Éditeur : Robert Laffont - Traduit superbement de l'espagnol par Marie Vila Casas - Date de parution : Janvier 2015 - 222 pages dont on ne sort pas indemne !
Un enfant se cache dans un trou. Il entend le bruit de ceux qui sont à sa recherche : les villageois menés par l’alguazil et ses hommes de main. Il a fui son village, ses famille. Il a peur, est terrifié mais ne veut pas rentrer chez lui car s'il fait demi-tour il sera puni. Une première nuit se passe et il est déterminé à partir loin. La faim mais surtout la soif l'accablent car la sécheresse s'est installée depuis bien longtemps. Mais il continue de marcher.
Quand il aperçoit un vieux berger accompagné de ses bêtes, il de méfie car il a peur que l'homme soit de mèche avec l'alguazil qui règne en maître. Il décide de lui voler sa besace qui contient de la nourriture. Le chevrier l'a vu et l'invite à manger. L'enfant obéit mais reste sur ses gardes. Il observe l'homme s'occuper de ses chèvres. L'enfant va le suivre, l'accompagner. Et lui faire confiance.
Sur cette terre asséchée rongée par le soleil, ils ne restent jamais longtemps au même endroit. L'homme âgé et fatigué lui demande de l'aide pour rassembler les chèvres ou pour se lever, l'enfant lui lui fait confiance. Mais l'alguazil et ses hommes sont toujours à sa recherche.
On apprend au fil des pages pourquoi l'enfant s'est sauvé. Et dans sa fuite désormais accompagné du chevrier, il découvre ce que les hommes sont capables de commettre : la cruauté, la violence mais aussi la bonté.
Avec une écriture sèche mais soignée et riche, on est happé par ce roman où l'on ressent la sécheresse, la poussière, le danger, la nature quasi post-apocalyptique mais aussi les émotions décrites avec pudeur. Tout comme la relation si belle qui lie l'enfant et le vieux berger.
Un premier roman brillant dont on ne sort pas indemne ! Et à souligner, l'excellent travail de traduction.
Devant lui, la plaine dégageait une odeur de terre brûlée et de pâture desséchée, sa manière à elle d'évacuer la souffrance que lui avait infligé le soleil pendant la journée. Un hibou gris passa au-dessus de sa tête et alla se perdre tout en haut des oliviers. Le garçon se dit qu'il ne s'était jamais autant éloigner du village où il avait passé toute sa vie. Au bout de ses pieds s'étendait une terre inconnue, tout simplement.
Les billets de Dominique, Sandrine
13 commentaires:
On dirait que ce livre fait son petit bout de chemin : j'en suis ravie. Car en effet, si la langue est un peu sèche, elle est très belle et porte à la réflexion.
Je l'ai noté chez les deux copinautes que tu mentionnes, tu ne fais qu'en rajouter !
J'ai lu un article vraiment enthousiaste sur ce premier roman dans un magazine. Depuis je me demande si il est vraiment fait pour moi mais ton avis confirme que ça vaut la peine d'au moins tenter le coup.
heureuse de voir que ce livre fait son chemin, Sandrine l'a mis en avant et ceux qui le lisent sont enthousiastes dans l'ensemble
comme tu le dis une belle écriture économe des mots et pourtant très forte
la traduction est effectivement à mettre en avant parce qu'excellente
une réussite et un auteur à suivre
merci pour ton lien
Merci pour cette piqûre de rappel. Ce titre m'avait totalement échappé chez Ys et Dominique et pourtant, il a tout pour me plaire.
Je répare cette erreur illico en l'ajoutant à ma longue liste.
Je l'ai repéré ailleurs, mais ton avis confirme mon intérêt.
Tiens, encore un livre à noter. Il me fait très très envie celui-ci !
J'avais déjà lu un bon avis sur ce livre. Et comme c'est un premier roman, j'ai envie de découvrir.
@ Sandrine : un conseil de libraire.. La langue est superbe!
@ Aifelle : tu as bien fait !
@ Zarline : sincèrement, c'est un très, très bon premier roman !
@ Dominique : j'au tout aimé dans ce livre et j'espère qu'il continuera à avoir des lecteurs!
@ In Cold Blog : il est pour toi !
@ Tant qu'il y aura des livres @ krol @ Jostein : j'ai eu des émotions belles, douloureuses, fortes avec ce livre !
Déjà noté suite au billet de Dominique et tu ne fais que me conforter dans mon envie ;0) Bises
Ah oui pourquoi pas ?
La couverture m'aurait fait fuir. Comme quoi, il ne faut pas se fier à l'emballage.
@Lor rouge : et tu as bien fait !
@Antigone : et oui !
@ Alex : tout à fait...
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