Éditeur : Fleuve éditions - Traduit de l'anglais ( Etats-Unis ) par Frédérique Daber et Gabrielle Merchez -
Date de parution : Août 2014 - 207 pages qui bousculent !
Derrière ce titre doucereux il y a la prison et plus exactement le couloir de la mort. Le narrateur séjourne depuis longtemps dans ce qu'il appelle le "donjon". Il ne parle pas mais il observe ses compagnons du couloir, écoute les bruits du bâtiment. Il s'évade de l'univers carcéral grâce aux livres et s'est créé un monde à part, un univers enchanté où réalité et fantastique ne font qu'un.
Le seul lien pour ces hommes avec le monde extérieur est la venue de la "dame". Elle travaille pour un cabinet d'avocats. Elle doit enquêter et trouver des éléments pour qu'un condamné à mort voie sa peine de mort transformée en condamnation à perpétuité. Elle plonge dans le passé des détenus, remonte à l'enfance, cherche ce qui a pu se produire pour qu'un homme commette un ou des actes impensables mais sans à chercher à les excuser. Cette fois elle vient pour "sauver" York mais ce dernier refuse, il veut mourir. Elle croise souvent le directeur de la prison et le prêtre, un homme d'église déchu. Le narrateur nous décrit la violence : les caïds qui règnent en maître, les agressions, les trafics, des gardiens malhonnêtes sans que l'on sache pourquoi il est incarcéré.
L'écriture de Rene Denfeld est tout simplement superbe. La noirceur est contrebalancée par la poésie, l'humanité surgit entre ces murs et ce roman est un livre à part ! Troublant et très marquant, ce livre qui bouscule possède une vraie beauté...
Je ne peux plus penser à ce monde du dehors, il est trop vaste, il me fait peur. C'est un cirque effréné qui résonne de l'affrontement des idées et des êtres. Depuis que j'ai neuf ans, j'ai passé mon temps enfermé quelque part. Je suis habitué à ces pièces contenues dans d'autres pièces, elles-mêmes contenues dans des enceintes de barbelés électrifiés. Les murs que d'autres trouveraient suffocants sont devenus mes poumons.
Les billets de MicMélo, Sandrine, Séverine
14 commentaires:
Quel drôle de titre, vu le sujet. Je le note, sans urgence.
Il m'intrigue beaucoup depuis sa sortie. J'ai failli le faire dédicacer à Versailles mais j'ai changé d'avis au dernier moment. Une erreur sans doute ;)
pas sûre d'avoir le courage de le lire , mais je suis certaine qu'il en vaut la peine.
Ambivalence du titre
Je note
Et tu es terriblement tentante, même si je ne le lirai pas tout de suite je note... ;)
Oh oui, oui, oui, je suis entièrement d'accord avec toi, c'est un livre qui me revient encore souvent à l'esprit, clairement, il m'a marquée.
Tout à fait d’accord avec toi . J'ai eu un énorme coup de cœur pour ce superbe roman très poignant.
Sandrine en avait parlé avec tant de conviction!!
(ne t'inquiète pas, pour les codes, je pense que c'est parce que c'est l'ordi de la bibli...)(toujours gros travaux ici)
ha ben non, pas de codes?
Je l'avais noté, tu viens confirmer mon envie de lire ce livre.
oh, non, moi qui cherche à faire baisser ma PAL !
Je suis toujours sidéré lorsqu'on apprend qu'un détenu a passé de nombreuses années dans ce fameux couloir de la mort avant d'être innocenté, ça fait froid dans le dos, une vie gâchée pour une justice qui fait mal son boulot. En outre, sans doute pas mal d'innocents n'ont jamais pu être innocentés à temps...
@ Aifelle : pourtant c'est un très beau livre !
@ Jérôme : arghhhh, oui une grave erreur :)!
@ Luocine : un livre très fort, une écriture superbe !
@ Zazy : oui !
@ Antigone : un conseil de libraire qui a vu juste une fois de plus !
@Laure : on n peut pas sortir indemne de cette lecture !
@ Indira : très beau et très poignant, oui !
@ Keisha : je n'ai rien touché, promis:) !Il est à lire!
@ Alex : tu aimeras !
@ Gambadou : c'est de le faute à Julien ( libraire à Dialogues), je plaide non coupable:)
@ Yv :'idée de ces innocents qui ont passé des années dans le couloir de la mort avant d'être innocentés me terrifie comme toi ! Et plus généralement, je suis contre la peine de mort.
Bonsoir,
un livre sur le milieu carcéral dont j'entends le plus en plus de bien.
Bises
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