Editeur : La peuplade - Date de parution : 2018 - 184 pages et un flirt avec le coup de cœur !
Sur les rives de la baie d’Ungawa au nord du Québec, la narratrice revient à Salluit un village du nord du Québec comme chaque été s’occuper des enfants. Mais cette année elle ne retrouve pas son amie Eva assassinée dont le fjord a englouti le corps.
En s’adressant à son amie, elle dit tout son amour pour cette région, son attachement à cette nature et à ses habitants. La narratrice ne peut que se demander en voyant les enfants dont elle s’occupe ce qu’ils deviendront dans quelques années. Parce qu’il y a les fléaux modernes, les violence faites aux femmes et la fin de l’innocence qui arrive souvent bien trop vite chez les enfants. Bien sur, elle n’est pas la seule blanche à venir mais son amour pour cette région est sincère.
Avec ce cri du cœur pour le Grand Nord, l'auteure évoque les décisions (économiques et politiques) et décrit l'importation d'une culture qui a modifié le mode de vie des Inuits. Son propre désarroi et ses questionnements se font sentir et c'est poignant. Un portrait réaliste où la beauté, la dureté et une sorte de résignation se mêlent sans rendre ce livre plombant.
De l’attachement viscéral de la narratrice aux constats âpres qui pointent du doigt les contradictions, j’ai frôlé de peu le coup de cœur ( oui!) tant j’ai été remuée par cette écriture et par le contenu ( j’ai juste trouvé que la deuxième partie consacrée au fils d’Eva était moins puissante). Sans fard ni pathos mais avec une justesse qui touche le cœur et l'âme, il s'agit d'une lecture très forte qui laisse des traces durables.
Votre maison ne vous appartient pas. Votre terrain non plus. Tout ça vous est gracieusement prêté par le gouvernement. N'est-ce pas qu'on est fins ? On vous pique votre territoire, mais on vous le prête après. Est-ce pour ça que vous avez tellement besoin de posséder ? Des motoneiges, des bateaux, des quads, des camions pour faire le tour d'un village de quatre rues. Pour vous échapper de vos maisons surpeuplées où vous vivez les uns sur les autres. Vous manquez d'espace dans votre immensité nordique. Comment ça se fait que toute cette richesse ressemble tellement au tiers-monde ?
Je voudrais être mieux que ça mais je suis strictement comme les autres.
Les billets d'Aifell, Fanny, Jerôme, Kathel et de Sabine.
17 commentaires:
Te voilà conquise...
C'est vrai que la deuxième partie est moins puissante, mais l'impression d'ensemble est quand même très forte.
J'ai été un peu moins touchée par l'écriture, je suis restée un peu extérieure... tant mieux si tu as aimé !
Je n'en fais pas une urgence donc, mais je note ! :)
Celui-ci je l'ai noté depuis un petit moment.
Au contraire de toi, j'ai préféré la deuxième partie :-)
Ce roman est très beau et fort.
Mon avis serait un mix de ceux de Cathulu et Krol : j'ai noté ce titre depuis un moment, mais je n'ai pas suffisamment envie pour me précipiter... :-D
Il est dans ma pile depuis une demi-éternité... il faudrait que je me décide hein.
@ Aifelle : oui , un peu plus et c'était un coup de coeur (et comme je suis devenue avare pour cette mention, c'est qu'il m'a vraiment plu).
@ Kathel : oh, je vais chercher le lien ton billet ( je suis mal réveillée avec les agapes de fin d'année:))
@ Cathulu : il faut le lire Cath , c'est livre ovni très fort.
@ Krol :tu as bien raison !
@Fanny : bon je n'ai pas vu ton billet (oups, je commence fort 2019).J'ai été emportée dans ce grand Nord et chamboulée d'émotions !
@Autist Reading : pourtant ils plein de qualités!
@ Karine : ben oui Miss, allez zou !
Je l'ai noté celui-ci... à l'occasion. Lu pas mal d'avis intéressants.
J'ai bie envie de le découvrir !
@Nicole : tu dois te laisser tenter, je t'assure !
@Saxaoul : chic!
je l'ai noté aussi!
J'aimais bien quand tu disais le nombre de pages du livre suivi d'un adjectif. Tu ne le fais plus, dommage.
@ Eimelle : tu as bien fait
@ Alex : ah c'est vrai, bon, à voir alors...
Un texte magnifique, j'ai adoré !
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