Éditeur : Metailié - Traduit de l'espagnol par Myriam Chirousse - Date de parution : janvier 2014 - 238 pages qu'on lâche pas !
Avertissement : on ne lit pas la quatrième de couverture qui en dit de trop.
Carlos et Carmen sont divorcés depuis sept ans. Grâce à son son avocate, Carmen a obtenu Carlos ne voit pas Jorge durant une année puis uniquement quelques heure sous surveillance. Mais Carmen se sent coupable car Carlos semble avoir changé. Elle accepte qu'il amène Jorge âgé de quatorze ans pour trois jours. Une excursion dans la montagne entre père et fils. Après leur départ elle sécouvre un manuscrit écrit par Carlos et un mot lui demandant de le lire. Un livre dont le titre est "La femme morte" avec comme dédicace "pour C.M ; in memoriam. Pourquoi ses initiales et pourquoi ce titre ? Intriguée, elle décide d'y jeter un oeil.
Trois fils narrateurs se déroulent. Il y a l'histoire du livre lu par Carmen où il est question d'une fille enlevée par des petits voyous minables, un récit violent et pervers, le séjour de Carlos et de Jorge où Carlos juge son fils comme un garçon maladroit et empoté, un fifils à sa maman, et Jorge est pétrifié de décevoir son père. La communication entre les deux est difficile. Et enfin il y a Carmen qui découvre des détails communs entre ce que Carlos a écrit et leur histoire passée. L'angoisse la gagne. Et si ce livre était un avertissement ou pire une menace envers Jorge. Ou alors ce ne sont que de terribles coïncidences nourries par sa culpabilité et par le fruit son imagination? Pour se rassurer, elle téléphone à Gorge mais Carlos lui a confisqué on portable. Je n'en dirai pas plus!
Et je me suis retrouvée ferrée par ce thriller psychologique avec des poussées d'adrénaline conséquentes ! Tout au long de cette lecture, on se pose des questions, on échafaude des réponses et les surprises sont au rendez-vous !
L'auteur installe une tension qui va en crescendo. Avec ce livre, Rafael Reig explore les rancoeurs, la manipulation, et ce qui est très intéressant c'est la position du lecteur qui essaie de deviner ce qui se cache entre les lignes et celle de l'écrivain qui mène la danse sans oublier les liens père/fils.
Un bémol cependant : le livre de Carlos contient beaucoup de frustrations déposées sur le papier qui se cristallisent en violence gratuite et ses écrits sont loin d'être de la grande littérature. Aussi des extraits plus courts auraient été les bienvenus.
Mais il s'agit d'un polar noir que je n'ai pas lâché !
Ce qui est écrit est toujours plein de contradictions, de changements de ton, d'impasses, d'omissions alarmantes ou de détails inutiles : seule la foi en l'auteur résout le sens de la lecture, on en peut que lire qu'en croyant qu'il y a un auteur, quelqu'un qui se rend responsable.
Le billet de Sandrine
15 commentaires:
Nous avons bien le même bémol. Et quelquefois, je l'ai retrouvé en dehors du roman de Carlos ( effet de traduction?). En tout cas, ce qui est effectivement très bien montré c'est le rôle puissant d'un auteur qui peut entraîner son lecteur où il veut, la faiblesse du lecteur qui projette son vécu dans une lecture. Et j'avoue que je me suis laissée prendre par l'angoisse ou au moins le questionnement.
Hum, je l'avais repéré chez Sandrine, j'hésitais à le prendre, ce livre (mais un coup d'oeil sur mes étagères m'a fait redescendre un peu ^_^)On verra bien.
Ce n'est pas de la grande littérature veut dire qu'il n'est pas très bien écrit ? Je vais faire comme Keisha, on verra.
Le thème est si tentant que je l'avais déjà noté;;; du coup, je surligne ! ;-)
Je n'ai pas aimé les répétitions qui ne servent à rien et je suis déçu par un manque de rythme et de tension contrairement à toi, le roman dans le roman est la partie la mieux réussie
Les bémols sur le style me contrarient même si c'est le genre de polar que j'affectionne... Et comme j'ai ma PAL pleine, je me contente de passer, haaaa merci ! :)
Tout pour me plaire !
On se rejoint sur le livre de Carlos, décidément trop long. Ce que j'aime particulièrement, ce sont ces trois fils narratifs qui auraient pu s'emmêler et que nous ligotent si bien.
tu donnes très envie au début du billet , et puis l'envie passe un peu à la fin
et j'avoue ne lire des polars quand tout le monde dit qu'ils sont très bien
comme ça petit à petit je m'habitue
Luocine
Bah, je ne note rien aujourd'hui (parce que c'est déjà fait !) ;-)
Je fais une pause, car mes listes explosent.ça tombe bien, pas envie de lire un thriller, même si tu en parles à me donner envie
@ Jostein : oui mais cependant ce livre se dévore!
@ Keisha @ Aifelle : c'est voulu, je pense, que les parties écrites par Carlos qui n'a rien d'un écrivain soient différents. Il a écrit une histoire dure, sordide....
@ Véronique : ah quel enthousiasme!
@ Yv : deuxième fois en peu de te temps que nous ne sommes pas d'accord sur une même lecture :)!
@ Asphodèle : à toi de voir !
@ Alex : j'en étais sûre !
@ Sandrine : oui les trois narration créent une tension amis sans jamais perdre le lecteur.
@ Luocine : pas mal comme méthode:) !
@ Kathel; @ Zazy : j'ai l'impression que PAL et LAL explosent chez tout le monde ( moi y compris) !
@ Jostein : oui mais cependant ce livre se dévore!
@ Keisha @ Aifelle : c'est voulu, je pense, que les parties écrites par Carlos qui n'a rien d'un écrivain soient différents. Il a écrit une histoire dure, sordide....
@ Véronique : ah quel enthousiasme!
@ Yv : deuxième fois en peu de te temps que nous ne sommes pas d'accord sur une même lecture :)!
@ Asphodèle : à toi de voir !
@ Alex : j'en étais sûre !
@ Sandrine : oui les trois narration créent une tension amis sans jamais perdre le lecteur.
@ Luocine : pas mal comme méthode:) !
@ Kathel; @ Zazy : j'ai l'impression que PAL et LAL explosent chez tout le monde ( moi y compris) !
cela me fait vachement penser à Sukkwan Island mais côté mère ! bisous
Très envie de lire ce polar. Ta critique donne encor eplus envie! Merci!
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