
tranquille des Etats-Unis, Nellie Peck est une gamine de treize ans de nature solitaire, intelligente et flanquée en permanence ou presque de son petit frère Henry. Pour tenter de joindre les deux bouts, ses
parents louent un studio attenant à la maison familiale. La nouvelle locataire
Dollie est une danseuse de cabaret. Très vite, elle occupe la curiosité de Nellie
car beaucoup d’homme se succèdent chez
elle.
La mère de Nellie coiffeuse fait bouillir la marmite tandis
que la quincaillerie tenue par son père est au bord de la faillite. Passionné
par l’histoire de sa ville et de ses habitants sur plusieurs générations il occupe tout son temps à écrire un livre. La situation entre ses deux parents est
tendue. Prête à l’implosion. De plus, sa sœur aînée Ruth veut retrouver son père naturel mais pour Nellie,
il est hors de question que sa famille vole en éclats. Quand Dolly aménage, sa
mère pense ainsi régler temporairement
leurs problèmes d’argent. D’une sensualité lascive, la jeune femme attire les hommes et croit toujours à l’histoire du prince charmant. Dans la famille Peck aux principes assez stricts, l’arrivée de Dolly crée des
remous mais les locataires ne courent pas les rues. Jusqu’au jour où Dolly est retrouvée morte dans son studio par
Nellie et Max. Ce dernier est arrêté
mais Nelly est intimement convaincue de son innocence. Elle n’a pas pu se
tromper sur le compte de cet homme. Pas elle. Bien décidée à dire la vérité ou
du moins ce qu’elle semble être l’être au procès de Max. Aux yeux
de ses parents et d’une cour de
tribunal, Nellie s’emmêle sur des petits faits qu’elle a dissimulé pour protéger sa famille. Le doute est semé mais
elle veut quand même qu’on l’écoute. Sans
se douter ou imaginer les conséquences.
Si le meurtre de Dollie soulève bien des questions, il met à jour également certains aspects peu reluisants. L’argent semble prendre le dessus sur la vérité et sur des valeurs inculqués. Après un début un peu lent, j’ai été tenue en haleine par ce roman ! Si Nellie a obtenu très vite ma confiance quasi aveugle, j’ai été très loin de me douter de ce qui allait se passer suite au procès. Avec beaucoup de subtilité, Mary MacGorry Morris nous dépeint l’innocence de l’enfance, le monde cruel des adultes. Mais quand tout ou presque s’inverse, ça fait mal. Petit bémol : j’ai trouvé que les problèmes de la famille Peck se résolvaient un peu trop rapidement à la fin du roman alors qu’à mon gout, ils méritaient plus d’explications et d’analyse.
Mais peut-être était-ce ainsi, pensa-t-elle. Peut-être en allait-il de même pour tout le monde en grandissant. Petit à petit la vérité perdait de sa force, jusqu'à ce que, comme les particules en suspension dans l'air, elle devient invisible. Et si c'était ça aussi devenir adulte. Rationaliser une expérience, la transformer jusqu'à oublier la plupart des choses importantes, celles que personne n'avait besoin d'expliquer à certains enfants, parce que, ils savaient, voilà tout. Et ils n'oubliaient pas.
Le billet d'Helène
7 commentaires:
Je l'ai remarqué l'autre jour dans le magazine Lire.
J'organise un concours ce mois-ci si tu veux participer, ainsi que le mois prochain où un titre de cet auteur sera mis en jeu.
Je suis tout à fait d'accord avec toi sur tout.. Lent au début, mais prenant ensuite, psychologie approximative vers la fin... Un très bon roman au final !
Aaaaaaaaaaaaah je vais le noter celui-là !
Mince, je crois que je vais le noter aussi...! ;-)
j'ai lâché mélodie du temps ordinaire d'elle, trop long à s'installer...
Je le note, sans en faire une priorité. J'aime bien la couverture.
Je suis souvent déçue par cette maison d'édition.
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