Éditeur : Le Livre de Poche - Date de parution (en poche) : 2018 - 256 pages
On oublie la couverture qui peut laisser croire à tort à une lecture légère ou à un feel-good. On en est à mille lieux même si Jean habite près d’une plage. Après la désertion des estivants, ce septuagénaire brave le froid et le vent quotidiennement pour nager. Il a pris cette habitude depuis qu’il héberge Léo son petit-fils. Le jeune homme est revenu mutique et solitaire depuis une mission militaire en Afghanistan. L’enfant joyeux et calme qu’il était s’est enfermé dans un silence et est en proie à des accès de violence. Quand une jeune fille disparait, la petite ville voit en lui le coupable idéal.
Avec une construction habile qui alterne les journaux de baignade de Jean et le récit de la mère de Léo bien des années plus tôt, ce roman prend un tournant inattendu pour se rapprocher du polar psychologique.
Accrochée par l’intrigue et par les descriptions viscérales si si justes de ce que Jean ressent quand il nage (les amateurs d'eau salée ou d'eau chlorée s’y retrouveront ) tout autant que par ses questionnements, j’ai été agréablement surprise.
Un roman où l’atmosphère palpable agrippe le lecteur : le doute est semé, on est troublé et on s'interroge. A découvrir !
De Christine Desrousseaux , j'avais lu En attendant la neige et Mer agitée a ma préférence pour l'écriture plus concise. Elle insuffle une ambiance, nous décrit un environnement ou des émotions en très peu de mots.
Je ne sais pas ce qui produit ce même effet d’oubli à chaque baignade : l’eau glacée, le paysage mouvant, le ciel qui touche l’horizon, les mouvements synchronisés de la nage, la respiration qui s’amplifie ? Quand je me baigne, aucune pensée parasite ne vient me hanter.
Je suis dans le pur présent.
Merci Cath !
4 commentaires:
J'avais apprécié en attendant la neige, alors, je note celui-ci
Celui-ci me tente, et je note aussi son précédent, tant qu'à faire.
@ Zazy : et je l'ai préféré .
@ Alex : et en plus, il est en poche !
Effectivement, la couverture semble bien trompeuse. mais avec ton billet, on sait à quoi s'en tenir et cela me donne bien envie.
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