Éditeur : Bourgois - Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Laurence Kiéfé - Date de parution : Mai 2015 - 410 pages et un avis mitigé
Liberty petit ville du Texas a vu grandir Ruby. A peinée née, sa mère a déserté pour New-York, voulant quitter cette vie, son enfant lui appelait son viol et l'histoire familiale dramatique. A croire que le malheur est héréditaire, Ruby à six ans est confiée à une dame qui la prostitue. Une enfance brisée et à dix-huit, en 1950, elle part à New-York retrouver sa mère . Sa beauté attise les hommes et elle en fait son commerce. Mais un télégramme de sa cousine lui demande de revenir en urgence à Liberty.
Ruby âgée de trente ans croyait que beaucoup de choses auraient changé en remettant les pieds à Liberty. La violence et les abus l'ont marquée, tourments qui prennent la forme de fantômes qui la hantent. La femme revenue de New-York sombre peu à peu dans une sorte de sauvagerie proche de la démence. Les hommes de Liberty abusent d'elle à leurs tours. Ephram Jennings ne l'a jamais oubliée. Fils d'un prédicateur lynché et d'une mère internée, élevé par sa sœur bigote, à quarante-trois il continue d'habiter chez elle et de lui obéir. Cet homme bon et candide qui aime en secret Ruby est persuadé de pouvoir lui offrir une vie décente et de la protéger. Mais les croyances profondément ancrées dans cette petite ville sont des barrages.
Si l'auteure nous détaille les histoires de la famille de Ruby et de celle d'Ephram, elle nous révèle l'inacceptable, l'impensable (et ça fait mal, très mal), j'ai trouvé que ce roman prenait du temps à démarrer, à trouver son rythme. Les (longues) pages consacrées au Dybou ( le Diable ou le mal ) et à ses actions comme s'il était personnifié m'ont laissée perplexe. Certaines pages soulèvent le coeur, donnent envie de crier mais on sait que le sceau du malheur ne peut pas se briser.
Ce premier roman aurait gagné en puissance en étant plus structuré car avec une écriture viscérale, Cynthia Bond nous fait valdinguer entre les rites mystiques, le racisme, la rédemption que peut apporter l'amour, la violence, l'amour et la religion.
A découvrir malgré mes bémols!
Ruby Bell représentait un rappel constant de ce qui risquait d'arriver à toute femme chaussée de talons top hauts. La population de Liberty Township brodait autour d'elle des histoires édifiantes sur le prix du péché et des voyages.Ils la traitaient de folle perdue. De braillarde déchaînée, à moitié nue. Finalement, rien de surprenant pour quelqu'un qui revenait de New-York, estimait la ville.
12 commentaires:
Si je t'ai bien suivie (on est lundi matin, hein !), une fois passées les premières pages longues à démarrer, on se laisse embarquer dans cette histoire pourtant pas très drôle... et qui me tente en diable.
Souhaitons que le second soit meilleur.
Je n'ai vraiment pas envie de ce genre d'histoire en ce moment, trop noir.
Je passe, très chère! Pas envie de trucs de ce genre.
Je passe également
Il vaut mieux être bien préparé pour lire ce roman. Je n'ai pas vraiment envie de ça en ce moment, trop dur.
je passe malgré ton billet et deux articles élogieux dans la presse. Trop frileuse sans doute ! :)
Pas envie non plus...
Je ne force personne à la lire, je donne juste mon ressenti.
@ In Cold blog : le roman n'est pas linéaire dans le temps et certains passages sont beaucoup plus intéressants que d'autres ( il aurait fallu , à mon sens, qu'il soit plus resserré comme sur la dernière partie)
@ Alex : oui car c'est une auteure à suivre!
Je l'ai noté depuis sa sortie et tes bémols ne me refroidissent pas ;)
Son nom est Bond ?
@ Jérôme : une auteure à suivre assurément !
@ Yv : ou alors c'est le nom qu'elle utilise pour écrire
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