Éditeur : Le Livre de Poche - Date de parution : Août 2014 - 188 pages beaucoup aimées!
Elle vient de décrocher un poste de responsable dans une entreprise spécialisée dans le papier-peint. Nommée à la tête de l'équipe de ventes, elle a pu quitter son boulot de vendeuse dans un magasin de sport. Son diplôme de commerce n'aura pas été vain : un salaire confortable et surtout elle est la première de sa famille à acheter un appartement. Sa première mission est de virer celui que l'on appelle l'ancêtre, le plus ancien des vendeurs. Lui passe son temps sur les routes, ses nuits dans les chambres d'hôtels et aime la Correspondance de Rimbaud. Pourtant, il réalise les chiffres fixés mais il ne s'inscrit pas la nouvelle ligne commerciale de l'entreprise.
Un roman où l'auteur alterne les deux vies, il s'adresse à l'ancêtre en le vouvoyant et à la jeune femme par un tutoiement. Et si les deux personnages évoluent dans des univers austères (les zones commerciales, l'appartement quasi désert et isolé de la jeune femme, l'entreprise), et bien justement, ces cadres permettent de mieux les cerner. On les visualise, la routine de l'ancêtre et ses heures passées au volant nous collent à la peau tout comme la pression exercée sur la jeune femme. Vivent-ils ce qu'ils désirent vraiment?
Si Thierry Beinstingel excelle dans la description de ce monde du travail déshumanisé où seuls la rentabilité et le profit comptent, il insuffle de l'espoir et une humanité qui sont comme des ballons d'oxygène !
Un peu moins saisissant que Retour aux mot sauvages, il n'en demeure pas moins qu'il s'agit d'un très bon livre !
Au débarquement, vous étiez remonté dans votre voiture, lui dans son camion, il avait eu ce dernier geste, en passant devant vous, bras levé à la portière, accompagné d'un coup de klaxon. Rien de plus, mais combien cette image depuis vous aide à tenir (savoir qu'il est quelque part sur la route quand vous y êtes aussi) pour tout ce qui n'est jamais pris en compte, vies mobiles, fugitives, fugace, fuyantes, instables, mouvantes, émouvantes.
Le billet d'Antigone qui renvoie à d'autres billets
12 commentaires:
J'aime beaucoup la couv'! Bon dimanche ma Belle !
Oh le sujet ne me tente pas vraiment, du moins pas en ce moment. J'ai envie de plus léger !
Jel.ai beaucoup aimé comme retour aux mots sauvages. Son dernier sur le FN vu dans une petite ville du nord est, semble très bien aussi.... Curieux choix de couv. Pour le livre de poche...
Je n'ai pas aimé le roman (c'est le thème qui n'était pas pour moi, rien à voir avec la qualité du livre) mais j'aime bien cette couverture.
Celui-ci me tente beaucoup ! Plus que le tout dernier. Je crois que je vais plutôt opter pour cet Ils désertent pour faire connaissance avec cet auteur.
J'aime beaucoup cet auteur et j'ai très envie de découvrir bientôt son dernier... ;)Son regard est réaliste mais il reste positif, tu as raison de le souligner.
Je l'ai aimé aussi et j'ai hâte de lire son dernier.
J'ai "retour aux mots sauvages" dans ma PAL. Quant en sortira t'il donc ?
@ Cathulu : un rappel du papier-peint et de Rimbaud !
@ Saxaoul : oui, je comprends...
@ Kathel : la couv' est un rappel de ce que vend "l'ancêtre", j'adore ! J'ai envie de lire son nouveau !
@ Valérie: j'aime ces livres en contact direct avec la réalité du monde du travail.
@ Delphine : oui!!!!
@ Antigone @ Aifelle : un auteur "chouchou" ?
@Sylire : il faut l'en sortir !
Je l'ai lu l'an dernier au moment du Goncourt des Lycéens et j'ai beaucoup beaucoup aimé, vraiment.
Bonne journée.
Bonjour Clara, j'ai découvert cet écrivain et ce roman grâce à Aifelle que j'ai remercié: un vrai coup de coeur en ce qui me concerne. Bonne journée.
j'aime beaucoup le style de cet auteur , un bon roman . Mais que la couverture du poche est hideuse et ne veut rien dire
Luocine
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