Éditeur : Le Livre de Poche - Traduit du suédois par Jeanne Gauffin - Date de parution : Avril 2014 - 167 pages lumineuses !
Sophie passe les étés chez sa grand-mère sur une île du golfe de Finlande. Au gré du temps et des humeurs de la mer, la grand-mère et Sophie très complices s'enrichissent mutuellement. Les promenades où la vieille femme remet en place avec sa canne les plaques de mousses détachées des roches, les baignades, les parties de pêche ou les déplacements en barque sont autant de moments simples où elle apporte des réponses aux questions de Sophie. Des réponses dotées de ce bon sens pour que Sophie sache écouter l'autre, le respecter tout comme la nature. Contrairement aux personnes qui ont des œillères autour des yeux, elle est un brin espiègle, fantasque, et fume en cachette de sa petite-fille. Même si quelquefois elles sont toutes les deux en désaccord, cela ne dure jamais longtemps. De cette relation unique baignée d'amour en harmonie avec la nature, chacune revoie ses positions ou ses idées en cas de désaccord. Et Sophie s'en forcément sans s'en rendre compte grandira de ce que sa grand-mère lui transmet.
De ces semaines passées au plus près d'une forêt qui abrite des êtres imaginaires, de la mer qui sur une prière peut devenir tempête, ce livre dégage une réelle luminosité apaisante et lucide.
L'esprit baigné de rêves et d'images de ces paysages, encore enveloppée de la communion avec cette nature et de la personnalité de cette grand-mère que l'on aimerait connaître, il s'agit d'une très belle lecture !
La grand-mère n'était pas toujours très logique. Elle avait beau savoir qu'il ne faut pas se faire de mauvais sang pour les petites îles qui prennent soin d'elles-mêmes, elle s'inquiétait toujours quand arrivait la sécheresse. Le soir, elle trouvait une excuse pour descendre jusqu'au marais où elle avait caché un arrosoir sous les aulnes, et avec une cuillère à café elle écopait jusqu'à la dernière goutte. Elle faisait ensuite le tour de l'île, versait un petit peu d'eau ça et là sur ses plantes préférées, et remettait l'arrosoir dans sa cachette. A l'automne, la grand-mère recueillait des graines sauvages dans des boîtes d'allumettes, et le dernier jour, avant de quitter l'île, elle allait faire un tour et les plantait, mais personne ne savait où.
Une lecture commune avec Cathulu
11 commentaires:
Déjà noté, dont tout baigne. Tu confirmes, quoi.
Il m'intéresse aussi beaucoup. J'enregistre!
@ keisha : yes!!!!
@ Mango : il ne pourra que te plaire!
Nous nous accordons sur beaucoup de choses et surtout sur la luminosité ! ce livre est une petite luciole à lui tout seul ! :)
J'ai aussi beaucoup aimé le charme de ce roman !
ça semble très sympa, et puis, quand il s'agit de littérature nordique, je suis très faible !
@ Cathulu : oui et qui va briller longtemps !
@ Hélène : j'en redemanade!
@ Kathel : :)))))
De retour ! Internet en panne... Je rebranche peu à peu :))
J'adore Moomin, donc je m'empresse de noter !
@ Theoma : je t'attendais Miss!Youpee, tu es de retour!!!!
Dans le même registre, je suis en train de lire de A Ragdé je m'appelle Lotte et j'ai huit ans , réflexion d'une enfant sur le monde des adultes si complexe , alors qu'elle passe l'été auprès de sa grand mère . Des observations empreintes de sensibilité , exprimées par des mots d'enfant...
@ catherine : je n'ai jamais lu en plus cette auteure, je note! Merci!!!!
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