mercredi 19 octobre 2011

Annabel Pitcher - Ma sœur vit sur la cheminée

Éditeur : Plon jeunesse - Date de parution : Octobre 2011 - 236 pages

Une des sœurs aînées de Jamie , Rose est morte dans un attentat à Londres. Il était âgé de cinq ans. De Rose,  Jamie n’a gardé que peu de souvenirs. Mais cinq ans après, il sait que sa famille n’en est plus une. Jasmine, la jumelle de Rose, fait tout pour montrer désormais sa différence. Leur mère est restée à Londres, Jasmine  et Jamie vivent à la campagne avec leur père qui noie son chagrin dans l’alcool.  Tout se complique le premier jour d’école pour Jamie. On l’a placé à côté d’une musulmane et son père dit que  les musulmans ont tué Rose.

Même si le tableau de départ peut paraitre bien sombre, le narrateur est Jamie et c’est avant tout un petit garçon de dix ans qui croit encore à  Superman. Comme tous les enfants, il a besoin de rêves et de refuges imaginaires. Aussi,  il a bien du mal à s’imaginer de bouts de Rose dans l’urne qui est posée sur la cheminée ou alors à sa façon. Sa mère et son père se sont séparés. Sa sœur  Jasmine âgée de quinze ans endosse plusieurs rôles pour protéger Jamie. Et s'il y a un personnage qui m’a vraiment touchée, c’est bien celui de Jasmine. Sa jumelle est morte et en tant qu’adolescente, elle cherche à s’affirmer. Pour se différencier de Rose et pour faire son travail de deuil également. 

Les attentats, la question de la religion, l’amalgame musulman et terroriste, la mortTous ces sujets sont traités dans ce livre mais avec le regard de Jamie. Et j’ai envie d’ajouter heureusement d’ailleurs car ce côté quelquefois drôle, enfantin  fait du bien et évite la sinistrose !  

Cathulu l’a lu en version adulte.

Edit de 22h00 : il s'avère que la version adulte est la même. Texte identique mais couverture différente. Une version Senior serait en cours ( il suffit de rajouter le décès d'un des grand-parents dont les cendres seraient dans une urne) et hop, le tour (marketing) est joué !




9 commentaires:

cathulu a dit…

Le texte est le même, seule la couv' change !:)

Joelle a dit…

Je l'ai noté chez Cathulu mais je trouve ridicule de voir des versions adulte et jeunesse alors que c'est la même chose et que seule la couverture change ! C'est vraiment marketing, comme stratégie ;)

leiloona a dit…

Étrange de proposer une version adulte et une jeunesse ... Marketing ?

Clara et les mots a dit…

@ Cathulu : non? c'est vrai ?

@ Joëlle : tout comme toi, je n'y vois qu'un intérêt purement commercial. C'est dommage!

@ Leiloona : à priori, oui. A quand les versions Seniors?

Mangolila a dit…

Si version senior: horror! Ne leur donne pas de mauvaises idées!

Asphodèle a dit…

Effectivement ! Bon, je le note en version ...originale peut-être ? Ou rien que parcequ'ils font du commerce, je ne note pas ? Ca m'a l'air bien ! Pourtant...

liliba a dit…

Intéressant, c'est noté ! (une fois de plus... j'ai une liste spéciale Clara !)

Anne Percin a dit…

L'histoire racontée m'attire beaucoup (car pourquoi faudrait-il toujours éviter la sinistrose dans les livres ?) et la teneur de ce billet m'y encourage vivement. La bouffonnerie de cette affaire de couvertures refroidit un peu, c'est vrai ! Mais n'oublions jamais que l'auteur n'est pour rien dans cette sordide affaire de gros sous, et que si on lui rhabille son livre, le pauvre n'a rien à dire... Alors ce serait dommage que les potentiels lecteurs boudent ce roman juste parce que ses éditeurs se croient chez Disney... :-)

Clara et les mots a dit…

@ Mango : mais si! il suffit de rajouter le décès d'un des grands-parents:)...

@ Asphodèle : tout est commerce !il s'agit d'un premier roman et je pense que la maison d'édition a voulu élargir le public visé

@ Liliba : à ce point ?

@ Anne Percin : raconté par un enfant de 10 ans et vu le contexte, le livre est assez dur. Il rentre de l'école, le père qui picole ou cuve ses bière,la mère qui ne donne pas de nouvelles... Pas facile pour un enfant de 10 ans de comprendre pourquoi cette urne est la cause de bien de tracas ou d'ennuis.Il y a dans le récit cette tendresse qu'ont les enfants dans ce récit et cette innocence propre à cet âge.

Quand je parle de sinistrose, il s'agit du larmoyant à outrance.

Un premier roman prometteur! En tout cas, l'auteure n' a pas froid aux yeux vu les thèmes abordés et ça me plait!