Editeur : Plon - Date de parution : Janvier 2016 - 280 pages qui laissent une trace durable.
Louise n’est pas heureuse dans sa vie. Un homme qu’elle a épousé sans amour, une enfant Marie de trois ans avec qui elle se sent comme une étrangère. Lors d’un trajet en train, elle rencontre un homme qui vit au Vietnam. Pourquoi ne pas se donner la chance de vivre le bonheur ? Ce qui pourrait être irréfléchi, insensé se produit. Elle décide de tout quitter pour suivre cet homme. Si au Vietnam, c’est une seconde naissance pour elle, jamais elle ne parle de sa fille à non nouvel époux. Un mensonge ou un secret. ce silence la ronge lentement.
"Ma vie, avec un mari et deux enfants, est bien rangée dans un monde où les sentiments sont clairs et où les gens qui s'aiment ne se mentent pas."A trente-cinq ans, Marie jeune femme active, mariée à Samuel et mère de deux filles apprend que sa mère l’a abandonnée. Son père lui avait toujours dit qu’elle était morte et le mari de Louise lui apprend cette vérité. Sa mère est désormais décédée et elle a un demi-frère. Elle préfère fuir ce qu’elle entend "Je n'étais plus la fille de sa femme. Il avait perdu des heures à faire suivre la mauvaise personne. Les âmes ne sont pas comme les vases que l'on recolle". Comment son père a pu lui mentir alors qu’il était au courant ? Pourtant, elle ne dit rien à Samuel. Ils partent en vacances dans le sud de la France chez Georges et sa compagne. Georges l’ancien professeur de fac de Samuel dont ce dernier est comme le fils spirituel. Pourtant Georges est père d’un garçon dont il ne parle jamais, plus ou moins brouillé avec lui, et ce dernier va s’inviter lors de ces vacances. Marie s'interroge bien évidemment sur sa mère mais aussi sur son père et sur son propre couple.
Si j’avais trouvé froid, impersonnel et sans grand intérêt le premier roman de Karine Silla (Monsieur est mot), celui-ci est magnétique malgré quelques défauts et des petites maladresses dans la construction (la partie consacrée aux vacances traîne un peu en longueur avec trop de personnages). Mais les émotions sont bien présentes, réelles, troublantes avec des réflexions qui surgissent entre les lignes.
Même s’il n’est pas parfait, ce roman sur la filiation, sur la construction de soi, sur nos rapports aux autres, sur les non-dits et/ou les mensonges, laisse une trace durable une fois terminé ( je l'ai lu il y a 2 ou 3 semaines).
Et ce point est suffisamment important à mes yeux pour que je parle de cette lecture. Sans oublier l'écriture de Karine Silla : sensible mais sans excès et solaire.
Quitte à me répéter, vraiment, ce livre possède quelque chose. Une auteure à suivre !
15 commentaires:
Tu ne m'en voudras pas si je te dis que je ne suis pas complètement convaincue ?
@Delphine : oh si :)))!
Encore un livre qui me tente bien. Moi, je suis convaincue ;-) mais il n'est pas encore dispo dans ma médiathèque.
pourquoi pas ? Le sujet de l'abandon maternelle alors que la vie de l'enfant est déjà bien avancé est intrigant.
Je ne suis pas suffisamment convaincue non plus ;-)
Ça me titille drôlement, ce que tu en dis. :-)
Un petit quelque chose en plus dans cette lecture, donc.
@ Edyta @ Géraldine @ Mélanie B @Alex : oui , le livre possède vraiment quelque chose ! C'est difficile à expliquer mais je le recommande même s'il n'est pas parfait.
@ Aifelle : à toi de voir
Pas parfait mais avec quelque chose, c'est tentant !
Moi au contraire, tu m'as convaincue : j'espère le trouver en chemin. Parce que j'ai envie de laisser une chance à cette auteure. Bisous
Jolie critique, qui me donne très envie, pour un roman que je ne connaissais pas du tout !
J'ajoute ton blog à ma liste de liens ;-)
@ Gambadou : je le conseille.
@ Philisine : merci ma Phili !
@ Christelle H : merci de ta venue et j'espère que ce livre te plaira .
Mitigée moi-aussi...sans doute à cause des quelques longueurs dans la narration.
Ton billet me donne envie de lire ce roman vers lequel je ne serai pas spontanément allée.
ça me semble bien compliqué avec tous ces personnages? je me trompe sans doute! Ceci étant, la couverture est magnifique!
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