Éditeur : Autrement - Traduit de l'anglais ( Etats-Unis) par Mireille Vignol - Date de paeution : Août 2016 - 532 pages sympathiques.
Eté 1962, Nelson treize ans, enfant solitaire, passe une semaine dans un camp de scouts dans le nord du Wisconsin. Il devient très vite le souffre-douleur des autres scouts et des monteurs loin des valeurs inculqués (la loyauté, le courage, l’entraide). Mais être celui qui sonne du clairon et obtenir des insignes lui suffit car il est quelqu’un de foncièrement bon et d’honnête.
1996, Nelson dirige désormais le camp de Chippewa après avoir combattu au Vietnam. Et son ami Jonathan y emmène son fils Trevor âgé de seize ans. Jonathan veut que son fils qu’il trouve coincé et trop sérieux (il est amoureux au point de d’envisager l’avenir avec sa copine Rachel) profite de la vie. En compagnie de Nelson, il l'entraîne avant le début du camp dans un club de tripteaseuses.
2019, Nelson est un homme âgé à la santé déclinant toujours responsable du camp. Il a dû céder sur certains points comme Internet pour ne pas mettre la clé sous le porte. Rachel la veuve de Trevor passe la semaine avec son fils venu à contrecœur.
Ici, Nickolas Butler ne fait pas l’apologie du scoutisme dans ce roman. Plus subtilement à travers trois générations, il revient sur les valeurs importantes à nos yeux que l’on veut transmettre à nos enfants. Il décrit des pères imparfaits (défaillants, cyniques ou misogynes, menteurs ou trompeurs) ayant été scouts dans leur jeunesse. Le camp lui-même n’est pas exempt de violence et les plus faibles sont persécutés par les plus forts. Nelson et Trevor sont deux personnages loyaux qui tous les s’engageront dans l’armée et y laisseront un lourd tribu comme si c'était la possibilité pour eux. Rachel le seul personnage féminin le plus développé m'a touchée (elle incarne parfaitement la mère seule qui élève son ado de fils du mieux qu'elle peut). Les questions qu’est-ce un bon père, un bon mari, un bon fils et un bon patriote sont abordées mais jamais sans que l’auteur ne fasse la morale et le tout avec une écriture fluide.
Un roman sympathique plein d’humanité (seul petit bémol : quelques longueurs dans la première partie) avec un petit goût de nostalgie.
Être un Eagle Scout c'est un peu comme un tambour-major de la fanfare du lycée ou délégué de promo. Totalement inutile.
Les billets d'Eva, Hélène, Jostein, Sandrine
Lu de cet auteur : Retour à Little Wing
16 commentaires:
Il fait un peu peur ce scout en couverture... il faut en effet expliquer à l'éventuel lecteur qu'il ne s'agit pas dans ce roman de faire l'apologie de ce système quasi militaire. Cet air de nostalgie qui souffle à nouveau sur ce roman de Nickolas Butler me plait décidément : il est assez subtil pour ne pas tomber dans les clichés et la guimauve.
J'ai beaucoup aimé ses interrogations ! Un beau roman !
Je vais le noter, merci.
Le Papou
j'ai également beaucoup aimé ce roman, peut-être même plus encore que Retour à Little Wing. Le tour de force de Butler est de s'emparer de valeurs typiquement américaines (incarnées principalement dans le scoutisme) pour élargir son propos et le rendre universel.
J'ai bien aimé le précédent mais peut-être pas au point de me replonger dans son ambiance empreinte de nostalgie et très ancrée dans l'Amérique profonde... J'attendrai le suivant :-)
Je viens de le noter chez Hélène... de quoi nous réconcilier avec les valeurs américaines (les belles, pas les autres...)
Un roman que j'ai beaucoup aimé, et surtout la première partie d'ailleurs...
un regard assez pessimiste mais quand même humaniste sur les valeurs américaines, avec l'angle original du scoutisme...
Nostalgie, longueur... je passe
J'ai trouvé Retour à Little wings tellement bourré de clichés que je préfère m'abstenir cette fois-ci même si ce second roman semble meilleur que le premier.
Je n'ai toujours pas lu son roman précédent et en voilà encore un à noter !
J'y viens bientôt. À te lire, je sens que je ne serai pas déçue. Depuis ma lecture de "Retour à Little Wing", je lis tout ce qu'il écrit.
@ Hélène : on a une fait une lecture commune sans le savoir :). Contrairement à toi, j'ai aimé le portrait de Rachel.
@ Le papou : son recueil de nouvelle m'était tombée des mains mais j'ai pris plaisir à lire ce roman.
@ In Cold Blog : il est plus subtil que Retour à Little Wing. Tu as raison, il nous interroge sur des valeurs ancrées dans la culture américaine mais il les traite d'une manière que l'on se sent concerné.
@ Nicole G : je pense que tu aimerais pourtant.
@ Kathel : oui !!
@ Eva : l'angle utilisé du scoutisme est réussi pour traiter des valeurs et des questions sur les différentes transmissions.
@ Zazy : sur presque 500 pages ces quelque petites longueurs ne sont pas fondamentalement dérangeantes.
@ Jérôme : il est complètement différent!
@ Aifelle : :)))
@ Marie-Claude : son recueil de nouvelle m'était tombée des mains, je ne lid que ses romans.
Bonojour Clara, comme je n'avais pas beaucoup aimé Retour à Little Wing, je passe. Bonne après-midi.
J'avais beaucoup aimé "Retour à Little Wing", du coup celui ci m'attend ! ;-)
Ce titre ne passera pas par mes étagères... Pas spécialement tentée.
@ Dasola : ils sont complètement différents.
@ Noukette : ah la PAL :)
@ Moka : pourtant, l'angle de traitement est intéressant.
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