Editeur : Flammarion - Date de parution - 427 pages plaisantes.
Ancien agriculteur au physique imposant, Ludovic a quitté la province pour Paris et travaille dans le recouvrement de dettes. Il n’aime pas cette ville peuplée d'individualisme, son métier est purement alimentaire et il n'a pas d'amis. Son immeuble vétuste partage une cour avec un immeuble d'un autre standing pour personnes aux situations confortables comme Aurore. Styliste à la tête de sa petite entreprise, mariée à un homme qui traite d'affaires au téléphone à travers le monde entier et mère de deux enfants. Mais depuis quelques mois, son entreprise est dans le rouge. Son associé l'évite et elle affronte seule cette situation.
Rien ne prédestinait Aurore et Ludovic aux vies diamétralement opposées à se rencontrer. Il aura suffi de corneilles qui font peur à Aurore pour qu’ils se parlent. Chacun des deux a des à-priori sur l’autre et pourtant Ludovic règlera le problème sans poser de questions. Avec les problèmes de son entreprise, Aurore subit la pression et ne veut pas en parler à son mari. Cette pression, Ludovic est quelquefois obligé de s’en servir quand les personnes refusent de rembourser les impayés. Il s’est créé un caractère qui va avec sa stature imposante. Une carapace pour cet homme franc et sensible.
Derrière ce titre magnifique, il y a une histoire d’amour très contemporaine, une vision de notre société, de la solitude et de l'entraide également avec des passages forts et d'autres moins réussis. Malgré la fluidité de l'écriture, j'ai trouvé que l'ensemble s’égarait parfois sans être crédible ou sans éviter certains clichés.
Si j'ai aimé retrouvé la délicatesse et la sensibilité de Serge Joncour, tout comme son humanité, cette lecture plaisante n’égale pas pour moi L’amour sans le faire.
Sa résistance, on la décide à tout instant, à tout moment on résout de se laisser envahir ou pas par l'angoisse, de se laisser submerger par une préoccupation à laquelle on accorde trop de place. Être fort, c'est ne pas prendre la mesure du danger, le sous-évaluer, consciemment, tandis qu'être faible, c'est le surestimer.
Lu de cet auteur également : L'écrivain national.
Merci à Babelio.
24 commentaires:
Je m'attendais à ce que tu sois plus enthousiaste, je note que c'est une lecture plaisante, mais qu'il a fait mieux. Sinon, j'espère que ça va. Je pense bien à toi :-)
Mince, j'aime bien le bonhomme :-)
@ Laure : j'aurais aimé être plus enthousiaste mais ce n'est pas le cas ( après, il y a beaucoup de coups de coeur, d'avis très élogieux ). Merci Laure!
@ Hélène : je l'ai également rencontré et j'en garde un bon souvenir.
J'aime sa sensibilité ! Et qu'est-ce qu'il est gentil !
Il tourne dans mon groupe de lecture ...
@ Irrégulière : j'aime sa sensibilité également mais ce roman n'a pas remporté ma totale adhésion.Après il y a des auteurs très sympas, d'une gentilesse incroyable, ouverts mais quand je lis , je mets de côté ces aspects. La personnalité de l'auteur ou les échanges n'influencent pas mes ressentis de lecture.
@ Gambadou : bonne future lecture !
Comme je n'ai rien lu de lui, je retiens plutôt "l'amour sans le faire" puisque tu l'as préféré.
Je ne connais toujours pas cet auteur mais ce titre là m'attend, ainsi que d'autres d'ailleurs. Affaire à suivre ;-)
Nos avis divergent cette fois. C'était mon premier Joncour, je note L'amour sans le faire... j'ai trouve le personnage de Ludovic bouleversant...
Il fait partie de mes gros coups de cœur de cette rentrée ... Alors comme quoi ...
Je veux absolument le lire, ce sera mon prochain achat
je voulais le lire mais ta comparaison avec L'amour sans le faire (que j'avais adoré moi aussi!) me refroidit un peu...
@ Aifelle : je l'ai largement préféré.
@ Noukette : bonne (s) lecture(s) !
@ Les livres de Joelle : comme toi, j'ai beaucoup aime le personnage de Ludovic et les descriptions de son travail avec ces personnes dans des situations souvent difficiles sont des paquets d'émotions qui serrent la gorge. Mais il y a l'ensemble et j'ai moins accroché à d'autres points.
@ Mimi21 : Hélas, pas de coup de coeur pour moi. Mon avis n'engage que moi ( comme d'ailleurs pour tous les autres billets sur ce blog) et, je le redis, lors de mes lectures un ensemble de facteurs souvent subjectifs rentrent en ligne de compte.
@ Zazy : bonne future lecture !
@ Violette : il y a beaucoup d'avis très positifs ou des coups de coeur, le mieux est que tu te fasses ta propre opinion.
Si ça n'est que plaisant, j'attendrai un prochain Joncour.
Comme toi, j'ai apprécié cette écriture et j'ai pris plaisir à lire ce roman. mais je pense qu'il ne me laissera pas une trace indélébile.
Même ressenti sur certains côtés un peu "gentillets" mais si on retrouve avec plaisir la plume de l'auteur, j'ai précédé les précédents moi-aussi ;o)
Un auteur que j'aime bien en tant que personne (bon, OK, partager dessert, bulles et autres chants divers, ça aide)(voui les salons off c'est terrible)mais je n'arrive pas à m'enthousiasmer.
Je ne te sens pas super convaincue par cette lecture.
@ Valérie : je pense que tu seras plus "sévère" que moi :)
@ Delphine : pas de trace durable pour moi, c'est certain.
@ Virginie : tu as dit le mot qui convient, c'est exactement cela.
@ Keisha : on peut apprécier la personne mais ne pas pour autant crier au bonheur .
@ Alex : tu as tout compris.
En lisant le résumé et les billets, je me demandais : Pourquoi autant d'enthousiasme ? Je n'ai jamais lu cet auteur, et ce n'est ce roman qui me fera commencer...
@ Kathel : c'est vrai qu'il y a beaucoup de billets très, très enthousiastes. Peut-être que mon coeur est en granit :) ? .
Je me suis moi aussi reposé sur l'épaule 'sûre' de Serge Joncour pour choisir cette lecture... J'aime être dans son univers de douceur parmi les brutes! J'ai, comme toi, préféré d'autres titres de l'auteur mais ça n'enlève pas la joie de lire celui-ci.
REPOSEE!
@ Fransoaz : oui mais là la douceur était en peu trop sentimentale pour moi.
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