Éditeur : Actes Sud - Date de parution : Août 2012 -203 pages
Ancienne plume d’un ministre, Müller s’est retiré à la campagne. Lui qui rédigeait les discours et accompagnait l’homme politique dans ses déplacements s’est fait évincer. Désormais, il regarde les séries policières à la télé les accompagnant à l’occasion de Chartreuse. Son jardinier peu enclin aux bavardages est la seule personne qu’il voit régulièrement.
Ancienne plume d’un ministre, Müller s’est retiré à la campagne. Lui qui rédigeait les discours et accompagnait l’homme politique dans ses déplacements s’est fait évincer. Désormais, il regarde les séries policières à la télé les accompagnant à l’occasion de Chartreuse. Son jardinier peu enclin aux bavardages est la seule personne qu’il voit régulièrement.
J’ai pris mon temps pour lire ce roman car il m’a fallu d’abord m’approprier
l’écriture de Mathieu Larnaudie. Une écriture
exigeante par le vocabulaire recherché, un style qui accroche l’oeil mais qui
demande une attention particulière pour bien saisir toutes les subtilités que l'on peut perdre dans certaines longueurs de phrases. Müller pourrait passer une retraite tranquille mais
voilà que des personnes se jettent du viaduc situé au-dessus de son jardin. Cette vague de suicides tracasse surtout son jardinier Marceau et fait causer au
village. Quand il était« Speech
writer », Müller a été un spectateur
de la politique. Meetings, sourires hypocrites et couteaux dans le dos. Celui qui
cherchait les phrases exactes décode avec lucidité les rouages des couloirs du
monde politique. Si les séries
policières l’occupent, il élabore un discours qu’il voudrait parfait.
Avec un regard sans concession et avec une pointe de cynisme, l’auteur décrypte les techniques des politiques, l’emploi de la langue, la valse des mots. Etourdissante, frénétique, une mise en scène du langage qui peut s’avérer tragique.
Avec un regard sans concession et avec une pointe de cynisme, l’auteur décrypte les techniques des politiques, l’emploi de la langue, la valse des mots. Etourdissante, frénétique, une mise en scène du langage qui peut s’avérer tragique.
Malgré des qualités indéniables, je n'ai pas été entièrement conquise.
Je me laissai finalement attraper par l'une de ces infectes et dégradables émissions appelées "débats" (..) , des grossières thématiques que l'on nous vend comme étant les phénomènes de société du moment, supposés concernés sans exception tous les citoyens de ce pays, en refléter les préoccupations profondes, et qui ne sont bien sûr, la plupart du temps que les sujets de discussion ciblés, définis et lancés par le pouvoir pour orienter et légitimer sa stratégie dans l'opinion publique.
Pour Cathulu, il s’agit d’un coup de cœur .
6 commentaires:
Entre l'avis de Cathulu et le tien, pas d'autre moyen que d'essayer soi-même ! la couverture est étrange.
J'en avais entendu parler, en bien, et je veux toujours le lire, en dépit (ou à cause de) l'écriture.
C'est le genre de bouquin avec lequel je dors après avoir lu une phrase (longue de préférence) ! Bises ma biche.
Malgré tes réserves je suis très tenté surtout parce ce que tu dis de l'écriture.
@ Aifelle @ Kesiha @ Yv: j'ai apprécié l description des dessous de la politique mais moins l'histoire parallèle des suicides. Un style impressionnant mais qui par moments m'a un peu déroutée ...
@ Philisine : le style alterne phrases courts et quelquefois très longues...
@ A tous : Je pense qu'il vaut mieux se faire son propre avis (commme le dit Aifelle)!
Il y a des romans comme ça, on sait qu'ils sont intéressants mais c'est pas notre genre, moi j'ai commencé l'année dernière l'excellent livre de Jérome Ferrari "où j'ai laissé mon âme" et bien je n'ai pas pu le lire jusqu'au bout, ce n'est pas mon genre de littérature mais jamais je ne dirais que c'est un mauvais roman.
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