Depuis le décès de sa mère alors qu’elle avait cinq ans, Bleue Van Meer sillonne les Etats-Unis en voiture avec son père selon les postes universitaires qu’il occupe. Mais son père a la bougeotte et ne reste jamais que quelques mois. Sur les routes, cet intellectuel professeur de sciences politiques hors normes inculque à Bleue une culture,extraordinaire. Il faut dire que Bleue est une enfant précoce et diablement intelligente. Entre eux deux, il y a une vraie relation fusionnelle et complice faite de joutes oratoires, de citations et d'échanges sur la littérature ou sur la physique quantique. Mais pour l’années des seize ans de Bleue, son père décide d’accepter un poste d’une année à Stockton en Caroline du Nord histoire que Bleue prépare bien son entrée à Harvard.
Inscrite au lycée St-Gallway, elle rencontre par hasard avant la rentrée des classes Hannah Schneider professeur de cinéma dans son école. Bleue a du mal à s’intégrer mais Hannah l’invite à venir chez elle avec d’autres élèves. Ce cercle réduit se retrouve tous les dimanches chez Hannah, c’est un rituel. Sauf qu’elle doit mentir à son père et que les autres membres du groupe la font sentir comme une étrangère.
Roman foisonnant de vraies ou de fausses références à presque chaque page, j’ai pris un grand plaisir tant la forme est originale et grâce à l’humour. Mais à la moitié du livre, j’ai fait une overdose des longueurs et des références. Et il faut attendre justement longtemps avant que le suicide d’Hannah (qui nous est annoncé dès le départ du livre) se produise. A partir de ce moment, le roman prend alors une autre tournure.
C’est vrai que ce livre joue sur les codes du roman d’apprentissage (n’oublions pas que Bleue est une adolescente) et du roman policier. C’est vrai aussi que l’écriture de Marisha Pessl est inventive, fraîche, originale et que les rebondissements sont nombreux mais que de longueurs inutiles ! Et c’est dommage parce que ce roman possède de vraies qualités car il nous surprend et il nous aimante ( et il le fallait car j'ai l'abandon facile).
Après voir lu lu Intérieur nuit de Marisha Pessl, de nombreuses personnes m’ont signalée ce livre qui a eu de nombreuses critiques élogieuses.
J'observais la pièce comme un vagabond qui précède le nez contre une vitre. Je me demandais pourquoi elle s'intéressait tant à ma vie, à mon bonheur, à ma coupe de cheveux ("Adorable", déclarait-elle. "On dirait une fille paumée est des années vingt", prétendait papas) ; pourquoi nous l'intéressions. Je m'interrogeais sur ses amis, sur la raison pour laquelle elle n'était pas mariée et n'avait aucune de ce que papa appelait "les conneries domestiques" ( un 4 X 4, des gosses), ce "scénario de sitcom auquel tout le monde s'accroche pour donner un sens à sa vie avec rires en boîte".
"Tu penses à quelque chose" observa-t-il finement. Ce type était Carl Jung, voire Freud, ma parole.
15 commentaires:
Ton avis mitigé ne m'incite pas à noter ce roman et puis j'en ai tellement qui m'attendent que ça m'arrange bien.
Je n'ai vraiment pas envie de romans avec des longueurs et le thème de celui-ci ne m'emballe pas trop en plus !
Je l'ai adoré ! Lu à sa sortie, puis relu beaucoup plus tard, et toujours avec le même plaisir...c'est vrai qu'il y a des longueurs, et des "gimmicks" un peu ados qui peuvent lasser, mais c'est vraiment un livre qui est cher à mon coeur.
J'ai aimé cette lecture!!! (et abandonné Intérieur nuit) (comme quoi...)
Je l'ai commencé, continué puis arrêté à cause des longueurs interminables qu'il contient, comme beaucoup d'autres romans américains modernes
@ krol : je suis à contre-courant
@ Aifelle : il y a de du bon dedans !
@ Eva : les commentaires sur mon billet Intérieur nuit étaient tellement enthousiastes pour celui-ci que peut-être ,j'en attendais plus.
@ Keisha : je sais, je suis le 1% :)
@ Zazy : j'ai l'abandon facile mais l'écriture et l'histoire ont été plus fortes que les longueurs
Le genre de livre noté depuis un bail mais avec lequel j'hésite beaucoup...
Ce livre, à l'époque, j'ai mis très longtemps à me décider à le lire malgré des incitations pressantes. Lorsque je l'ai fait, je n'ai pas pu le lâcher. C'est amusant, je n'ai aucun souvenir d'avoir ressenti des longueurs, au contraire, même si ma lecture date de plusieurs années à présent.
N'oublions pas que c'est son premier roman et qu'à ce titre, on peut tout à fait être époustouflé par la performance. Intérieur nuit est son second roman et l'on retrouve dedans les thèmes et les penchants déjà initiés dans La physique des catastrophes. Et là, on peut être scotché de voir la progression entre les 2 romans, l'aboutissement dans la réalisation.
Donc ceux qui lisent Interieur nuit avant La physique des catastrophes peuvent effectivement être déçus...
Une chose est sûre : si elle progresse comme ça à chaque livre, vivement le prochain !
@Antigone : en ce moment, je pioche dans ma PAL !
@Nicole G : je pense que je si l'avais lu avant Intérieur nuit, mon avis aurait été différent. Une autrice à suivre sans hésiter, oui !
J'hésite beaucoup. J'ai noté ce titre depuis un moment mais je suis très réticente face aux longueurs, et j'ai moi aussi l'abandon facile (tellement de livres à lire qu'il ne sert à rien de s'imposer la lecture d'un livre qui ne nous plaît pas).
Les longueurs, c'est le genre de plaies que je cherche absolument à fuir !
Moi qui avait adoré Intérieur nuit..... Tant pis.
C'est vrai que les longueurs et les références incessantes ont failli me lasser à de nombreuses reprises, mais les qualités de l'écriture et l'humour ont pris le dessus, pour moi c'était une belle lecture coup de cœur, très marquante.
J'ai eu de nombreux bémols sur ce titre moi aussi.
@ Tant qu'il y aura des livres @Folavril : je m'attendais à "mieux" vu les retours élogieux sur ce roman et parce que j'ai préféré son second roman. mais j'ai l'abandon facile et je l'ai lu jusqu'au bout donc il y a du positif !
@ Jérôme : oui, pareil !
@ Alex : je suis à contrecourant:)
@ Valérie : ouf, je me sens un peu moins seule :)
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