Éditeur : Philippe Rey - Date de parution : Mai 2015 - 349 pages dévorées !
D'Isadora Duncan , on connaît généralement celle qui révolutionna la danse en la débarrassant d'une technicité rigide mais en lui apportant de la spontanéité, ou encore celle dont l'existence sera brisée par le châle qu'elle portait au cou, piégé sous les roues de la voiture de son dernier amant.
Très jeune, Isadora danse et sa mère l'y encourage, elle qui élève seule ses quatre enfants. Si l'école de danse la rejette, qu'importe, elle continue. Déterminée, Isadora conquiert et étonne son public par ses tenues faites de voiles translucides, par l'harmonie du corps. Elle devient la coqueluche des salons et enfin le succès lui sourit. Tout le monde la veut et la réclame. Mais Isadora est un tourbillon et la spontanéité de sa danse se retrouve dans son comportement. Riche ou pauvre, généreuse car l'argent ne signifie rien pour elle, aimante passionnée, déraisonnable, imprévisible et insaisissable, éprise de liberté, s'enflammant pour des idéaux, son corps réclame la danse et la danse est son corps. La mort de ses enfants la plongera dans l'abîme de l'alcool. Blessée à tout jamais, elle cherche à faire taire sa douleur. Adulée ou délaissée, la danse sera toujours son moteur.
De l'Amérique à la Grèce en passant par la France, la Russie, on suit cette femme hors du commun pour qui le destin le sera également. On est pris dans la frénésie de l'histoire la danseuse et de la femme. A travers l'écriture de Caroline Deyns, la danse d'Isadora apparaît sous nos yeux et nous entraîne avec elle tout comme sa vie.
Un hymne à cette femme qui a toujours rejeté les convenances, la bienséance et ne s'est jamais soucié des qu'en-dira-t-on . Cette personnalité ne pouvait forcément que me séduire. L'écriture de Caroline Deyns, poétique mais aussi joueuse, colle parfaitement à ce roman que j'ai dévoré ! Et on ressent toute l'empathie de l'auteure pour celle qui s'est inscrite dans l'Histoire.
Quand on lui demande quels sont ses maîtres à danser, elle répond Whitman, le Rousseau de l'Emile. Et Nietzsche : "Et que l'on estime perdue toute journée où l'on n'a pas au moins une fois dansé". Cette phrase lui plaît tant qu'elle en remplit les pages d'un cahier.
Le billet de Gwen
Lu de cette auteure : Tour de plume
16 commentaires:
Repéré chez Gwen. Je pense à ce livre pour ma fille aînée qui pratique la danse depuis qu'elle est toute petite et qui est passionnée.
On se rejoint totalement sur cette lecture! Magnifique texte pour une femme extraordinaire.
Ce livre est pour ma soeur !!! Je vais lui acheter pour son annif :-)
@ Sylire : il lui plaira sans aucun doute!
@ Gwen : oui et entièrement !
@ Céline : il est passionnant!
Le titre est magnifique. Et j'ai comme une idée de la personne à qui l'offrir.
Je l'ai déjà noté ; il n'y a plus qu'à passer à l'acte.
J'ai hésité (mais j'assiste à pas mal de spectacles de danse, donc le sujet devrait m'intéresser)
Un personnage fascinant ! Je note ce titre, merci.
@moka : tout comme le contenu
@anonyme @Keisha @Tant qu'il y aura des livres : foncez, il est passionnant ( et pourtant je ne suis pas une férue de danse)
Mes deux filles font de la danse classique, je cours l'acheter !
Je l'ai aperçu en librairie et m'en suis détournée. Pas vraiment envie d'une bio... Pourtant j'adore la danse. J'en ai longtemps fait, beaucoup, je continue plus ou moins aujourd'hui et, même si les occasions sont rares, j'adore en voir. La façon dont tu en parles me donne envie. Et la couv est très belle !
Ce ne sera donc pas que pour le titre et la couverture mais pour ce destin de femme.
Pour la danse, et la personnalité de cette femme.
@ Gambadou : je vais le passer à ma grande !
@ Delphine : on n'est pas la biographie pure car la femme/la danseuse./sa famille sont un tout!
@ Jostein @ Alex : un grand oui !
Oh moi qui aime tant la danse, je note!!!
Enregistrer un commentaire