Éditeur : Gallimard - Date de parution : Février 2015 - Traduit superbement de l'italien par Danièle Valin - 208 pages belle, fortes, sensibles et émouvantes !
Nous sommes à la fin des années 70 en Italie. Paolo et Louisa prennent place à bord du même bateau pour se se rendre une île jamais nommée. Ils en se connaissent pas mais leur but est identique. A la prison de haute sécurité se trouvent le mari de Louisa et le fils de Paolo. Le mari de Louisa un homme violent a commis deux meurtres dont un sur un surveillant de prison tandis que le fils de Paolo, membre actif des brigades rouges, a tué pour ses convictions.
Louisa est une paysanne qui élève seule ses cinq enfants depuis de nombreuse années. Paolo a renoncé à son poste de professeur de philosophie rongé par les actes terroristes de son fils et cette conviction d'avoir sans le vouloir amené son fils sur ce terrain par des idées d'égalité sociale. Il ne peut pas pardonner à son fils ni comprendre ses actes.
La visite aux détenus se déroule avec avant ses nombrable contrôles " De la prison spéciale, elle (Luisa) ne percevait que le silence, dense et carnivore comme le souffle d'un prédateur". Ce jour là, seuls Paolo et Louisa sont venus. Le temps change, le mistral se lève et la mer démontée ne permet pas un retour à terre. Paolo et Louisa sont donc contraints de passer la nuit sur l'île. Le gardien Pierfrancesco est désigné pour les surveiller jusqu'au lendemain. Surpris, Paolo et Louisa obéissent et ne disent pas un mot. Les voilà en compagnie d'un gardien de prison qui vit sur l'île avec femme et enfants. Lui non plus n'est pas très à l'aise. Pierfrancesco est un homme changé par la violence du pouvoir de son travail. Tous dînent chez Pierfrancesco et durant la nuit,
Paolo et Louisa vont petit à petit parler des leurs, de ce qu'ils ressentent. Tous deux se comprennent à demi-mots, et un geste, un regard amènent le réconfort mutuel, une douceur.
Francesca Melandri nous fait pénétrer dans un monde à part coupé de tout par la mer. A travers les trois personnages, elle rend compte de vies. Celle des détenus, celle des familles et des victimes, celle des gardiens et de leurs familles. Un roman où l'atmosphère est palpable, la tension laisse place à un répit qui va permettre à chacun de s'alléger d'un poids.
Tout est subtilement décrit et c'est ce qui fait une des forces de ce roman beau, fort, sensible et émouvant !
Le billet de Dominique
10 commentaires:
Vu ton enthousiasme, je note. J'aime bien la littérature italienne, en général.
@ Gwen : il y a une vraie ambiance dans ce livre qui nous enveloppe !
merci pour ton lien
j'ai énormément aimé ce roman sur un sujet un peu difficile
J'ai craqué cet après-midi... ;-)
Le billet de Dominique m'a échappé, ce qui m'étonne .. Thème intéressant, en plus je connais mal la littérature italienne. Je le note.
L'idée me plaisait, ton beau billet achève de me convaincre :-)
Allez encore une fois, je te suis !
Il pourrait me plaire.
Beau, sensible... Tout cela me donne envie de le lire, je le note
Bonjour Clara, grâce au billet de Dominique et le tien, j'ai presque terminé ce roman qui me plaît beaucoup. Je ne manquerai pas d'écrire un billet dessus. Bonne journée.
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