samedi 21 mars 2015

Mary Costello - Academy Street

Éditeur : Seuil - Traduit de l'anglais (Irlande) par Madeleine Nasalik - Date de parution : Mars 2015 - 192 pages qui m'ont touchée...

Irlande et les années 1940. Tess âgée de sept ans perd sa mère atteinte de tuberculose. A la ferme Easterfield, malgré ses frères et soeurs, Tess devient de plus en plus silencieuse. Elle obéit à son père même si la mort de sa femme l'a plongé dans une froideur. Vient le pensionnat puis des études d'infirmière où elle se montre efficace et discrète.

La soeur de leur mère qui habite aux Etats-Unis propose à Claire l'une des soeurs aînées de Tess de venir. Puis viendra le  tour de Tess  alors qu'entre-temps Claire s'est mariée et est déjà maman. Tess ne cherche pas se se mêler aux autres que ce soit à son travail ou aux fêtes avec sa colocataire Jeune femme timide, elle préfère lire. Mais elle rencontre un jeune avocat et en tombe amoureuse. Tess tombe enceinte alors que le jeune homme ne donne plus aucun signe de vie. A New-York, elle s'installe dans un appartement à Academy Street et plutôt que de subir la honte, elle s'achète une alliance et se fait passer comme une femme mariée. Elle entoure son fils Theo d'un amour protecteur, se noue d'amitié avec sa voisine. A l'adolescence, Theo se rebelle envers elle, se montre dur dans ses propos. Puis son diplôme en poche, il quitte l'appartement familial et se marie. Tess se sent de plus en plus seule mais elle découvre des plaisirs dans la poésie ou la musique. Les attentats du 11 septembre lui enlèveront son fils la laissant meurtrie à jamais.

Tess si effacée qui ne veut pas faire de vagues ou gêner, subit les épreuves de la vie tant bien que mal. J'ai été touchée par cette femme qui n'a rien de l'étoffe d'une héroïne mais qui est tout simplement humaine avec ses failles et ses doutes. Sa sensibilité qu'elle dissimule aux autres perle entre les lignes.
Il y a une grande retenue et une grande délicatesse dans ce roman qui jamais ne verse dans le mélo ou dans le sentimentalisme. Oui vraiment, j'ai été touchée...

  - Il y a chez certains d'entre nous, une solitude fondamentale... elle est en vous. 
(...)
 Elle pensa à une vie qui tenait sur une seule page. Elle avait toujours cherché des signaux intimes pour la guider à travers l'existence, et elle avait vécu dans l'attente perpétuelle qu'ils se manifestent. En leur absence elle avait avancé à l'aveuglette, lutté contre l'adversité, sans prendre la distance nécessaire.

8 commentaires:

Aifelle a dit…

Ça me paraît très triste ?

Clara et les mots a dit…

@ Aifelle : non et j'ai pris du plaisir en ressentant beaucoup l'empathie à suivre Tess avec ce sentiment de la comprendre..

Laure a dit…

Je ne suis pas sure que ce livre soit pour moi ...

zazy a dit…

cela pourrait me plaire

Kathel a dit…

Peut-être... la littérature irlandaise m'attire toujours !

tant qu'il y aura des livres a dit…

Peut-être. Et puis après mes déceptions avec Barry j'ai envie de me réconcilier avec la littérature irlandaise.

Clara et les mots a dit…

@ Laure : à toi de voir...

@ Zazy : il m'a touchée et j'ai aimé..

@ Kathel : tout comme moi !

@ Tant qu'il y aura des livres : ben voilà

Anis a dit…

Oui elle est sensible mais souvent elle passe à côté de la vie et des autres par sa difficulté à communiquer.