Éditeur : Héloïse d'Ormesson - Date de parution : Août 2015 - 204 pages au charme fou !
Shellawick un trou paumé du Midwest avec ses cailloux, son soleil de plomb, ses mouches, sa poussière et ses quelques habitants. Parmi eux, Tom Elliott la trentaine qui tient une supérette au doux nom le Bonheur. Il n’y vend que l’essentiel c’est-à-dire pas grand-chose « J'ai décidé de changer mes habitudes et de limiter mon carnet de commandes à la trilogie de bonheur : manger à sa fin, se laver et tuer les mouches. Au-dessus de ma porte, j'ai décloué le panneau SUPERMARCHE, je l'ai retourné et j'ai peint LE BONHEUR en lettres rouges. »
Pas très loin, l’usine de popcorn emploie de nombreuses personnes et sur les paquets de popcorn, on retrouve la frimousse de Tom enfant mais hors de question pour lui d’en vendre. Ses quelques clients y viennent principalement pour s’installer dans le fauteuil de barbier et parler. Tom écrit un haïku dans les pages jaunes dès qu’un client franchit sa porte. Mais quand un hypermarché tout neuf (et climatisé) est construit juste en fac de la supérette de Tom, ses habitués désertent le Bonheur.
« La moitié des habitants vit – survit serait plus exact – de l’usine de popcorn Buffalo Rocks, magnat industriel qui domine toute la région. Tout le monde en périt aussi». Et l’hypermarché appartient au dirigeant de l’usine.
Tom ne veut pas mettre la clé sous la porte. Il décide d’aller voir par lui-même ce temple de la consommation.
La première chose qui attire l’œil dans ce roman est l’écriture : unique, savoureuse et originale avec des expressions comme « vendre les fleurs» pour perdre la raison (c’est ce qui arrive à Matt l’ancien instituteur de Tom).
Avec une galerie de personnages hauts en couleur ( la fille adoptive de Matt s’appelle Emily Dickinson) souvent décalés, ce roman est bien plus qu’une jolie fable sur la société de consommation. Emilie de Turckheim nous parle des Indiens des Plaines, de la différence, de philosophie de vie, d'humanité, de poésie, d’écriture et de lecture.
Il s’agit d’un univers à part avec un grain de folie douce. C’est entraînant sur toute la ligne avec un charme fou!
En écoutant mes clients, j'ai appris que les autobiographies étaient des tissus de mensonges sincères, qui variaient au gré des années et des ressentiments.
Emily était comme ces comédiennes de cinéma qui ont un rôle aussi court qu'une étoile filante et qui concentrent dans cet instant toute la lumière qui ne s'est jamais posée sur elle.
Une lecture repérée chez Cuné, de nombreux billets sur Babelio.
16 commentaires:
Billet parfait qui me réjouit ce matin :)
je vais d'un clic vérifier s'il est à la médiathèque ! Il semble que la folie douce soit dans l'air aujourd'hui ! :)
Livre acquis à un salon et dédicacé! Belle découverte de l'auteur, et ensuite j'en ai lu un autre, excellent aussi!
@ Cuné : oh merci:)
@ Cathulu : il est vraiment bien !
@ Keisha : un livre dynamique, décalé et plein de charme !
Une auteure qui m'intrigue de plus en plus je dois dire...!
Je l'ai noté chez Cuné et il est à la bibliothèque, donc tous les espoirs sont permis.
@ Noukette : une bonne surprise ce livre !
@ Aifelle : grâce à Cuné , on fait de jolies découvertes.
@ Keisha : dans les salons, les tentations sont encore plus terribles !
Ah bah entièrement d'accord avec toi, ce livre a un charme fou, j'ai beaucoup aimé !
@ Krol : il a été lu et aimé par beaucoup d'entre vous, c'est un bon signe:)
J'ai toujours un peu de mal avec cette maison d'édition... mais pourquoi pas ?
On te sent encore sous le charme de cette lecture.
@ Antigone : je lis peu de livres de cette maison d'édition (souvent les résumés ne m'attirent pas ) mais là, c'est une bien belle découverte !
@ Alex : oui :)
Encore un qui me fait envie !
Un très beau souvenir de lecture.
Il a l'air tentant...
Enregistrer un commentaire