Éditeur : Actes Sud - Date de parution : Mars 2016 - 266 pages bouleversantes.
1944, Klaus Hirschkuh vingt-trois ans rentre à Leipzig. Il vient de passer quatre années à Buchenwald. La raison ? Son homosexualité. Ses parents ne l’attendaient plus et ils découvrent un jeune homme amaigri, un fantôme vivant hanté par ce qu’il a vécu. Pas de questions sur ces quatre années, pas de gestes d’amour envers ce fils. Tabla rase de ce passé. Pourtant Klaus ne peut pas oublier la violence, la maltraitance, les injures, l’humiliation et les morts. Tout ou presque le ramène là-bas. Mais il doit survivre. Après avoir décroché un travail chez un tailleur, il fait la connaissance de René, un Français qui n’a pas voulu renter à Paris retrouver sa femme. Pas tout de suite. Lui aussi à ses blessures béantes. Mais les deux amis vont partir en France : "La plupart des voies ferrées série allemande présentaient un aspect désastreux. On partait demain. Klaus serait-il assez robuste pour le bonheur ?".
Est-il possible de renaitre dans un nouveau pays ? Et l’on suit Klaus au fil du temps qui passe.
Se donner le droit à nouveau d’aimer, des amants à son grand amour Julien malgré l’homophobie galopante. Il faudra des années à Klaus pour s’ouvrir à Julien, pour raconter Buchenwald.
Un texte bouleversant et nécessaire. L’écriture de Daniel Arsand est tout simplement sublime. Un feu d'artifice alliant poésie, sensibilité et avec des phrases qui nous transpercent pour décrire la douleur, l’horreur.
Un roman pour la liberté, pour le droit d’aimer et pour ne pas oublier.
Il se souvint des blessures qu'il avait eues là-bas, au front, dès le premier soir. Du sang qui coulait. Il avait du sang dans les veines. Il était un être humain. Il avait mal. Les êtres humains ont parfois mal. Souffrance, dit-on pour abréger. Description vague et parfaite.
17 commentaires:
Je n'avais pas entendu parler de ce roman - le sujet m'intéresse beaucoup, et tu en parles très bien - je vais le lire, c'est sûr!
@ Eva : je "suis" encore dans cette lecture et les mots m'ont manquée.
Un texte nécessaire ? Je fuis un peu ce genre de textes en ce moment.
@ Alex : nécessaire à mes yeux car la différence engendre des horreurs inqualifiables. Et rester vivant est une forme de combat pour Klaus.
On sent que ce texte t'a bouleversée... je note!
Tu confirmes mon envie de le lire.
Une lecture forte... Je note le titre précieusement...!
Il avait attiré mon attention, et je l'avais feuilleté en librairie. Tu vas dans le sens de ma première impression.
Cela me semble une lecture forte et prenante. Je le note malgré la lourdeur de ma LAL
@ Cath : c'est un texte uppercut.
@ Delphine @ Zazy: on en sort ébranlé.Vraiment.
Oh j'ai failli l'acheter hier. Ce titre...
Je regrette du coup.
Je le note pour la bibliothèque. Le thème des homosexuels déportés est assez rarement traité.
@ Moka : ce n'est pas trop tard.
@ Aifelle : tout à fait !
Je fait comme Aifelle ! En plus, je vais demain à la biblio.
J'ai absolument adoré la première partie, moins la seconde. Mais c'est un beau roman.
@ Margotte : youpee!!!!
@ Valérie : j'ai trouvé que l seconde partie était la suite de ce combat mais par rapport aux événements des ces dernières dizaines d'années.
J'ai découvert ce roman la semaine dernière, on peut dire que tu achèves de me convaincre !
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