mercredi 2 avril 2014

Aymeric Patricot - Les petits Blancs, un voyage dans la France d'en bas

Éditeur : Plein jour - Date de parution : 2013 - 159 pages à lire absolument ! 

Aymeric Patricot nous amène à la rencontre des petits Blancs dont il a recueilli les paroles. Qui sont-ils ? Certains habitent dans des H.L.M.  d'autres dans des petits villages ou en campagne comme un agriculteur près du Havre. Ils sont tous Blancs et pauvres dans une société de plus  en plus multi-ethnique. Mère célibataire et secrétaire, gardien d'immeuble, couple qui a du mal à boucler les fins de mois, ouvrier au chômage, enseignante vacataire, étudiants de province : des portraits aussi variés qu'inattendus pour certains.
Rejetés ou ou pire méprisés par ceux qui ont réussi, ces oubliés de la société ne trouvent pas leur place. Et certains expriment leurs idées sur l'immigration et les populations de couleur qui selon eux sont plus aidées qu'eux. Et ça fait mal car la racisme éclate à la figure. Des paroles dures qui sous-entendent des votes politiques extrêmes et un ras le bol. D'autres n'osent pas se plaindre de peur d'être taxés justement d'idées racistes ou alors ils cohabitent avec la population métissée.
Il y a ce  sentiment que la France d'aujourd'hui les a tout simplement abandonnés comme les bourgeois Blancs. Avant on parlait de classes sociales mais le clivage "racial" a pris de l'ampleur.

Aymeric Patricot en donnant la parole à "ces gueules cassées de la misère" met le doigt sur un sujet tabou. Son but n'est pas de stigmatiser ni de donner matière aux politiques extrémistes mais celui d'alerter. En analysant ce phénomène, il y apporte des réponses.
Un essai indispensable qui interpelle  ! 

La pauvreté doit y tendre les rapports, et la méfiance, la colère doivent compliquer les choses. J'ai une certaine indifférence pour ces populations-là, je pense qu'eux-mêmes ne se sentent pas sur un pied d'égalité avec mai. Il doit y avoir de l'hostilité pour les gens comme moi. Quoiqu'après tout, je n'en suis pas sûr..

Une lecture dans le cadre de la 12ème édition du Prix des lecteurs du Télégramme.

14 commentaires:

keisha a dit…

Là je le lirais bien (et c'est court, en plus ^_^)

Eva Sherlev a dit…

le sujet m'intéresse beaucoup...il y a peu de documents sur ce thème en France, alors que les "white trash" font vraiment partie de la culture littéraire américaine

Yv a dit…

J'ai hésité, re-hésité et ai renoncé, manifestement j'ai eu tort, je vais aller voir à la bibliothèque s'il est dispo.

Aifelle a dit…

Je passe .. ces réflexions-là je les ai entendues tous les jours quand je travaillais.

zazy a dit…

Oui, je les connais des "petits blancs" avant, dans ma jeunesse, le Parti Communiste était là avec ses patronages, ses éducateurs, ses aides, ses soutiens.... souvent sans prosélytisme. Maintenant que cela a disparu, autre chose, de plus radical, a pris le mouvement.
A cette époque, "l’ascenseur social" existait et, même si les gens étaient pauvres, ils avaient l'espoir. Maintenant, l'espoir n'existe plus, ce qui est dramatique

Manu a dit…

Et oui, on les oublie, on croit qu'ici tout va bien. Hier, j'ai vu un reportage sur l'arrivée d'Hitler au pouvoir. Les similitudes avec aujourd'hui sont effarantes.

luocine a dit…

oh là là, c'est si important de les entendre , mais aurais -je le courage de le lire .. c'est une autre question!
Luocine

Tiphanie a dit…

Je n'aime pas tellement les essais, celui-ci m'interpelle.

Anis a dit…

En tout cas, le phénomène prend de l'ampleur car les mairies d'extrême-droites se multiplient.

Kathel a dit…

Oh, ça m'intéresse, je le note tout de suite !

Clara et les mots a dit…

@ Keisha : un livre salué par la presse et qui le mérite !

@ Eva : il parle justement des "white trash" ...

@ Yv : il atout pour te plaire!

@ Aifelle : cet essai n'est pas constitué que de ces idées/pensées entendues, l'auteur apporte une vraie réflexion !

@ Zazy : le manque d'espoir est flagrant dans tous ce témoignages..

@ Manu : la relation et ml(attitude aux étrangers sont abordées mais il y a bien plus !

@Luocine: il s"agit d'un sujet tabou et qui dérange.. .

@ Tiphanie : je ne pouvais que le lire!

@ Anis ;: oui mais cet essai se termine sur un vision positive !

@ Kathel : dans toutes les bonnes biblios!

catherine a dit…

Le sujet m'intéressait à la lecture dans un journal du résumé du livre; les observations faites montrent une désespérance d'une partie de la population et sont confirmées par les résultats électoraux derniers.

Clara et les mots a dit…

@ Catherine : il est à lire !

Unknown a dit…

Je suis d'accord, c'est un essai à lire absolument et (qu'on soit d'accord ou non), l'auteur a le mérite de s'attaquer à une frange trop négligée de la société actuelle. :)