Éditeur : Seuil - Date de parution : Janvier 2013 - 115 belles pages un peu trop courtes
A Crabas, un petit village côtier de Sardaigne, Maurizio passe son été chez ses grands-parents comme à l'accoutumée. Agé de dix ans, il profite de ces deux mois pour jouer avec Giulio et Franco. A Crabas, il aime quand passée une certaine heure les vieux sortent les chaises devant les maisons pour raconter des histoires anciennes peuplées d'âmes. Mais surtout, il appartient à ce "nous" par lequel les gens de ce petit village se désignent et s'expriment. Une entité, une communauté solidaire qui l'inclue aussi et où le "je" n'existe pas. Village où la religion est importante, les saints patrons des agriculteurs ou des pêcheurs sont respectés comme les fêtes. Crabas se divise lorsque qu'il est décidé la création d'une nouvelle paroisse. L'unité n'existe plus, chacun défend sa paroisse et l'amitié des trois amis en est affectée.
Comme dans Accabadora, Michela Murgia nous plonge dans la vie sarde avec ses traditions. Une Sardaigne où le temps s'introduit, les années 1990 sont citées mais qui garde tout ce qui fait son essence même. Les histoires anciennes peuplées de fantômes ou d'âmes tristes transmises oralement aux jeunes générations. La famille est celle que l'on se construit à Crabas dès l'enfance, l'appartenance au même quartier l'emporte sur le sang qui coule dans les veines. Pour Maurizio, fils unique, ces deux mois d'été sont uniques. Riches d'enseignement et de jeux où l'audace rivalise. Giulio et Franco sont tous deux enfants chœur mais la création d'une nouvelle paroisse met à mal leur amitié tout comme l'ensemble de la population de Crabas.
Il s'agit d'un roman initiatique où durant un été Maurizio va grandir. L'écriture de Michela Murgia s'est bonifiée avec ce second roman. Mots qui roulent sous la langue, qui charrient le soleil et les traditions sardes. Seul regret, un livre un peu trop court hélas à mon goût.
C'est ainsi qu'on entend dans les bars de certains adultes, des hommes mille fois faits et défaits par le vie, se vanter encore des liens que la rue de leur enfance a créées entre eux - nous avons partagé le jeu- comme s'il s'agissait d'un pacte respecté.
14 commentaires:
Un nouveau roman de Michela Murgia, c'est quand même une bonne nouvelle ! Je me régale d'avance !!
Il ne me reste plus qu'à lire son premier roman. J'ai beaucoup aimé cette ambiance.
Je n'ai pas lu le premier, mais il est sur ma LAL. Il ne reste plus qu'à ajouter celui-ci.
j ai un peu d mal à lire entre tes lignes pourquoi il t' a tant plu je le mets dans ma liste à trouve à la bibli
Luocine
Accabadora a été un énorme coup de coeur pour moi! Le sujet de ce roman-ci me tente un peu moins mais j'ai quand même envie de le lire! Il est dans ma PAL.
:)
Célestine
Je ne l'ai pas lu mais je te comprends trop bien sur le nombre de pages. Dommage de rester sur sa faim !
Je l'avais noté après l'avis de Jostein, cette fois-ci je prévois de l'acheter au plus vite. Déjà que j'ai craqué hier suite à ton billet sur Treize alligators, l'année commence en fanfare pour les titres découverts chez toi^^
Comme je viens de lire "accabadora" je note parce que si l'écriture s'est bonifiée... ouh là là.
les couvertures de ses deux livres sont très proches. Allez, je vais mettre un peu de soleil sarde dans ma LAL !
les couvertures de ses deux livres sont très proches. Allez, je vais mettre un peu de soleil sarde dans ma LAL !
oups ! il m'avait dit que ça n'avait pas marché la première fois ;-)
Je lirai Accabadora d'abord je pense...
@ Anne : oui !!!
@ Josteine : on se suit côté lectures en ce moment !
@ Aifelle : j'ai l'envie de découvrir la Sardaigne !
@ Luocine : c'est en ensemble : un un pays à part avec ses traditions où le temps semble s'être suspendu...
@ Célestine : Une auteure dont l'univers se rapproche de celui de Milena Agus et où l'amour de leurs origines résonne !
@ Mélopée : oui, il m'en aurait fallu d'avantage ( je suis gourmande)!
@ Jérôme : et ce n'est que le début... tralala
@ Antigone : oui ! Plus travaillée et de merveilleuses formulations !
@ Gambadou : et on en bien besoin !
@ Noukette : oui ou inversement !
@
Je le termine ce matin... trop court bien sûr mais quelle belle histoire,quel bel exemple de réconciliation. Je pense comme toi que l'écriture a encore gagné en maturité.
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