jeudi 11 décembre 2014

Leonardo Padura - Hérétiques

Edition : Métailié - Traduit de l'espagnol(Cuba) par Elena Zayas - Date de parution : Août 2014- 620 pages lues avec plaisir !

La Havane, 1939 "une ville, où, pire encore, chaque soir à neuf heures précises, un coup de canon résonnait sans qu'il y ait de guerre déclarée ou de forteresse à fermer et où toujours, invariablement dans les époques prospères comme dans les moments critiques, quelqu'un écoutait de de la musique, et en plus, chantait", le jeune Daniel Kaminsly d'origine polonaise vit chez son oncle paternel Joseph appelé Pepe Cartera arrivé à Cuba des années plus tôt. Daniel s'apprête à vivre une journée particulière : ses parents et sa soeur doivent arriver par mer sur le S.S. Saint-Louis. Un bateau transportant presque mille juifs qui ont réussi à fuir l’Allemagne. Mais le bateau reste à quai pendant plusieurs jours avec ses passagers et est renvoyé à son point de départ avec la mort au bout du compte. Les parents de Daniel avaient avec eux un tableau de très grande valeur appartenant à leur famille depuis plusieurs générations et signé de Rembrandt.

2007, Elias Kaminsly le fils de Daniel fait appel à Mario Conde (ancien flic reconverti désormais dans le commerce des livres anciens)  pour essayer de comprendre comment le tableau se retrouve désormais à une vente aux enchères à Londres. Ce tableau représente représente le buste d’un jeune homme ressemblant au Christ. Sauf que son modèle n'était autre autre qu'un jeune juif rêvant de devenir peintre...un anathème dans la religion juive. Et nous voilà embarqués à Amsterdam en 1643.

Mais Mario Conde se retrouve face à une énigme supplémentaire. Une jeune fille intelligente qui s'habille "Emo" disparaît alors que son père trempe dans des affaires louches impliquant beaucoup d'argent.

Vous l'aurez compris plusieurs histoires s'imbriquent et certaines s'insèrent dans la grande Histoire. Un roman sur la liberté, sur les "hérétiques" qui refusent de se soumettre à des lois, sur le massacre des juifs . Les magouilles, la corruption, le mauvais rhum, la débrouille des habitants de Cuba ou encore l'ambiance d'Amsterdam nous collent à la peau ! Des personnages humains tiraillés par leurs origines et ce qu'elles impliquent, leurs devoirs ou la volonté de vivre une autre vie, le fait de s'en affranchir.
Je découvre Leonardo Padura avec ce titre et ça ne sera pas le dernier ! 

Les billets de Dasola, Keisha

20 commentaires:

Kathel a dit…

Je suis en train de lire "L'homme qui aimait les chiens"... long mais passionnant. Tous les polars de Leonardo Padura sont très bien aussi.

tant qu'il y aura des livres a dit…

Celui-ci m'attire beaucoup.

Dominique a dit…

je l'ai en réserve pour les soirées d'hiver car j'aime beaucoup Padura et l'ai déjà pas mal lu
Heureuse de voir que ce gros roman est bon

Eva Sherlev a dit…

il me fait très envie...certains billets m'ont un peu refroidie, mais le tien me redonne très fort l'envie de le lire!!

zazy a dit…

Tu me donnes très envie d'un nouvel aller sur Cuba

luocine a dit…

il est déjà dans ma liste mais je l'avais oublié ton rappel fait du bien.

Alex Mot-à-Mots a dit…

Une nouvelle interprétation du mot hérétique.

Clara et les mots a dit…

@ Kathel : je pense le lire justement !

@ Tant qu'il y aura des livres : j'ai vraiment aimé !

@ Dominique : je me considère déjà en hiver...

@ Eva : je crois que certains ont trouvé des longueurs moi non !

@ Zazy : go !!!

@ Luocine : dans toutes les bonnes biblios!

@ Alex : ce mot revient à de nombreuses reprises dans le livre et Leonado Padura écrit des personnes considérées comme hérétiques dans des contextes bien précis

tant qu'il y aura des livres a dit…

@clara : bah du coup un de plus dans ma liste ! au point où j'en suis...

Delphine-Olympe a dit…

J'ai été à deux doigts de l'acheter et... j'ai finalement fait d'autres choix. Mais il est bien possible que je finisse par le lire! On n'a décidément pas assez de 24 heures par jour pour assouvir toutes nos envies de lectures...

Aifelle a dit…

J'ai noté l'auteur depuis un bon moment, mais je commencerai par un polar.

Jostein a dit…

J'ai adoré ce livre tellement riche. Ma chronique est sur Unidivers.

Clara et les mots a dit…

@ Tant qu'il y aura des livres : :))))

@ Delphine : oh que oui, hélas !

@ Aifelle : pourquoi pas ?

@ Jostein : je ne connais pas ce site.. c'est comme Babelio?

@ Keisha : tu as vu, tout finit par arriver !!!

Jérôme a dit…

Je l'ai grâce à Keisha. J'attends juste le bon moment pour m'y mettre, c'est quand même un sacré pavé !

dasola a dit…

Bonjour Clara, je suis contente que le roman t'aie plu. Merci pour le lien. Et sinon je te conseille du même écrivain Les brumes du passé où tu retrouveras Mario Conde. Bon samedi.

Clara et les mots a dit…

@ Jéôme : il se lit tout seul !

@ Dasola : une admiratrice de cet auteur me l'a conseillé et hop, il est sur ma table de chevet !

Yv a dit…

J'ai dévoré L'homme qui aimait les chiens et Les brumes du passé, là, je bloque, je ne réussis pas à passer le cap des vraies longueurs et des passages inutiles qui alourdissent considérablement le bouquin. pour le moment, il est en "stand by"

Clara et les mots a dit…

@ Yv : la deuxième partie aurait gagné à être resserrée.. J'ai les brumes du passé qui m'attend ( je suis faible:) !

Mior a dit…

je l'ai chroniqué moi aussi , mais mon avis rejoint celui de Yv, des longueurs des lourdeurs et surtout une troisième partie un peu faible en comparaison des deux premières , souvent passionnantes

Clara et les mots a dit…

@ Mior : comme je l'ai répondu répondu à Yv , la deuxième partie aurait gagnée à être "resserrée "' et comme tu le dis, l'auteur aurait pu dans ce cas développer la troisième partie ( sinon on atteignait les 1000 pages!)