Éditeur : Albin Michel - Date de parution : Février 2016 - 182 pages d'humilité, de sagesse et de force.
H. J. Lim : ce nom m’était inconnue avant ce livre car je n’écoute pas de musique classique. Mais l’on peut avoir dans les oreilles Bashung, Miossec et de la bonne pop anglaise (comme dans mon cas) et aimer ce livre !
Cette jeune virtuose du piano a quitté son pays la Corée du Sud pour venir étudier en France à l’âge de douze ans. Loin de ses parents, de sa mère avec qui elle est très proche, ne parlant pas un seul mot de français, habitée par sa passion, son parcours n’est pas celui d’un tapis rouge qui se déroule à ses pieds.
Talentueuse, travailleuse, elle ne baisse jamais les bras que ce soit pour étudier une sonate contre l’avis d’un professeur la jugeant trop jeune, pour lever les barrages administratifs ou pour vivre dans un garage en banlieue parisien avec son piano.
Son parcours en France débute à Compiègne, puis à Rouen et enfin il y a Paris et son Conservatoire national de musique auquel elle est admise à seize ans et déclarée émancipée par le tribunal d’instance. Elle doit tout gérer : son travail, ses études et le quotidien d’une adulte.
Ce récit introspectif nous donne une autre vison de la musique " Qu’est ce que la musique ? N’est–elle pas une communication d’âme à âme ? Retrouver la musique dans son état originel, c’est ce que que je désire, que je cherche », « Jouer, ce n’est pas rendre à la perfection l’exactitude des notes. C’est beaucoup plus que cela. » car H. J. Lim veut jouer à sa façon avec son coeur et son âme. " L'exaltation que je ressentais alors à travers la musique, je ne savais pas la tenir, et là où je voyais une faiblesse, j'apprends au Conservatoire à en faire une force.Je ne crois pas à la retenue en musique. "
Mais il nous permet également de comprendre sa vision de la vie, de l’existence , sa soif de liberté, sa " sagesse intérieure " acquise avec principes bouddhistes.
H. J. Lim rencontrera des personnes bienveillantes en France qui l’aideront mais sa force intérieure, sa maturité auront été primordiales.
Humilité, communication de l’âme et de la musique, ce livre est éclairé par la luminosité intérieure d’ H. J. Lim . Et c’est beau, très beau.
La beauté est superficielle, elle ne dure pas.
C’est une chose que je sais depuis longtemps. Que le corps n’est qu’un véhicule, et que l’on emporte rien dans la mort ; qu’il est plus intelligent et plus juste de cultiver et de nourrir cette beauté essentielle en soi, invisible et subtile.
Merci à Delphine (Dialogues) de m'avoir parlée de ce livre !
8 commentaires:
Je note,, pour une amie musicienne.
@ Cathulu : je ne suis pas du tout musicienne, mais ses propos et ses réflexions m'ont beaucoup apportée.
Cela pourrait me plaire.
Quant aux sud coréens, on commence à les voir pas mal en musique classique, j'en ai déjà écouté , dernièrement un Simon Lim dans la Favorite (au cinéma, je ne vais pas à la Fenice, y' des limites ^_^)(t'as vu, c'est le même nom, mais je crois qu'en Corée le nombre de noms est restreint)
Allez hop un lien
http://www.lefigaro.fr/musique/2013/06/25/03006-20130625ARTFIG00259-la-deferlante-asiatique-a-l-opera.php
(en pop anglaise j'en suis restée aux Beatles, a hum)
Je note, ça a l'air très beau !
Le genre de livre qui me plairait, c'est noté.
@ Keisha : il va te plaire ! J'ai forcément pensé à toi durant ma lecture. Merci pour le lien que j'ai lu ( oui!!!!).
@ Krol : oui , il l'est et il n'est pas réservé aux amateurs/fans de musique classique.
@ Aifelle : on n'en pas pas parlé et c'est dommage.
Tu me fais vraiment regretter de ne pas être allée l'écouter parler (de son livre) et jouer : elle est passée tout près de chez moi il y a peu et j'étais très tentée, mais voilà (insérer ici tout un tas de raisons plus ou moins dépendantes de ma volonté qui font que je n'y suis pas allée).
@ Mélanie B : j'ai raté hélas aussi beaucoup de rencontrez chez Dialogues ( mais bon quelquefois il y a des paramètres que ne dépendent pas totalement de nous)
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