mercredi 22 mai 2013
Dorothy Baker - Cassandra au mariage
Éditeur : Robert Laffont - Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Elisabeth Janvier - Date de parution : Avril 2013 ( date de première publication : 1962) - 325 pages dont je me suis régalée !
Cassandra et Judith sont des sœurs jumelles. Si physiquement, elles se ressemblent comme deux gouttes d’eau, leurs caractères sont à l’opposé. Judith s’apprête à se marier avec un étudiant en fac de médecine et Cassandra voit cette union comme une opposition au lien qui l’unit à sa sœur jumelle. Cassandra est une étudiante brillante mais elle souffre de névroses. Après avoir passé une année sans avoir vu Judith, son père et sa grand-mère, elle revient chez eux pour le mariage de Judith. Et elle est décidée à tout faire pour que ce mariage n’ait pas lieu.
Je me trouve dans une situation très particulière, ma mère ayant été écrivain ; auteur de deux romans, trois pièces de théâtre et un certain nombre de dialogues pour l’écran, tous très connus. Or il n’et pas facile de devenir écrivain lorsqu'on, est soi-même la fille d’une femme de lettres. Je ne sais pas au juste pourquoi, mais c’est un fait. Probablement par crainte d’une comparaison. La peur de l’égaler, ou de ne pas l’égaler, ou de finir de la même façon… Non que j’aie quoi que ce soit contre ma mère ; je crois que je l’aimais. Mais il y avait à peine trois ans qu’elle était morte, trois ans seulement, et je préférais attendre encore un peu avant d’essayer. Ou de ne pas essayer. D’abord il fallait que j’écrive cette thèse idiote et que je décroche le diplôme, ce bouche-trou.
Voilà une des questions que se pose Cassandra en se rendant chez sa famille. Fille d’une mère écrivain décédée qui était toujours absente et d’un père professeur de philosophie désormais à la retraite qui a un sacré penchant pour la bouteille, Cassandra et Judith ont suivi durant leur enfance et l’adolescence le même chemin. Les mêmes passions les unissaient et pas d’amies (trop inintéressantes au goût de Cassandra). Ajoutez-y en plus une grand-mère qui voulait qu’elles s’habillent de la même manière. Coupées du monde pour ainsi dire, leur gémellité a été renforcée en les rendant fusionnelles. Mais les études de Cassandra l’ont éloignée de sa sœur qui a rencontré quelqu’un et qui veut désormais vivre sa vie. Ce que Cassandra ne peut accepter. La première partie du récit est raconté par Cassandra, fantasque, manipulatrice, névrosée et jalouse de celui qui va lui voler sa sœur. Dans la seconde partie, Judith prend la parole pour raconter ces deux jours qui ne vont pas se dérouler comme prévu.
Fichte, si Dorothy Baker explore avec une plume vive et acérée les relations si particulières entre jumeaux, elle analyse également avec brio cette séparation qui marque l’entrée dans vie adulte. La grand-mère, le père de Cassandra et de Judith sont à eux seuls des personnages qui valent le détour.
Je me suis régalée! Une plume alerte, caustique et intelligente !
Les billets de Cathulu, Le nez dans les livres
10 commentaires:
Un roman passionnant même si on n'a pas de sœur!:)
@ cathulu : tu l'as lu ?
Vu chez Cathulu, je ne sais pas si je le lirai, tout ce qui parle de gemellité me hérisse en général le poil.
@ cathulu : oups!! j e n'avais pas vu ton billet .. désolée ! erreur réparée !
@ Aifelle: oui mais il y a plus que la geméllité qui est traitée !
Joli commentaire qui rend justice au livre !
Je ne connais pas Dorothy Baker, j'ai tort on dirait...
Un vieux bouquin, toujours bien, on dirait. Voir la bibli, on ne sait jamais...
@ Lewerentz : et ton bilet égalemntt !
@ Ys : oui !!!A découvrir !
@ Keisha : livre qui date mais c'est du bon !!!!
Le sujet de la jumelité me fascine, alors je note.
@ Géraldine : oui, moi aussi !
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