Éditeur : Gallimard - Date de parution 2006 - 116 pages et un portrait brossé avec ironie et finesse !
Veuve depuis peu, la séduisante Lady Susan hébergée chez des
amis est obligée de les quitter. Ayant séduit
le mari de son amie, elle s’invite à
Churchill chez son beau-frère. Sir Reginald un jeune homme dont la famille est à la tête d’une fortune succombe à son tour à
ses charmes…
Ce court roman est sous forme épistolaire et j’avoue au départ
avoir eu un peu de mal à situer les relations entre les différents correspondants. Mais ensuite
quel plaisir ! Je me suis délectée du portait que Jane Austen nous dresse de son personnage principal.
Lady Susan trentenaire est perfide, manipulatrice, calculatrice et sûre d’elle-même !
Attirée par l’argent, vivant aux crochets de ceux qui veulent bien l’entretenir,
elle sait garder son sang-froid pour
arriver à ses fins. A la lecture de ses lettres, elle se fait doucereuse (tout juste
si on n’a pas pitié d’elle) pour noyer le poisson ou montre son vrai visage. Celui d’une
femme que rien ne peut arrêter. J’ai été stupéfaite de lire comment elle
considérait sa fille Frederica âgée de seize ans. A ses yeux, cette enfant n’est qu’une
sotte. A la lumière des lettres de sa tante, on découvre que Frederica ne ressemble
en rien aux dires de sa mère. En la personne de Mme
Johnson son amie londonienne, Lady Susan
a une confidente. Elle lui détaille ses plans. Bien entendu, toutes les deux
cancanent et se moquent des autres (comme les femmes savent généralement le
faire…).
Beaucoup d’ironie
dans ce court roman avec toute la finesse de la plume de
Jane Austen. Juste un petit bémol, selon les différents auteurs des lettres, j’ai
trouvé que le style était similaire.
J’ai publié mon billet un jour en avance, donc demain, vous pourrez
lire les autres avis des participantes à
cette lecture du blogoclub organisé par Sylire ( merci pour le prêt!) et Lisa.
Si je tire vanité de quelque chose, c’est bien de mon
éloquence. La considération et l’estime accompagnent aussi inévitablement la maîtrise
des mots que l’admiration la beauté. Or, ici, j’ai amplement l’occasion d’exercer
mon talent.