Éditeur : Gallimard - Date de parution : Avril 2016 - 286 pages plaisantes et agréables.
A Crozon (pointe du Finistère), Jean-Pierre Gourvec, bibliothécaire, décide de créer une bibliothèque des manuscrits refusés par les maisons d’édition. Seule obligation : les écrivains devront venir à Crozon déposer leur écrit en mains propres. Avant sa mort, il fait promettre à Magali son assistante de poursuivre son œuvre.
Delphine Despero jeune éditrice chez Grasset à l’avenir prometteur se rend en vacances chez ses parents comme tous ans à Morgat (commune avoisinante de Crozon) accompagnée de son fiancé dont le premier livre publié vient d’être un échec cuisant. Quand elle entend parler de cette bibliothèque, sa curiosité la pousse à s‘y rendre. Et elle découvre un bijou signé par un certain Henri Pick.
Qui est ce Henri Pick ? Il ne faut pas chercher très loin, il s’agit de l’ancien patron d’une pizzéria (depuis convertie en crêperie) à Crozon mais qui est décédé.
Sa veuve Madeleine a du mal à croire que son mari qui n’aimait pas lire (même le journal local) ait pu écrire un roman. Mais comme lui suggèrent Delphine et son compagnon chacun a des secrets. Le monde de l’édition s’agite, chez Grasset on se félicite par avance et bien entendu les journalistes ne sont pas en reste. Chacun veut en savoir plus sur Henri Pick. Le succès est phénoménal et les ventes explosent. Madeleine n’accorde qu’une seule interview et François Busnel de La Grande Librairie se déplace à Crozon. Mais seul Jean-Michel Rouche critique littéraire sur le déclin s’obstine à croire que Pick ne soit pas l’auteur. Et il mène l’enquête.
A la manière des jeux de dominos, le livre d’Henri Pick va interférer dans la vie de plusieurs personnes. A Crozon, les touristes affluent et la bibliothèque ne désemplit pas car chacun (ou presque) possède un manuscrit au fond d’un tiroir. De sa fille Joséphine dépressive depuis que son mari l’a quittée il y a des années à Magali la bibliothécaire, tous seront impactés par ce livre.
Je me suis laissée embarquer dans ce roman rondement mené avec le sourire aux lèvres. Avec un petit côté malicieux agréable, David Foenkinos inclue des personnages contemporains (on retrouve donc des auteurs et des journalistes connus) et nous offre des réflexion souvent saupoudrées d'humour sur l'écriture, le roman et le monde de l'édition.
Une histoire plaisante et sympathique mais qui ne me laissera pas un souvenir impérissable.
Les billets de Cuné, l'Irrégulière, Leiloona, Stéphie
Lu de cet auteur : La délicatesse ( mais pas de billet)
Une chose est certaine : l'enthousiasme et la passion de Gourvec pour sa bibliothèque n'ont jamais faibli. Il recevait avec une attention particulière chaque lecteur, s'efforçant d'être à l'écoute pour créer un chemin personnel à travers les livres proposés. Selon lui, la question n'était pas d'aimer ou de ne pas aimer lire, mais plutôt de savoir comment trouver le livre qui vous correspond. Chacun peut adorer la lecture, à condition d'avoir en main le bon roman, celui qui vous plaira, qui vous parlera, et dont on ne pourra pas se défaire.
Les lecteurs se retrouvent toujours d'une manière ou d'une autre dans un livre.
Lire est une excitation totale égotique. On cherche inconsciemment ce qui nous parle. Les auteurs peuvent écrire les histoires les plus farfelues ou les plus improbables, il se trouvera toujours des lecteurs pour leur dire : "C'est incroyable, vous avez écrit ma vie !"
24 commentaires:
C'est un auteur qui ne m'attire vraiment pas. Je laisserai faire le hasard, éventuellement.
L'histoire a l'air plaisante en effet, si je peux le trouver à la mediatheque je le lirai sûrement
Je lorgne dessus même si je sais qu'il n'aura pas la profondeur de "Charlotte". Mais une lecture divertissante de temps en temps, je n'ai rien contre.
Pas enthousiaste, alors? En dépit de Crozon ^_^
Comme tu le dis, c'est une lecture plaisante !
@ Aifelle : je l'ai plus apprécié que La délicatesse.
@ Bianca : oui c'est plaisant et ça s'enchaîne très bien .
@ Sylire : exactement !
@ Irrégulière : excuse-moi pour pour billet que j'avais raté, je l'ai ajouté ( mea culpa 7 fois)
J'ai très envie de ce genre de lecture en ce moment !
@ Keisha : si c'est plaisant, en plus il se lit un peu comme un polar. Mais ce n'est pas non plus un livre mémorable.
@ Noukette : alors tu sais ce qu'il te reste à faire.
Lecture en cours donc j'ai sauté directement à ta conclusion... ;-)
J'ai lu Les souvenirs de cet auteur que j'ai aimé et je pense que son dernier roman pourrait me plaire.
Je ne te sens pas super emballée.
@ Véronique : il fallait ne rien lire du tout même !
@ Edyta : les thème nous touchent forcément en tant que lecteur et lectrice.
@ Alex : j'ai apprécié cette friandise bien menée, la malice de l'auteur mais ce n'est pas une lecture dont je vais garder un souvenir.
Ce que j'ai lu de Foenkinos ne m'a pas plu ("Charlotte") et j'ai dû subir (ben oui...) deux ans de suite des vacances estivales à Crozon, moi qui n'aime ni la mer, ni la Bretagne (en fait, c'est à cause de la mer que je n'aime pas la Bretagne. Mais j'aime les lectrices bretonnes !)... Il ne me reste pas grand-chose pour avoir envie de lire ce roman.
@ Sandrine : dire à une Brestoise que tu n'aimes pas la Bretagne, c'était risqué :) ! Mais tu sais, tu peux passer des vacances en Bretagne sans la mer dans "les terres" (comme on dit chez nous). Pour le lire, il te reste le monde ce qui concerne tout ce gravite autour des auteurs, des romans et du monde de l'édition ( mais je sens que ça ne sera pas suffisant).
Je crois que c'est le drame avec cet auteur : agréable à lire mais je laisse pas un souvenir périssable
Dispensable donc, si comprends bien... Bon, pas sûre que ce soit encore avec ce livre que je renoue avec l'auteur !!
@ Zazy : tu as tout parfaitement résumer :))))
@ Antigone : non mais agréable à lire !
Bonjour Clara, ce livre a été très critiqué au dernier "Le Masque et la Plume". Pas forcément tentée surtout que le seul roman de Foenkinos que j'ai lu : La délicatesse, ne m'a pas laissé un souvenir impérissable non plus. Bon 1er mai à toi.
@ Dasola : la Délicatesse a eu ce même effet sur moi. Bon dimanche à toi également !
A la lecture de ton billet, j'ai l'impression que ce nouveau Foenkinos remplira le même contrat que ses autres titres : une histoire sympathique, fraîche, idéale pour passer un bon moment sans prise de tête. En fan que je suis, je l'ai déjà acheté! Si tu as l'occasion, "Les souvenirs" est à mes yeux sont plus beau titre.
Totalement d'accord avec toi : je l'ai lu et j'ai compris. Je suis définitivement insensible à la plume de David qui ne laisse absolument aucune émotion dans ses phrases. C'est sec et cela ne m'atteint pas. Bisous
@ laeti : c'est léger, frais , idéal pour passer un agréable moment de lecture. Mas rien de marquant.
@ Phili : je crois que je suis assez hermétique à cet auteur :)
J'ai exactement le même avis que toi. Pas désagréable à lire mais ne me laissera pas un souvenir impérissable.
Une histoire amusante mais sans profondeur ni tension, et écrite par un auteur un peu trop... coquet. Le tout coule assez vite, aidé par une intrigue bien menée, mais aussi par une caractérisation des personnages qui persiste à rester en surface, même pour les personnages centraux. Le résultat est que si on a certainement envie de savoir comment cela va se terminer, on ne s'implique pas émotionnellement dans cette histoire. L'autre problème est le style, qui est contaminé par de petites mauvaises habitudes que j'ai déjà vues chez d'autres écrivains contemporains Français. Excès d'italiques... notes de bas de page complètement inutiles... exagérations... chapitres constitués d'une seule phrase... "name dropping"... Foenkinos montre des symptômes assez évidents d'un auteur qui aime se regarder écrire. Être joli, c'est bien, être passionné, ce serait mieux.
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