lundi 28 janvier 2019

Crash-test ou abandons en série

Pas de billet lecture aujourd'hui car j'enchaine sur des abandons. Petit récapitulatif de ces crash-test...

Editeur : Buchet-Chastel - Date de parution : Janvier 2019 

Le début de ce roman a piqué ma curiosité. Mona,  24 ans est femme de ménage sur la journée et le soir elle distribue des seringues propres aux toxicomanes.  Elle tombe amoureuse celui qu'elle  surnomme Monsieur Dégoutant . Mais les histoires d'amour finissant mal en général, elle part au Nouveau-Mexique pour essayer de donner un autre sens à sa vie. S'en suit des rencontres avec des personnages étonnants voire très surprenants. Mais voilà, je n'ai pas réussi à m'intéresser à l'histoire de ce roman et à ressentir la moindre émotion pour Mona. Un abandon en toute beauté.

Editeur : Buchet-Chastel - Date de parution : Janvier 2019 

Dans la catégorie ça part vraiment mais vraiment dans tous les sens : Les amochés de Nan Aurousseau.
Le narrateur vit dans un petit village, il apprécie sa relative solitude et la lecture. Sauf qu'un matin rien n'est comme avant. Tout le monde semble avoir disparu ( sauf un serveur et deux jumelles) et des d'évènements surnaturels  ont lieu :  de l'eau sort des miroirs, le  temps est bloqué ( et j'en passe).  Même en y mettant de la bonne volonté, impossible d'y trouver un intérêt quelconque tant l'auteur noie le récit et le lecteur sous une accumulation rocambolesque d'incongruités. Bref, je me suis  emmêlée les pinceaux sans chercher à connaître le fin mot de l'histoire.

Editeur : JC Lattes - Date de parution : Janvier 2019 

Ah, Kate Atkinson, voilà une auteure que j'affectionne avec des romans toujours fouillés et des constructions  puzzle. Juliette est engagée au sein du célèbre MI5 ( le services secrets britannique) pour retranscrire des conversations. Le jeune femme est loin de son rêve d'espionne. Malgré des touches d'humour et un ton alerte, l'ennui a fait fondre ma persévérance comme neige au soleil.  Car la lecteur  a le droit aux dialogues que la jeune femme doit taper à la machine. Arrivée à la moitié de cette lecture, j'ai jeté l'éponge. Vivement un nouveau Kate Atkinson comme je  les aime (ô espoir).

Editeur : Gallmeister - Date de parution en poche : Janvier 2019

Dans le nord du Minnesota, Madeline, 15 ans, se voit proposer par Petra de s’occuper de Paul son fils âgé de 4 ans. Le mari de Petra est très souvent absent pour son travail et très vite, Madeline passe de plus en plus de temps avec Petra et Paul nouvellement installés. Un brin marginale, très solitaire et connaissant les bois comme sa poche, l’adolescente est fascinée par cette famille bien différente de la sienne. Le récit de Madeline adulte qui revient sur ces événements m’a rapidement ennuyée par sa froideur. Et si l’auteure a voulu susciter plus d’intérêt de la part du lecteur en y ajoutant une histoire d’accusation d’abus sexuel par un prof,  pour moi ça a eu l’effet d'un cheveu sur la soupe. C'est lent, très lent et les personnages m'ont laissée indifférente, pourquoi poursuivre ?

22 commentaires:

Kathel a dit…

Houlala, j'espère que ce sont des emprunts, pas des achats !
Des quatre, j'essayerai peut-être tout de même "On dirait que je suis morte", mais je ne pense pas passer par la case "achat" non plus, je ne suis pas assez sûre de ce coup-là !

Lucie a dit…

J'aime aussi quand tu parles de ceux qui te tombent des mains. Les amochés ne me disaient déjà rien après avoir entendu parler son auteur à la télé...quel bonheur de prendre le temps de te lire !

Anonyme a dit…

L'Atkinson en a déjà déçu, dans le tas seul le Aurusseau me donnait envie, mais là, merci ô combien je vais me concentrer sur ce que j'ai déjà en vue (et j'adore l'idée du crash test) keisha

Bruno a dit…

Bravo pour les crash test ! c’est peu courant d'oser affirmer ce qui déçoit. Je peux vous en proposer un : SEROTONINE. j'ai eu l'impression de lire le mème roman déprimant depuis les particules elementaires : veulerie, sexe minable, lâcheté, etc (Il est vrai que tout ça existe). Une exception de mon point de vue : la carte et le territoire.
Si vous aimez les polars ou les romans noirs, je vous recommande "Les spectres de la terre brisée" de S.Craig ZAHLER du pur Tarentino à l'Ouset du début XXème. Et Un soleil sans espoir de Kent ANDERSON : noirceur du suburb Californien.
Cordialement

Alex Mot-à-Mots a dit…

Sympa, le titre de ton billet.
J'ai aimé Les amochés, justement parce que l'histoire est peu logique, mais les analyses de l'auteur sont fines.

mimi a dit…

Histoire des loups : commencé, sans jamais pouvoir le finir
Les amochés.... entre les romans qui nous parlent des loosers, des enfants maltraités, des femmes harcelées, des incompris, des pauv'gens, j'en ai un peu marre de sentir l'injonction à la compassion permanente et à la culpabilisation rampante . Marre des romans sociaux, marre de lire ce dont la télé nous gave matin,midi et soir !! Il y a des gens qui vont bien, qui réussissent, ne gémissent pas, ou savent se contenter de ce qu'ils ont, et il serait bon d'en parler, de temps en temps. Les trains qui arrivent à l'heure n’intéressent personne, et c'est bien dommage, et déprimant.

En clair, et plus court, au risque de passer pour une bourge sans coeur, j'en ai ras le bol des romans sociaux, et je les fuis de plus en plus souvent.

Nicolemotspourmots a dit…

J'avais déjà été déçue par le précédent Kate Atkinson alors que je n'avais jusque là eu que de belles expériences... Alors là. Pas très chaude pour y retourner du coup.

Clara et les mots a dit…

@ Kathel : oui , des emprunts et des lectures gratuites via NetGalley ( oups, j'ai oublié de le préciser). Cathulu et d'autres ont aimé On dirait que je suis morte mais le pot gun peu crash m'a laissée sur la bas coté.

@ Lucie : ah oui, il était l'invité de La Grande Librairie, non? Mais je regarde de moins moins cette émission et puis ce n'est ^parce qu'un auteur "sait vendre" son livre que ça me donne plus envie de le lire. C'est un plaisir que tu passes ici ma belle !

@ Keisha : j'en attendais pleut-cette trop mais quand c'est à priori et que ce ne provoque pas chez moi de sourire ou de rires, c'est généralement mal parti...

@ Bruno : Bonjour Bruno, courageux, ça je ne sais pas mais on a le droit de ne pas aimer ou de ne pas terminer un livre ( merci Monsieur Pennac). Je n'ai jamais lu Michel Houellebecq ( ni ouvert d'ailleurs un de ses livre pour feuilleter, j l'avoue ) mais ça viendra peut-être un jour. Je ne connais pas les autres titres mais je vais regarder de plus près, merci !!!

@ Mimi : j'apprécie les romans sociaux généralement pour le point de vue apporté mais après il ne faut pas en abuser. Et certains, ont comme conséquence ( vieux ou non ?) de culpabiliser le lecteur mais je ne pense que ça soit une majorité. Après, il faut trouver le juste milieu entre le monde des bisounours et celui où on a l'impression que rien ne va.

@Nicole : ah mince !

Clara et les mots a dit…

@ Alex : je n'ai pas eu le courage ni l'envie d'attendre le fin mot de l'histoire. Quand je n'accroche pas , c'est de plus en plus rare que je termine ( sauf si le roman est court).

Aifelle a dit…

Quelle série ! Seul le dernier me tente "histoire des loups", comme il est à la bibli, je ne prendrai pas un grand risque.

krol a dit…

Oh je connais ça ! Une histoire des loups m'attend encore sur l'étagère, je l'avais acheté, Gallmeister étant une valeur sûre pour moi. Mais au regard de toutes les critiques négatives, je ne l'ai pas encore ouvert... Et le Kate Atkinson, tu n'es pas la seule à émettre ce jugement...

zazy a dit…

Quelle série ! Je vais te suivre sur ce coup et laisser ces livres de côté.

L'Irrégulière a dit…

Il y a des périodes, aussi, où on a plus de mal !

Christelle a dit…

J'ai déjà dit ma déception pour le Kate Atkinson, et je me rappelle avoir eu un peu de mal à terminer cette "Histoire des loups", je pense n'en avoir même pas parlé sur mon blog ... Allez, hop, au suivant !

Clara et les mots a dit…

@ Aifelle : pareil , c'était un emprunt biblio ( heureusement).

@ Krol : de bons avis ( en globalité sur Babelio) et en plus Gallmeister ( valeur sûre à mes yeux )et bien non, je n'ai pas accroché. Vivement que Kate Atkinson bous revienne avec un bon gros roman !

@ Zazy : je ne fais pas les choses à moitié:)

@ L'Irrégulière : exactement ! Un livre c'est aussi une rencontre (et selon plein de paramètres, quelquefois elle n' a pas lieu ).

@ Christelle : et pourtant j'affectionne cette auteure auteure (plus dure est la déception).

Jérôme a dit…

Une histoire des loups m'avait fait le même effet. Tellement lent...

eimelle a dit…

j'ai eu du mal avec Transcriptions aussi!

dasola a dit…

Bonsoir Clara, merci pour ces non-conseils. Je trouve que c'est bien ce genre de billet où on l'on dit que l'on a abandonné des livres en cours de route sans forcément le démolir. Bonne soirée.

Clara et les mots a dit…

@ Jérôme : oh que oui...

@ Eimelle : décemment ce nouveau Kate Atkinson n'emballe pas trop.

@ Dasola : si le livre est court, ça m'arrive de le terminer mais pourquoi finir une lecture et s'entêter quand on n'accroche pas ( je lis pour le plaisir et non par obligation )?

Fanny a dit…

Je n'ai pas abandonné Une histoire des loups mais je ne l'ai pas aimé du tout... d'ailleurs je l'ai envoyé fissa à une blogueuse qui le voulait et qui l'a adoré (Electra)

Pour le Kate Atkinson, tu n'es pas la première à être déçue. Moi qui n'ai lu que son "Une vie après l'autre", je vais me concentrer sur ses précédents!

Melanie B a dit…

Alors merci pour ce billet, ça m'aide à faire un peu le tri dans ma toujours grandissante liste de titres notés. Je ne sais pas si cela t'est déjà arrivé, mais j'ai parfois acheté un livre sur la foi d'une interview radio ou magazine lit. passionnante ; après lecture de l'ouvrage, j'ai quelquefois été déçue, avec le sentiment de ne pas avoir trouvé dans le roman ce que j'en avais perçu dans les propos de son auteur-e.

Clara et les mots a dit…

@ Fanny : j'ai l'abandon de plus en plus facile... j'avoue!

@ Mélanie B. : ça m'arrive également ! Surtout avec les chroniques à la radio car il y a le ton de la voix et quand elle et enthousiaste ( j'y suis plus sensible qu'aux interviews/chroniques "papier")j'ai beaucoup de mal à résister ( il faut dire qu'il y a des chroniqueurs/chroniqueuses radio très douées qui savent communiquer leur envie). Et plus dure est la déception !