Éditeur : Actes Sud - Traduit de de l’anglais (Etats-Unis) par Hubert Malfray - Date de parution : Juin 2016 - 360 pages qui ne laissent pas indifférent.
A vingt-huit ans, Ani journaliste dans un magazine à New-York va se marier dans quelques semaines à un avocat d’une famille puissante. Cette working-girl habillée à la dernière mode et vouée au culte de l’apparence possède de la répartie. Et à la lecture des premières pages, on la trouve hautaine, arrogante. Bref, une vraie tête à claques qui semble vivre dans une bulle rose et dorée. Mais très vite, on comprend que c’est une façade blindée et que son assurance est un travail entrepris il y a longtemps : "J'ai compris que la réussite pouvait être source de protection; réussir, c'était pouvoir maltraiter un larbin à l'autre bout du fil, porter des chaussures hors de prix qui terrorisaient la ville, faire s'écarter les foule sur votre passage, donner l'impression que vous êtes au-dessus du commun des mortels. Et pour parfaire le tableau, il fallait aussi trouver un homme. Si j'arrivais à obtenir tout ça, me suis-je dit, plus jamais personne ne me ferait du mal." Car Ani la narratrice dissimule un passé douloureux et les souffrances sont toujours bien présentes. Ses névroses actuelles, sa recherche de sécurité par le biais d’un mariage et d'une réussite sociale découlent de ce qu’elle a vécu à l'adolescence dans un laps de temps très court.
Jessica Knoll nous fait revenir à l’année des quatorze ans de TifAny (son vrai prénom) FaNelli où elle intègre un nouveau lycée Bradley en Pennsylvanie. Une école avec forcément son lot d’élèves qui soufflent le chaud et le froid. TifAni est acceptée par ce groupe d’élèves et pour elle c’est une victoire.
Alternant présent et passé, on découvre à quel point la sarcastique Ani est perdue mais surtout on revit avec elle deux événements d’une violence inouïe lors de son année scolaire à Bradley.
Jesicca Knoll n’a pas froid aux yeux vu les thèmes abordés (attention ça bouscule, vous êtes prévenus) pour un premier roman et en choisissant une héroïne désabusée qui est loin de gagner notre sympathie durant une bonne partie du récit.
Le style où se mélangent du cash, du mordant mais également aussi un peu de chick lit (qui s'estompe rapidement au fil des pages) est à l'image de la personnalité d'Ani. Et je n'ai pas été toujours à l'aise avec cette écriture.
Malgré une inégalité dans les différentes partie du récit et quelques maladresses, ce roman est assez magnétique et ne laissera personne indifférent.
Mon changement de nom n'avait rien à voir avec mon désir de cacher mon passé ; c'était plutôt le moyen pour moi de devenir celle que, selon les gens je ne méritais pas de devenir : Ani Harrison.
Le billet de Cathulu
16 commentaires:
Oui, quelques baisses de régime mais un roman que je n'ai pas lâché !
Repéré je ne sais plus où (un article dans les pages livres d'un journal ?), j'attendais un avis... Comme tu n'es pas totalement enthousiaste, je le note pour la bibliothèque ! ;-)
@ Cathulu : oui il est magnétique !
@ Kathel : c'est l'écriture qui minore mon enthousiasme mais il est à lire !!!
J'avoue l'avoir vu en librairie et avoir été surprise par cette couverture, qui me paraissait bien éloignée de l'univers d'Actes Sud. Tu ne sembles pas totalement conquise...
@ Delphine : on comprend pourquoi Ani s'est "fabriquée" et ses traumatismes et les sujets sont bien traités. Au départ, il y a beaucoup de références à des magasins /marques de New-York ( mais pas par la suite). Et c'est uniquement l'écriture qui ne m'a pas conquise. Et un bémol pour l'intensité un peu variable...
Tentée !
Je crois que je vais faire l'impasse (il faut bien faire des choix ;-) )
@ Véronique : les thèmes sont des uppercuts !
@ Nicole G : hélas oui .. :)
j'aime bien être bousculée parfois!
Tentée aussi ... je note
Au vu de tes réserves, je fais comme Kathel, j'attendrai la bibliothèque ... ou le poche.
Il ne me tente pas malgré tout, pour son côté chick-lit.
Au début, vu la couverture, j'ai cru que c'était un livre chick lit/teen novel...comme le dit Delphine plus haut, rien à voir avec le genre de design que propose habituellement Actes Sud
Mais ce que tu en dis me tente bien, je note!
@ Violette @Anne-Marie : il ne faut pas se fier qu'aux premières pages.
@ Aifelle @Alex : je n'ai pas franchement aimé l'écriture mais les sujets méritent largement qu'on le lise.
@ Eva : ben oui c'est comme certaines qui paraissent sages et qui vont à des concerts de rock et tirent la langue toutes de noir vêtues :). je te taquine :) ! Je ne connais pas le terme de teen novel : what's that ?
Hum... non je ne crois vraiment pas que ce soit pour moi. Je passe mon tour.
@Tant qu'il y aura des livres : à toi de voir.
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