lundi 11 mars 2013

Vikram Seth - Golden Gate


Éditeur : Le Livre de Poche - Date de parution : Janvier 2013 - 323 pages exquises! 

Californie, San Francisco (*) . Années 1980. Des Yuppies, amis ou non, en quête de l'âme sœur et d'un épanouissement personnel jonglent entre travail et  leurs convictions. Sans oublier un iguane en animal de compagnie ( si!).

Je vois déjà des mines renfrognées et je suis certaine que vous vous dites, ça sent le réchauffé. Et bien détrompez-vous ! Ce roman souvent drôle et pétillant d’esprit est de surcroît exquis par sa forme et pourtant je ne suis une adepte de la poésie (j’ai même tendance à  fuir en entendant ce mot.) Car ce livre fichtrement bien réussi est écrit en vers. A travers plus de cinq cent sonnets, on suit des personnages et leurs aventures. Cette satire sociale aurait pu être ennuyeuse ou rébarbative par cette forme littéraire. Justement non car   toute la prouesse de l’auteur est de nous faire oublier qu’il s’agit de vers et l'on s’attache à ces personnages et à leurs vies tant on est gagné par la musicalité du texte.

J’ai été bluffée sur toute la ligne et je me suis régalée ! Alors on oublie ses préjugés sur la poésie et on se rue sur ce livre qui est du plaisir !

Qui a donc déclaré: "l'amour est la friction Entre elle de deux peaux?" 
Depuis ce jour béni, Ils sont les esclaves de leur propre passion, 
Et s'isolent gaiement dans leur monomanie. 
Liz a été rebaptisé par John "Chouchou", 
Et se plaît à nommer ce dernier "Mon p'tit loup". 
Fait regrettable, leur diction est devenue 
Une soupe incompréhensible et farfelue. 
A croire que leurs cerveaux soudain se sont transformer 
En mélasse sucrée à farce de caresses. 
(..) 

Quand la peur étend ses quartier sans retenue, 
Nous cherchons un refuge au sein de l’insouciance 
Et restons étonnés quand une flamme nue 
Parvient à repousser l'obscurité immense,
Ne serait- ce qu'un temps, le temps de disparaître ; 
 (...)

(*) : merci Alex !!!! 

8 commentaires:

keisha a dit…

Bravo au traducteur, en tout cas!
de l'auteur je me souviens de Un garçon convenable, super pavé indien...

Valérie a dit…

J'avais abandonné Un garçon convenable mais beaucoup aimé Deux vies de cet auteur. Depuis sa sortie, celui-ci me tente et me fait peur à la fois.

kathel a dit…

J'avoue que j'avais un a priori contre ce livre, à cause des textes en vers... Bravo au traducteur en tout cas, c'est un tour de force ! (et comme Valérie j'avais abandonné Un garçon convenable...)

Alex Mot-à-Mots a dit…

Ecrit en vers tout le temps ? Chapeau à l'auteur et au traducteur. Mais le titre est "Golden Gate", alors pourquoi l'action se déroule à LA ?!

Luocine a dit…

en vers!! dommage alors de ne pas le lire en anglais (des USA)... mais bon j'ai du mal avec cette langue alors je vais me contenter de la traduction
Luocine

Asphodèle a dit…

Mon message a sauté ? Je répète : j'aime la poésie, c'est un genre qui ne me dérange pas, au contraire... S'il me repasse sous les yeux...

Cynthia a dit…

Oula non, le récit en vers je ne pourrais pas, aussi beau soit-il...

Manu a dit…

Le texte en vers me rebute aussi. Dommage.