Alors qu'il est Chine à superviser un chantier, Dani apprend la mort accidentelle de son fils âgé de sept ans. Immédiatement, il rentre en France où l'attend sa femme Nora et leurs proches. Entre la douleur, les remord et la colère, il se tient à distance. Présent physiquement mais absent par ses pensées, il laisse sa femme tout gérer. Chacun dans le couple affronte cette épreuve différemment.
Nora voudrait aller de l'avant et s'active à trier les affaires de leur fils tandis que Dani n'accepte pas la mort de son enfant. Dani voit son fils lui apparaître de façon surnaturelle. Son fils qui lui parle et uniquement à lui. Il décide d'offrir à son fils des vacances rien qu'à eux deux en Bretagne.
Je pense qu'écrire sur la mort accidentelle d'un enfant est sûrement un choix réfléchi pour l'auteur. Voire cathartique ou salvateur ou libérateur tant le sujet est délicat. Et il faut croire que ce livre n'était pas pour moi car j'ai été terriblement mal l'aise et j'ai ressenti une vague d'incompréhension face aux réactions de ces parents. Sans vouloir les juger car je suis bien incapable d'imaginer ce que c'est et d'ailleurs car c'est un blocage absolu de ma part. Voilà mais j'ai été suffisamment gênée. Très et trop gênée.
Et surtout j'ai eu la sensation d'être témoin d'une histoire quelquefois un peu maladroite qui cherche sans la trouver une certaine distance qui m'aurait permise de ne pas me sentir voyeuriste avec la gâchette pointée sur le coeur en permanence.
En Orégon le petite Madison a disparu depuis trois ans. Trois longues années où les espoirs se sont amenuisés. La probabilité qu'une enfant âgée de cinq ans disparue dans une forêt enneigée soit encore vivante est presque réduite à néant mais ils font appel à Naomi Cottle une détective spécialisée dans les enquêtes d'enfants disparus.
De cette auteure, j'avais beaucoup aimé En ce lieu enchanté pour sa capacité à créer une ambiance et à m'attirer dans ses filets. Un roman noir hypnotique strié d'une poésie envoûtante. Avec Trouver l'enfant, la nature souvent hostile a une place importante. Le tout est parsemé de poésie avec un vrai suspense et plusieurs intrigues. Les récits alternant présent et flashbacks font la part belle à l'introspection car Naomi a un passé douloureux.
Avec son ravisseur, Madison âgée de 8 ans a noué une relation très particulière. Certaines de ses réflexions m'ont plus que bousculée et déstabilisée (comme si c'était une enfant devenue une adolescente aux âges multiples), et d'autres m'ont bloquée. Même si elles ne sont pas légion et malgré l'écriture très belle de Rene Denfeld, je n'ai pas pu en faire abstraction.
La littérature est là pour nous bousculer et nous faire bouger de nos zones de confort, j'en conviens mais ces lectures n'étaient vraiment pas pour moi.
15 commentaires:
tu as du courage de faire un billet moi ça m'agace de parler des livres que j'ai abandonné ou qui ne m'ont pas plu je suis plus paresseuse que toi
Pfiou, tu as enchaîné les thématiques pas faciles dis donc. Pour le coup, et vu tes avis, je vais m'éviter des angoisses et rester sur des lectures plus légères.
@ Dominique : le premier je l'ai abandonné et pourTrouver l'enfant j'ai terminé la lecture en diagonale. J'en parle parce que ce sont des livres qui ont été aimés et que j'ai un avis différent.
@Zarline : à croire qu'avec le remps, ma carapace s'effrite plus vite:)
J'ai tenté le premier, mais je n'ai pas apprécié non plus
Je fuis les bouquins parlant de morts d'enfant (pourtant cela n'a rien à voir avec mon vécuà
La mort d'un enfant, je ne peux pas, c'est viscéral ...
Je suis certain qu'ils me feraient le même effet qu'à toi ces deux romans.
@ Hélène : je ne suis pas toute seule alors,, ouf !
@ Keisha : pas de resonnance non plus pour moi (heureusement) mais j'ai été très, très gênée...
@ Christelle :j'avais lu de très beaux romans sans pathos et avec une vraie sensibilité , une pudeur sans avoir eu le sentiment d'être prise en otage. Mais là , ça n'a pas été le cas.
@ Jérôme : nous avons nos limites.
C'est bien de nous parler de tes déceptions, sinon on a l'impression fausse que certains livres ont été unanimement appréciés. Le deuxième aurait pu me tenter, mais ta sensation de gêne me stoppe. Même dans les livres, il y a des limites que je n'aime pas franchir.
pas possible, j'ai lu L'enfant éternel de Forest qui m'a traumatisée… mais il y a un public pour ça, je le sais…
Oui c'est bien de parler des livres qu'on n'a pas aimés. Moi je ne trouve pas toujours le courage pour le faire mais ça arrive...
@ Aifelle @Krol : une de mes libraires a aimé Trouver l'enfant et on a pu en discuter et surtout échanger nos points de vue. Ce n'est pas une question de courage à mes yeux mais plus pour tenter d'expliquer pourquoi ça n'est pas passé.
@ Violette : ces livres trouveront leur lectorat c'est certain et tant mieux.
Il faut aussi savoir faire le vide dans ses lectures. Un peu de bouddhisme à notre façon.
Aie je fuis les histoires de mort ou rapt d'enfants, elles entrent trop en résonance avec mes propres angoisses.
S'inventer une île... Quel titre à la poésie si attirante pour moi qui aime tant les îles... Mais bon, le contenu me fait fuir aussi !
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