Éditeur : Arléa - Date de parution : janvier 2012 - 281 pages sensibles et touchantes!
Après le décès de sa belle-mère, Ellen est contrainte de s’absenter
de New-York où elle vit depuis trente-cinq ans. Elle laisse sa librairie et son
mari pour aller s’occuper de l’appartement familial à Paris.
Ellen n’aimait pas sa belle-mère, la seconde femme de son
père qu’il avait épousé après la mort de la sienne. Pas plus que Stéphane son
fils. En revenant à l’appartement et dans ce quartier du VI ème arrondissement
de Paris, les souvenirs refont surface. Peu à peu. Ellen semble avoir tiré un trait sur son enfance et son adolescence
allant même jusqu’à américaniser son
prénom Hélène. Elle n’était pas revenue
à Paris depuis son départ pour New-York sauf pour l’enterrement de son père. Par petites touches, les rues, les boutiques, les objets sont autant d’éléments déclencheurs d’évènements enfouis,
confinés par la mémoire. Ellen redevient Hélène ou plutôt les strates des
émotions qui la définissent sont explorées. Percées au grand’ jour. Les secrets
de famille également et l’envie de rentrer à New-York s’estompe. Elle comprend
pourquoi Paris, cette ville qu’elle aime tant, lui manque. La ville est un personnage à part entière. Mais surtout, Hélène se construit. Je n’en dis pas plus !
J’ai retrouvé avec plaisir l’écriture concise et sensible dans la lignée de La femme de l’allemand, Le père de la petite. Dans ce nouveau roman, les sens sont en éveil comme
ceux d’Hélène. Il est question aussi de la guerre d’Algérie,
des silences qui l’ont entourée. Seul bémol pour moi, j’ai pressenti la fin.
Un roman qui a su me toucher ! Le style de Marie Sizun
est un vrai plaisir dans cette une histoire où la sensibilité est au
rendez-vous !
On ne peut pas vivre de l'autre côté du miroir. Mais si, par hasard, on a aperçu ce qui s'y passait, peut-être perd-on à jamais le goût du réel. Ce n'était qu'un déplacement de quelques degrés, mais il a pour toujours modifié notre vision des choses.
32 commentaires:
J'ai très envie de poursuivre la lecture de Marie Sizun, mais j'ai beaucoup de retard .. celui-ci attendra son tour.
Je n'ai lu que La femme de l'Allemand que j'avais bien aimé.
Je veux le lire, bien sûr ! J'adore comme toi l'écriture de cette auteur ! Il voyage, ton livre ?
Vilaine, j'ai très envie de le lire ! :)
Je vais bien finir par la lire cette romancière quand même! Depuis le temps que je lis du bien d'elle.
tiens je le note!
Moi non plus je n'ai jamais lu de Marie Sizun encore. La couverture de celui-ci est superbe, encore une histoire de secrets et à Paris, en plus : tout pour me faire craquer !! Encore merci, Clara... Si jamais il voyage... je veux bien après Liliba...
Je vais certainement le lire, j'ai beaucoup aimé Jeux croisés et Plage.
@ Aifelle : tu les lis selon l'ordre de parutin?
@ Yv : j'ai trouvé côté écriture celui-ci plus proche de "la femme de l'allemand" que "plage".
@ Liliba : je t'ai envoyé un mail!
@ Leiloona : vilaine, moi ? non!!
@ Mango : ah il faut absolument découvrir Marie Sizun!!!
@ Anne: je t'ai laissé un message via le formulaire de contact de ton blog.
@ Emma : j'apprécie énormément cette auteure et son écriture !
@
J'ai pressenti aussi cette fin-là, sans que ce soit un bémol.
Mon billet en fin de semaine !
Non, je ne me suis pas fixée de les lire dans l'ordre de parution, mais je n'ai lu que "la femme de l'allemand", alors tu vois, j'ai du pain sur la planche.
il faut que je lise "Plage"!!
Lallisé, NY & Paris ...
Pff, je suis toujours en retard, même pas encore lu la plage, que je devais lire pour la rentrée litt de sept 2011 il me semble... Donc cette auteure certainement charmante m'est toujours illustrement inconnue !!!
j'ai lu Plage dont j'avais lu de bonnes critiques sur un blog ' je ne saus plus lequel ...) et franchement ..... ça m'a pas emballée du tout .... j'ai trouvé que c'était assez inconsistant .... mais si celui-ci est plus "corsé" ...pourquoi pas ?
J'ai envie de découvrir cet auteur mais je ne pense pas commencer par celui-ci. Par lequel me conseilles-tu de commencer ?
"Plage" n'était pas si bon alors j'hésite un peu mais je lirai certainement celui-ci si l'occasion se présente car par contre j'avais beaucoup aimé "la femme de l'allemand".
Stop! Stop!
Je me suis promis de ne pas acheter de livres tant que je n'avais pas terminé "Du côté de chez Swann"... mais si on me tente trop....
et puis les promesses n'engagent que ceux qui y croient...
@ Sylire : j'ai employé le terme de "bémol" qui en fait ne convient pas..
@ Aifelle : tu peux lire celui-ci sans problème!
@ Lasardine : j'ai une préférence par rapport à "Plage" qui pour moi n'est pas son meilleur livre.
@ Michel : et hop!
@ Géraldine : je te conseille celui-ci!
@ Attila : "plage" n'est pas son meilleur livre...
@Misss-bouquins : le père de la petite ou le femme de l'allemand !Tous deux sont superbes!
@ Antigone : il n'est pas comparable à Plage...Il est dans la lignée de la femme de l'allemand.
@ insatiable charlotte : au diable les promesses!
Très tentante cette balade dans la mémoire et le VIe arrondissement, comme Aifelle et Yv je n'ai lu que La femme de l'Allemand dont l'écriture m'avait séduite.
@ Moustafette : alors il faut que tu lise celui-là !
Je ne connais pas cet auteur. Son livre m'attend, il est en second sur la pile d'attente...j'ai hâte
Lire cet auteur est toujours un vrai bonheur ! J'adore !
Oh génial, j'ignorai que Marie Sizun avait publié un nouveau roman ...Je l'ai tous lu et tous aimé, alors forcément je me réjouis déjà du petit dernier !!
Merci pour l'info ...
J'aime beaucoup sa plume, également. Je note ce titre.
@ Mimi : bonne future lecture !
@ Marie : son style est unique!
@ Malika : ah, j'aime ton enthousiasme!
@ Alex : super!!!
Pour une fois, un roman de cette auteur m'attire.
@ Manu : chouette !
j'ai apprécie "un léger déplacement", mais pour moi ce ne pas le meilleur de Marie Sizun, la fin est convenue, dommage. Livres préférés Plage et Jeux croisés. Marie Sizun parle très bien des femmes
Un léger déplacement – Marie Sizun
« Un léger déplacement » est un roman passionnant, bien écrit et structuré, musical et chargé d’émotion ; le style est fluide, précis et concis. L’action se déroule dans un climat mélancolique : beaucoup de larmes mais « La joie venait toujours après la peine » (Apollinaire cité par Marie Sizun)… L’analyse psychologique des personnages, objective et minutieuse, amène Ellen à ajuster insensiblement, au prix d’un léger déplacement, ses pensées à la réalité…
Texte très vivant, empreint de lumière, de douceur, de tendresse, d’humanité. Descriptions poétiques : ciels d’été, ciels d’hiver, évocation d’une toile de Monet (Plage normande) au Musée d’Orsay… , ici comme toujours, Marie conjugue, avec art, littérature et peinture… Au cours de sa semaine parisienne, Ellen a pris conscience de l’étrange interférence des souvenirs, ceux de la maison, ceux de son amour pour Ivan :… « les fils des deux histoires se sont croisés, dénoués, révélant une trame qui , jusque-là lui était obscure et dont elle découvre avec le sens, la beauté ».
Magnifique roman qui se lit d’une traite, où Marie Sizun dépeint avec une justesse remarquable la résurgence du passé lointain et la prégnance d’un premier amour.
Yvette Bierry, le 06/01/12
@ Anonyme : il y a des indices qui permettent de déceler comment ce retour sur les lieux de son enfance va se terminer. Mais je ne dirai pas qu e la fin est convenue plutôt qu la boucle est bouclée...Mes préférés sont "le père de la petite" et "la femme de l'allemand"! Merci de votre visite!
@ Yvette Bierry : bonjour et merci, merci beaucoup pour votre très beau et très juste commentaire !
Marie Sizun vient d'obtenir le 4 octobre le Prix Exbrayat 2012 pour son roman "Un léger déplacement". Vives félicitations.
Yvette Bierry
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